Baromètre mensuel sur l'activité de la restauration commerciale L'Hôtellerie / Coach Omnium
Cette année, le mois de juin
n'a pas failli à sa réputation puisque festivités et bonne humeur étaient au
rendez-vous. Mariages et autres cérémonies étaient en vedette et le moral était au
beau fixe pour les restaurateurs du panel Coach Omnium. Ils sont ainsi plus de la moitié
à constater que les vents leur sont particulièrement favorables au regard du trafic et
des additions. Il suffit d'observer les chiffres pour constater que l'activité a repris
de la vitesse. Ainsi, l'évolution cumulée du nombre de couverts servis de janvier à
juin 1999 par rapport à 1998 atteint 4,7 %. Néanmoins, à l'examen de l'ensemble des
indicateurs, la conjoncture est plutôt contrastée. Si les banquets, avec 11,1 % de
couverts en plus, ont le vent en poupe et participent à tirer les chiffres vers le haut,
les déjeuners, en revanche, font plutôt grise mine (7,8 % de couverts en moins par
rapport à 1998). Il est vrai qu'en juin de l'année dernière, la barre avait été
placée très haut. La hausse du trafic était générale et certains records avaient
même été pulvérisés. La reprise sensible de quelques gros salons dans certaines
grandes villes n'a pas suffi aux déjeuners pour renouer avec la croissance. Les dîners,
quant à eux, affichent un assez bon score avec une évolution de 4,2 %. En ce qui
concerne les résultats selon les régions, les restaurateurs de province ont encore de
quoi se frotter les mains. Pour preuve, une hausse de 9,6 % du nombre de couverts au cumul
de janvier à juin 1999/1998, que les professionnels mettent sur le compte de l'absence,
cette année, de Coupe du Monde de Football. "Nous avons retrouvé notre
clientèle d'habitués, qui avait déserté la ville les jours de matches", se
réjouit le responsable d'un établissement nantais. A noter que la couronne parisienne
ralentit sa chute. Malheureusement, les professionnels franciliens ont encore à pâlir de
leurs résultats puisqu'ils subissent une perte de couverts de 5,9 % au cumul de janvier
à juin 1999/1998. Le temps incertain, surtout en début de mois, n'a pas permis au
service en terrasse de faire ses preuves. "Nos tables d'extérieur n'ont que
rarement attiré les foules", déplore un restaurateur de la Seine-Saint-Denis.
Paris en revanche reprend des couleurs, avec une évolution cumulée du nombre de couverts
de 2 %. On remarquera également la belle performance réalisée par les restaurants de
milieu de gamme (17,7 % de couverts en plus). Enfin, quoi qu'ils en pensent, les
professionnels sont moins gâtés en ce qui concerne les additions. Pour preuve, la
plupart des compteurs sont dans le rouge. Seuls les restaurants dits
"économiques" parviennent à tirer leur épingle du jeu. Dans ces conditions,
il est donc préférable de garder la tête froide. Il reste à espérer que les touristes
de l'été auront fait preuve de plus de prodigalité qu'à l'accoutumée.
A. Vallée
Résultats géographiques Evolution Evolution
janvier à juin 1999/1998 couverts servis prix moyen cvt
* Paris, avec banquets 2 % - 2,3 %
* Couronne Paris, avec banquets - 5,9 % 1,2 %
* Province, avec banquets 9,6 % 0,6 %
Résultats selon les prix pratiqués
janvier à juin 1999/1998
TTC - SC, boissons comprises avec banquet
* Restaurants de 70 à 135 F/ couvert servi - 9 % 6,8 %
* Restaurants de 136 à 200 F/ couvert servi 17,7 % - 3 %
* Restaurants de + de 200 F/ couvert servi 6,1 % - 2,7 %
Résultats globaux toutes régions
janvier à juin 1999/1998
* Déjeuners - 7,8 % - 0,4 %
* Dîners 4,2 % - 0,1 %
* Banquets 11,1 % - 4,5 %
* Total, hors banquets - 2 % -
* Total, avec banquets 4,7 % - 0,5 %
Résultats globaux toutes régions Prix moyen couvert
Juin 1999
* Déjeuners 121 FF
* Dîners 129 FF
* Banquets 122,1 FF
* Total, hors banquets 125,3 FF
* Total, avec banquets 123,8 FF
Baromètre Coach Omnium / L'Hôtellerie
L'HÔTELLERIE n° 2628 Hebdo 26 août 1999