Chaîne coopérative
Les deux font décidément la
paire ! Depuis que Jean Arvis a pris la présidence et Antoine de Bouchony le poste de
directeur de Best Western France, la chaîne coopérative ne s'est effectivement jamais
mieux portée qu'aujourd'hui. Qu'il s'agisse de l'évolution de son parc ou de celle de
son activité, tous les clignotants se sont bloqués au vert. A telle enseigne que
concernant la croissance du réseau, on peut même dire que Best Western France met
véritablement les bouchées doubles. Le groupement a récemment embauché un responsable
du développement en la personne de Stéphane Crémel. Et les choses semblent assez bien
se dérouler en la matière.
A tel point qu'après avoir gagné la confiance de 18 nouvelles maisons (soit 1 007
chambres) l'an dernier portant ainsi le nombre de ses adhérents à 173 (soit 10 100
chambres), la chaîne a d'ores et déjà à ce jour signé avec 15 établissements
supplémentaires. Et pas des moindres puisque figurent parmi la liste des nouvelles
recrues, des entreprises aussi prestigieuses que La Maison Blanche (5 étoiles,
propriété de la famille Hedda) à Tunis ou bien encore l'Hôtel Saint-Louis et de La
Poste à Autun (4 étoiles).
Destination France
Un succès qui ne tient, bien sûr, pas au hasard. "Nous avons reçu quelque 80
demandes d'adhésion en 1999. Cela signifie que les hôteliers ont de bonnes raisons de
nous rejoindre", commente Antoine de Bouchony.
Et, Jean Arvis, d'ajouter sur un ton légèrement ironique : "Nous avons
maintenant des moyens suffisants pour affronter les groupes intégrés. C'est cela qui va
nous permettre dorénavant d'être plus conquérants." La chaîne coopérative
française réalise de fait d'excellents résultats au niveau national. En témoigne d'une
part les performances de la centrale de réservations, qui avec 177 000 nuitées et un
chiffre d'affaires de 120 millions, enregistrait une augmentation de 13 % en 1998. A titre
d'information, ces données devraient d'ailleurs encore grimper au terme de l'année 1999
pour franchir la barre des 150 millions de francs.
D'autre part, le groupe Best Western France est aussi parvenu à afficher l'an passé un
taux d'occupation national plus qu'honorable : 62,8 %. Sans oublier une hausse globale du
revenu par chambre disponible d'environ 15 %. Et un chiffre d'affaires apporté par
hôtel, oscillant en moyenne selon les régions entre 20 % et 25 %. Des éléments
favorables auxquels s'est ajoutée depuis janvier 1999 toute une série d'actions
commerciales avec notamment une présence soutenue sur les salons internationaux,
l'édition de nouvelles brochures thématiques et des démarchages terrain accrus. La
chaîne s'est en outre dotée d'un nouveau directeur commercial et marketing à savoir
Stéphane Gauthier. "Et depuis le 1er janvier 1999, Destination France, filiale du
groupe Tourisme Verney, assure la promotion de notre réseau sur le territoire
nord-américain (exclusivité hôtelière)", précise le directeur de Best
Western France.
Mais, le succès de la chaîne coopérative française s'explique également du fait de
son affiliation au troisième réseau mondial d'hôteliers indépendants (3 800 hôtels
soit plus de 300 000 chambres réparties dans 79 pays).
Démarche de globalisation
Outre des services d'une grande utilité (car bien souvent en avance sur bon nombre de
concurrents) telle que la centrale de réservations Lynx (accès aux réservations en
ligne par N° vert, Internet et l'ensemble des GDS) ou bien encore des produits marketing
globaux dont la promotion est assurée aux quatre coins de la planète (club de
fidélité, contrats destinés aux entreprises implantées mondialement...), Best Western
International, première marque mondiale, propose en effet à ses adhérents de s'inscrire
dans une démarche de globalisation.
En clair, la marque doit être à même d'offrir des prestations d'une qualité
irréprochable d'un continent à l'autre. Ce qui implique une maîtrise de la qualité par
des inspections supplémentaires. Mais Best Western International cherche également à
donner plus d'éclairage sur la variété de son parc en développant une classification
par gamme et une classification par marché/produit. Pas question évidemment d'abandonner
la marque unique Best Western. Il va s'agir en fait pour le poids lourd de l'hôtellerie
internationale de mettre en place une segmentation "verticale". Cette dernière
devrait intégrer 15 % du parc dans la gamme "prestige" (quatre étoiles), 50 %
dans la catégorie intermédiaire et 35 % dans la gamme "limited service". Une
démarche qui devrait lui garantir la fidélité d'un nombre croissant de voyageurs
internationaux. D'autant qu'à en croire différentes études, leur nombre devrait
atteindre le milliard à l'horizon 2010.
C. Cosson
Jean Arvis, président de Best Western France : "Nous voulons devenir dans
l'Hexagone : pour les consommateurs, l'alternative à l'hôtellerie intégrée, pour les
prescripteurs comme pour les hôteliers indépendants, la référence du marché."
"Nous avons reçu quelque 80 demandes d'adhésion en 1999",
commente Antoine de Bouchony.
Liste des nouveaux adhérents 1999
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Résultats annuels régionaux des hôtels Best Western en 1998 |
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Régions | TO | PMC | RevPar |
Alsace/Lorraine | 67,1 % | 360 F | 241 F |
Aquitaine/Limousin/Midi-Pyrénées | 52,3 % | 353 F | 186 F |
Bourgogne/Franche-Comté | 53,9 % | 429 F | 241 F |
Languedoc-Roussillon/Provence | 58,8 % | 362 F | 230 F |
Pays de Loire/Centre/Poitou-Charentes | 52,4 % | 398 F | 206 F |
Nord/Champagne/Picardie | 61,7 % | 354 F | 221 F |
Normandie/Bretagne | 63,1 % | 359 F | 232 F |
Côte d'Azur/Corse | 59,2 % | 486 F | 301 F |
Rhône-Alpes/Auvergne | 54,3 % | 381 F | 217 F |
Paris/Ile-de-France | 79,7 % | 588 F | 481 F |
Total national | 62,8 % | 448 F | 296 F |
*Source : Best Western France |
L'HÔTELLERIE n° 2633 Hebdo 30 Septembre 1999