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Nancy

L'Hôtel de Guise s'offre un lifting complet

L'Hôtel de Guise dans le vieux Nancy, sis dans l'ancienne demeure XVIIe
de la comtesse du Bressey, se refait une beauté. Deux ans de travaux pour pouvoir donner aux chambres un confort moderne tout en respectant
le cachet de l'immeuble.

Discret, dans la rue qui porte le même nom que lui dans la vieille ville de Nancy, l'Hôtel de Guise, fréquenté par des habitués, est souvent complet en semaine. Charmant dans sa bâtisse séculaire, l'hôtel, créé en 1930, avait besoin d'un sérieux lifting intérieur pour offrir aux visiteurs plus de confort. Les travaux sont prévus sur deux ans et prendront fin au milieu de l'année 2000. "L'investissement atteint un montant de 1,2 million de francs, dont 200 000 F en aménagements (meubles, rideaux)", explique François Avid, gérant depuis 1998, et qui suit les travaux pas à pas. Pour la remise aux normes de ce bâtiment ayant un caractère exceptionnel, au vu de son architecture et de son emplacement dans la ville, la société propriétaire de l'hôtel (Prestacom) a obtenu des aides à plusieurs niveaux : du conseil régional de Lorraine, avec une subvention à la rénovation hôtelière pour environ 20 % du montant des travaux, et exceptionnellement du conseil général de Meurthe-et-Moselle qui a retenu l'aspect singulier du dossier. Le reste de l'investissement est réalisé sur fonds propres.

Retrouver les volumes d'origine

"La demeure avait subi des transformations lorsqu'elle avait été changée en hôtel. Beaucoup de pièces avaient été cloisonnées afin d'augmenter le nombre de chambres." La première partie des travaux a consisté à redonner à certaines pièces leur volume d'origine. La seconde, et non des moindres, était destinée à équiper de sanitaires l'ensemble des chambres dont onze (sur 42) n'avaient ni douche ni toilettes. Attaché à ses racines lorraines (originaire de Neufchâteau), François Avid a entrepris la décoration des chambres refaites à neuf en faisant appel exclusivement à des entreprises régionales, tant pour les meubles en chêne massif que pour les tableaux et objets de décoration dénichés pour la plupart chez les artisans locaux. L'investissement important consenti par les propriétaires de l'hôtel ne provoquera pas d'inflation quant au prix des chambres. "Nous souhaitons garder notre clientèle d'habitués, indique François Avid, et nous n'avons pas tellement augmenté les prix. Une chambre pour une personne coûte 230 F la nuit (280 F pour deux personnes). A ce prix, je pense que nous représentons désormais le meilleur rapport qualité/prix de Nancy."

L'HÔTELLERIE n° 2627 Hebdo 19 août 1999