Le 11 octobre à Paris
Face à l'approche de
l'application de la loi Aubry, les chefs d'entreprise sont de plus en plus inquiets.
"Les entreprises de restauration artisanale françaises ont d'énormes
difficultés à envisager leur avenir", explique Fernand Mischler, le président
des MCF. "Nous ne descendons pas dans la rue pour nous opposer à la loi Aubry
mais pour justement demander au gouvernement de nous donner les moyens de mettre en place
la réduction du temps de travail. C'est sur le thème "donnez-nous les moyens
d'appliquer la loi Aubry" que les associations appellent à manifester avec le relais
et le soutien des syndicats, Confédération, FAGIHT et UMIH". "Nous
sommes tous favorables à l'évolution de notre métier et nous souhaitons l'ouverture
immédiate de négociations avec les autorités de tutelle sur des bases réalistes,
tenant compte des spécificités de la profession. Aux côtés des syndicats, nous
souhaitons voir aborder les sujets qui ont émergé au cours du forum de juin 1999 : la
réduction du taux de TVA, le passage aux 39 heures, la création d'un code APE
spécifique et la réduction des charges sur les salaires", expliquent-ils.
Aujourd'hui, l'unanimité semble être faite autour de l'idée de cette manifestation
puisqu'au-delà des Maîtres cuisiniers de la chambre syndicale de la haute cuisine, des
Jeunes restaurateurs, ont accepté de se mobiliser les restaurateurs de métier des
provinces françaises, le club Prosper Montagné, les Tables de charme et tradition et les
syndicats. Les restaurateurs espèrent être entendus, d'autant plus qu'aujourd'hui c'est
ensemble qu'ils font connaître leurs revendications. C'est donc le 11 octobre à 9 h 30,
place de la Concorde, qu'ils appellent à se retrouver le plus grand nombre possible.
Incontestablement, les professionnels jouent une carte importante. Le fait d'être réunis
sur ces thèmes les ramène 4 ans en arrière, le 25 octobre 1995 à la manifestation du
Champ-de-Mars autour d'n discours qui faisait déjà l'unanimité : non à la concurrence
déloyale, non aux charges supplémentaires, non à l'augmentation de la TVA sur la
restauration. Des revendications qui sont restées sans réponse des pouvoirs publics
malgré le changement de majorité. Ils espèrent le 11 octobre prochain être enfin
entendus.
PAF
L'HÔTELLERIE n° 2633 Hebdo 30 Septembre 1999