Lorraine
La même carte au même prix
dans des salles différentes : un promoteur luxembourgeois expérimente cette formule dans
l'ancien bastion sidérurgique.
Innovants, Les Thermes de Longwy le seront à plus d'un titre à leur ouverture fin
juillet, sur 1 500 m2, le promoteur immobilier luxembourgeois 3 EID proposera une
cohabitation entre différentes ambiances de restauration. Sans modifier la carte ni le
prix. Exploitante de l'espace de restauration, la SA française Les Thermes proposera un
menu à 120 F et un plat du jour à 60 F. La majestueuse salle Toulouse-Lautrec se
prêtera, dans un décor début de siècle, à des repas de type brasserie en semaine,
jusqu'à 200 couverts. Elle abritera une scène de spectacles et accueillera des dîners
dansants à 200 francs le samedi soir. A ses côtés, une salle classique devrait attirer
les adeptes du restaurant à ambiance romantique. Un peu plus en retrait, le
"club"se limitera à quelques tables réservées aux sociétés et particuliers
qui auront acquitté une cotisation annuelle. En contrebas, l'Orangerie servira de cadre
aux cocktails et repas de mariages. Au milieu d'une galerie d'art, d'une boutique et d'un
salon - en attendant un éventuel casino - un piano-bar, un grand bar, un coin
dégustation de vins et une terrasse (100 couverts) compléteront l'offre de restauration.
La SA Les Thermes espère servir 300 couverts par jour. Elle vise une clientèle
transfrontalière : Longwy se situe à l'intersection de la Lorraine, du Luxembourg et de
la Belgique. Mais la seconde grande innovation réside dans l'aménagement du temps de
travail : dès leur ouverture, Les Thermes appliqueront les 39 heures hebdomadaires. Comme
le restaurant se situe en phase de démarrage, il n'a pas, par définition, à adapter une
organisation ancienne au cadre des 39 heures. Par ailleurs, l'ouverture en continu permet
de constituer facilement 2 équipes. Chaque employé alternera entre une semaine en
matinée (7 heures à 16 heures, pauses comprises) et une semaine en soirée (16 heures -
1 heure du matin). Il se repose deux jours de suite. Selon la direction, les 39 heures
accorderont à chaque employé un samedi ou un dimanche de congé par mois. 10 embauches
supplémentaires seront ainsi créées, soit 40 personnes en restauration.
C. Robischon
L'HÔTELLERIE n° 2624 Hebdo 29 Juillet 1999