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Lille

Un projet de centrale de réservations

Le Club hôtelier de Lille a tenu son assemblée générale fin juin sans constater de grands changements quant à la situation économique de la métropole. Après la signalisation, une centrale de réservations est le prochain projet attendu.

Aucun grand projet d'implantation hôtelière dans le haut de gamme n'est confirmé à Lille, en dépit de ceux déjà évoqués sous les marques Novotel ou Mercure, ou encore Holiday Inn Crowne Plaza. A l'évidence, Lille n'est pas encore près d'accéder au statut de grande métropole européenne, ni de grande ville de congrès internationale. L'activité d'affaires en semaine a atteint un bon niveau en 1998 mais ne se renouvellera vraisemblablement pas avec la même intensité en 1999. Le club, en liaison avec la CCI et les institutions touristiques locales et régionales, poursuit sa présence sur la demi-douzaine de salons professionnels européens destinés soit au tourisme grand public, soit au tourisme d'affaires. Cela dit, le Club hôtelier a de solides atouts à jouer en synergie avec l'office de tourisme pour développer la clientèle individuelle de week-end, les congrès institutionnels de taille nationale et les séminaires. La taxe de séjour en vigueur depuis le 1er janvier 1998 rapporte environ deux millions de francs. Son produit est en principe totalement affecté à la promotion de la destination Lille. Un million est déjà imputé sur la mise en place de la signalisation hôtelière. L'implantation de cette dernière, entièrement achevée fin juin surprend plus d'un hôtelier. Elle est uniquement destinée à la circulation automobile et est donc pensée en fonction des circuits imposés par les sens uniques, ce qui peut surprendre un piéton. Les panneaux ne peuvent être trop nombreux, et le code de la route impose beaucoup d'interdits (par exemple le conflit entre signalisation touristique et signalisation de sécurité). Le parti pris, que l'on retrouve dans d'autres villes est la mise en place de cinq "Ris" Relais information services, en des emplacements où il est facile de s'arrêter et de consulter une carte, et un itinéraire construit à partir de grands axes. Le visiteur est aiguillé sur ces axes pour une série d'établissements (par exemple ceux qui sont concentrés en centre-ville). Et depuis cet axe, les bifurcations vers tel hôtel sont indiquées avant les carrefours. Les hôteliers devront eux-mêmes expérimenter les circuits et adresser leurs critiques à la communauté urbaine, le cahier des charges étant à leur disposition pour consultation.

L'Internet encore
De nombreux hôteliers ont déjà créé leur site Internet logé sur le site de la CCI de Lille métropole. Cette démarche commerciale peut encore être améliorée. L'office de tourisme de Lille propose et étudie la création d'un serveur de réservations en direct accessible par téléphone, Minitel, Internet, et sur bornes interactives disposées dans les gares, à l'aéroport et autres lieux d'entrée en ville. L'investissement envisagé est de l'ordre de 1,2 million de francs, payé à 50 % par la taxe de séjour et 50 % grâce au concours de l'Etat et de la Région. Les frais de maintenance devraient avoisiner 5 000 F/mois. Le fonctionnement repose sur l'allotement d'un très petit nombre de chambres par hôtel à la centrale, au prix décidé par l'hôtelier, qu'il s'agisse du prix affiché ou d'un effort promotionnel. La centrale percevrait une commission de réservations largement inférieure aux 8 % traditionnels des prescripteurs professionnels. La clientèle visée est l'individuel diffus à travers l'Europe et le monde. Il est très probable que l'Internet deviendra rapidement le meilleur vecteur du système, grâce aux liens multiples de navigation établis avec la ville de Lille, la CCI, l'office de tourisme, les hôtels de chaîne volontaires ou intégrés, les systèmes de transport comme Eurostar, les professionnels du tourisme. Pour comparaison, la réservation sécurisée mise en place par les hôteliers calaisiens a dès les premiers jours permis à plusieurs d'entre eux de vendre une chambre par jour sur l'Internet. Pour convaincre les sceptiques, les Lillois se rendront avec l'OT à Aix-en-Provence où se développe depuis un an un système similaire, déjà en cours d'évolution. Car cette proposition d'utilisation de la taxe imaginée par l'OT ne verra le jour que si les hôteliers y adhèrent massivement.
A. Simoneau


De gauche à droite Guy Peureux (le Mercure Lesquin), Jacques Houssin (le Carlton, président du club), Nathalie Decottignies, membre du bureau du club.


L'HÔTELLERIE n° 2630 Hebdo 9 Septembre 1999

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