Rubrique animée par
Pascale Carbillet.
Exclusivement réservée aux établissements abonnés. pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr
* Responsable d'une chaîne de restaurants, j'ai entendu parler d'un CAP installation en équipement électrique option maintenance hôtelière. Qu'en est-il exactement et où pourrais-je m'adresser pour mettre en uvre cette formation ? (C.B. de Paris)
Le CAP installation en équipements électriques option maintenance hôtelière est
destiné à tous les hôtels employant du personnel technique. Cette formation s'appuie
sur le constat que les pannes et interventions dans un hôtel sont à 80 % du domaine de
l'électricité. Partant de cette constatation, la formation (qui a pour but de former des
agents polyvalents en maintenance hôtelière) assurée par l'Association des responsables
techniques hôteliers met en uvre les thèmes suivants : l'énergie dans l'hôtel,
le conditionnement chaud et froid, le téléphone, la télévision, la sécurité incendie
ainsi que la plomberie, la couverture, les revêtements muraux et sol, la maçonnerie, le
carrelage et l'assainissement. La formation peut se faire sous forme de contrat de
qualification, les étudiants passant ainsi trois semaines au centre et six semaines en
hôtel. Pour disposer de plus amples informations sur cette formation ou vous inscrire,
vous pouvez vous adresser à :
JBS Formations
7 rue Riant
93200 Saint-Denis
Tél. : 01 48 13 31 20
Fax : 01 48 13 31 21.
* Je suis actuellement à la recherche d'un emploi et je souhaiterais m'expatrier. Pourriez-vous m'indiquer la démarche à suivre. A qui dois-je m'adresser ? (G.R. de Montpellier)
Il existe plusieurs possibilités pour rechercher un poste à l'étranger.
Le premier réflexe doit être de vous connecter sur le site Internet de L'Hôtellerie dédié aux offres d'emploi internationales.
L'adresse de ce site est la suivante : http://www.lhotellerie-restauration.com
Une fois sur ce site, vous devez vous orienter sur la section "Exporter vos
talents". Vous aurez la possibilité de diffuser gratuitement votre CV. Vous pourrez
également recevoir, via votre boîte aux lettres électronique, les annonces
correspondant aux critères que vous aurez sélectionnés. Enfin, sur ce site, il y a un
forum qui vous donnera la possibilité d'échanger des informations avec d'autres
professionnels dans la même situation que vous. Ainsi ceux qui se sont expatriés avant
vous pourront vous aider dans votre recherche d'emploi ou vos démarches administratives
en fonction du pays visé. D'autre part, la rubrique "Conseil à l'expatriation
" vous sera d'un grand secours en ce qui concerne les différentes formalités
administratives à accomplir.
Une fois ces jalons posés, vous pouvez vous adresser à l'Office des migrations
internationales. Cet organisme s'occupe depuis 1988 de trouver des postes à l'étranger
aux ressortissants français. Vous pouvez les contacter à l'adresse suivante :
Office des migrations internationales
44 rue de Bargue
75732 Paris CEDEX 15
Tél. : 01 53 02 25 50
Fax : 01 53 69 53 69.
Vous pouvez également vous adresser à une agence qui est spécialisée dans le
recrutement international. En général, ces agences ne travaillent que pour les
recrutements de personnels qualifiés. Pour le personnel de management, vous pouvez
contacter l'agence Profile international aux coordonnées suivantes :
Profile international
43 rue de Chateaudun
75009 Paris
Tél. : 01 44 53 49 12.
L'ANPE dispose d'une agence spécialisée dans notre secteur. Quelques offres d'emploi
internationales y sont disponibles, mais vous trouverez un panel de propositions bien plus
important à l'Espace emploi international. Les annonces sont répertoriées dans la
brochure Un Monde d'emploi mise à la disposition du public dans toutes les ANPE et
à l'Espace emploi international.
ANPE
Hôtellerie-Café-Restaurant-Bar
231 rue de Belleville
75019 Paris
Tél. : 01 42 41 22 55.
Espace emploi international
48 bd de la Bastille
75012 Paris.
Tél. : 01 53 02 25 50.
* L'une de nos employées travaille chaque mois une moyenne de 145 heures. Elle a trouvé un travail d'appoint chaque matin de 8 h 30 à 13 h 30. Quel est le nombre d'heures qu'elle a le droit de faire en dehors de son emploi principal ? (P.B. du Mans)
Le principe posé par les textes est que tout salarié peut cumuler plusieurs emplois,
à condition d'une part que le cumul n'entraîne pas de concurrence déloyale ou ne viole
pas de clause de non concurrence, et d'autre part que la durée maximale du travail ne
soit pas dépassée (article L 324-2 du Code du travail). Le cumul de plusieurs contrats
de travail ne doit donc pas entraîner de dépassement des limites posées par la
convention collective des CHR. En effet, outre le fait que dépasser ces limites peut
avoir des conséquences fâcheuses sur la santé du salarié, sa responsabilité ainsi que
celle de son employeur est engagée : le salarié et l'employeur sont passibles d'une
amende de 10 000 francs ou de 20 000 francs en cas de récidive.
Les durées à ne pas dépasser sont à la fois les durées moyennes hebdomadaires de
travail (50 heures pour tous les établissements à partir du 8 décembre 1999, 51 heures
pour les entreprises de moins de 10 salariés jusqu'à cette date) et les durées
hebdomadaires absolues de travail (qui seront de 52 heures au 8 décembre 1999 et qui sont
jusque-là de 53 heures pour les entreprises de moins de 10 salariés). Il convient donc
que le salarié et son employeur veillent à ce que ces horaires soient respectés pour
éviter tout risque d'amende.
* J'ai embauché une employée en contrat à durée déterminée il y a un mois. A la fin de sa période d'essai, elle m'a indiqué, sans justification, qu'elle ne souhaitait pas poursuivre son emploi. Le pouvait-elle réellement ? (T.Q. de Saint-Malo)
La loi prévoit que lors d'une embauche en contrat à durée déterminée, une période d'essai doit être prévue au contrat. Celle-ci, proportionnelle à la durée du contrat à durée déterminée (elle ne peut excéder un jour par semaine de contrat), permet à l'une ou l'autre des parties de se dégager de la relation contractuelle. La période d'essai constitue donc un test de la relation : elle permet au chef d'entreprise de vérifier les aptitudes professionnelles du salarié, et à ce dernier d'apprécier si l'emploi lui convient. Dans ces conditions, l'un et l'autre sont susceptibles de mettre verbalement un terme à la relation sans avoir à respecter de délai de prévenance, et sans avoir à justifier cette décision. Toutefois, la rupture peut être dans certains cas considérée comme abusive par les tribunaux. C'est le cas lorsque, par exemple, les circonstances établissent que les capacités professionnelles de la salariée étaient pleinement suffisantes, ou que la rupture résulte de la malveillance ou de la volonté de nuire.
* Mon mari ayant décidé de s'installer à son compte, je vais le suivre dans le département où il va installer son entreprise. Je dois donc démissionner de mon emploi actuel. Ai-je droit, en ce cas, aux allocations chômage ? (T.M. de Toulouse)
L'assurance chômage est en principe acquise aux salariés qui sont involontairement privés d'emploi. A contrario, si vous quittez volontairement votre emploi, vous ne pouvez bénéficier des allocations. Toutefois, certains cas de démission sont légitimés et ouvrent droit à l'attribution des allocations. Votre cas est justement l'un de ceux qui permettent de bénéficier de l'assurance chômage. Lorsque la démission fait suite au changement de domicile pour suivre son conjoint, les Assedic ouvrent tout de même droit aux allocations chômage. Pour en bénéficier, le conjoint doit avoir déménagé pour cause de changement d'employeur, de mutation ou pour cause de création d'entreprise. Si ces conditions sont remplies, le démissionnaire aura droit aux allocations chômage.
L'HÔTELLERIE n° 2630 Hebdo 9 Septembre 1999