Var
Le village varois se dote d'une maison des séminaires. Pour compléter une activité touristique essentiellement estivale.
La manne touristique estivale ne suffit plus. Si les taux d'occupation frisent partout les 100 % à la belle saison, en hiver, les hôtels tournent presque à vide, quand ils restent ouverts. Saint-Tropez veut maintenant remplir ses chambres toute l'année. "Nous allons investir pour dynamiser notre économie, en développant le créneau porteur du tourisme d'affaires", annonçait Jean-Michel Couve, député-maire, lors du lancement du projet de maison des séminaires. Celui-ci s'étendrait sur 2 600 m2 au-dessus du parking souterrain des Lices, en plein centre du village, et compterait environ 400 chambres. Le tout pour un coût de 50 millions de francs. Commandée par la municipalité, l'étude d'une société de consultants a établi que Saint-Tropez est une destination "souhaitée et sollicitée pour l'organisation de séminaires et de colloques de 100 à 400 personnes". Au bout de la quatrième année de fonctionnement, la maison engendrerait 36 millions de francs de retombées annuelles pour l'économie locale : hôtels, restaurants, mais aussi commerces et services divers. D'autant plus intéressant que, situé en plein centre, le projet empêcherait toute évasion des clients vers les communes voisines.
"Un projet indispensable"
Un projet soutenu par le comité départemental du tourisme du Var qui le juge "indispensable" : le département enregistrerait actuellement moins de un pour cent de nuitées en tourisme d'affaires. Toujours selon le CDT, un congressiste dépenserait quotidiennement cinq fois plus en moyenne qu'un touriste. Le thème du tourisme d'affaires est en tout cas très en vogue sur la Côte d'Azur. Le nouveau palais des congrès de Cannes dispose depuis sa rénovation, cet hiver, de 10 000 m2 de salles de réunion. A Saint-Tropez même, Sylvain Ercoli, nouveau directeur du Byblos, compte faire de la clientèle d'affaires une de ses priorités. Honda a ainsi loué 40 chambres pendant sept semaines ce printemps, lors du lancement d'un de ses nouveaux modèles. Après travaux, ce fleuron de l'hôtellerie locale a désormais quatre salles de réunion de 35 à 50 m2. Une offre qui ne pourra que compléter celle de la future maison des séminaires, dont les travaux ne sont pas encore programmés. Les cigales tropéziennes deviendraient-elles fourmis ?
L'HÔTELLERIE n° 2625 Hebdo 5 août 1999
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