Baromètre Pannell Kerr Forster Consulting
Les performances avaient pris
une telle envolée l'an passé, à l'occasion de la Coupe du Monde de Football, qu'il
était difficile d'imaginer battre de nouveaux records cette année. Notamment pour les
établissements haut de gamme de la capitale dont certains scores avaient atteint les
sommets. Les données du baromètre mensuel de Pannell Kerr Forster Consulting confirment
d'ailleurs cette tendance.
Au cours du mois de juillet dernier, le segment quatre étoiles parisien a en effet
observé une baisse sensible de sa fréquentation perdant jusqu'à 5,9 points par rapport
à l'exercice précédent : 75,5 % contre 81,4 %. Les palaces ont enregistré le plus fort
fléchissement d'activité (-16,5 points) tandis que le segment Grand Luxe limitait les
dégâts à -4,2 points. En ce qui concerne le revenu moyen par chambre louée de
l'hôtellerie haut de gamme à Paris, il a lui aussi subi un important recul (-22,2 %)
pour se stabiliser à 1 224 F HT. Idem pour le revenu par chambre disponible (RevPar) qui
est passé de 1 280 F HT à 924 F HT (-27,8 %). Le mois de juillet 1998 était donc sans
conteste un cru exceptionnel !
Ce qui n'empêche pas pour autant que le créneau haut de gamme, en résultats cumulés au
31/07/99, ait finalement tout juste régressé par rapport à juillet 1997 de 1,7 point
pour ce qui est du taux d'occupation, de 1,2 % pour le prix moyen et 3,5 % pour le RevPar.
L'hôtellerie moyenne gamme (trois étoiles supérieur, trois étoiles standard et deux
étoiles) parisienne a en revanche plutôt mieux tiré son épingle du jeu lors du mois de
juillet dernier. En termes d'activité, le taux d'occupation global a atteint les 82,1 %
fléchissant de seulement 0,7 point par rapport à l'année précédente.
Le prix moyen chambre a pour sa part chuté de 12,6 % à 469 F HT. Quant au RevPar, il est
passé de 445 F à 385 F HT (soit -13,3 %). Pas de quoi bien évidemment crier victoire !
Reste que sur les sept premiers mois de l'exercice en cours, tant pour les deux étoiles
que les trois étoiles de la capitale, les choses se sont assez bien passées. En données
cumulées, la fréquentation a grimpé de 1,2 point à 80 %. La recette moyenne chambre a
progressé de 4,7 % pour franchir le seuil des 510 francs (513 F HT, très précisément).
Et le Revpar, qui ne cesse de croître depuis trois ans, a augmenté de 6,2 % à 411 F HT.
Homogénéité des résultats en province
Sur la province, la situation a évolué différemment. PKF Consulting relève de fait une
homogénéité des performances et ce quelle que soit la catégorie d'hôtel. Malgré une
légère diminution des taux d'occupation pour les quatre étoiles (-2,2 points à 69,2
%), la recette moyenne chambre a effectué un bond en avant de 7,7 % et le RevPar de 4,3
%. Parallèlement, les trois étoiles ont observé un tassement de leur fréquentation
(-0,6 point) alors que leur prix moyen progressait de 2,8 % et leur RevPar de 1,9 %. Pour
les deux étoiles, tous les clignotants sont passés au vert en juillet dernier : +2,1
points d'occupation, +2,1 % au niveau du prix moyen et enfin +5,4 % pour le RevPar.
Autant de bons éléments qui aboutissent à des résultats cumulés satisfaisants
confirmant la tendance positive qui se dessine depuis le début de l'année 1999. En
dépit d'une fréquentation stagnante généralisée en province sur les sept premiers
mois 1999 (64,8 % contre 64,7 %), la RMC est effectivement en hausse (+5,9 %) et le RevPar
également (+4,5 %).
Claire Cosson avec PKF Consulting
Evolution de la RMC province sur juillet
L'HÔTELLERIE n° 2630 Hebdo 9 Septembre 1999