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Blanc s'installe à Bourg...

Certes, Vonnas reste Vonnas. Mais à la mi-décembre, Chez Blanc, à Bourg, ouvrira ses portes en plein centre-ville.

Georges Blanc et Jacques Guy étaient tombés d'accord depuis déjà un an... mais une clause de confidentialité empêchait de dévoiler l'information avant le 1er août 1999. On sait désormais (L'Hôtellerie n° 2629) que le premier a repris le restaurant du second pour le transformer. Explications.
Propos recueillis par Jean-François Mesplède

L'Hôtellerie :
Vous êtes déjà très implanté à Vonnas et vous possédez une affaire à Saint-Laurent-sur-Saône. Pourquoi Bourg ?

Georges Blanc :
Disons qu'une opportunité s'est présentée et que nous avons étudié les possibilités offertes. Nous n'avons pas fait d'étude de marché mais, comme toujours, fonctionné au feeling en tenant compte de la situation locale, du potentiel de chalandise et des retombées plus importantes à Bourg qu'à Mâcon par exemple, depuis l'ouverture en 1998 de l'A 39 qui ramène sur la ville une bonne partie du trafic Nord-Sud (Dijon-Dôle-Bourg-Genève et l'Italie). Le restaurant est en outre au rez-de-chaussée d'un hôtel de 40 chambres (NDLR : l'Hôtel de France) en cours de rénovation, ce qui est un atout supplémentaire.

L'H. :
Ce restaurant est étoilé depuis de longues années. Vous avez trois étoiles à Vonnas. Allez-vous également courir après celle-ci ?

G B. :
Notre ambition est autre et nous viserons davantage le Bib Gourmand, comme à l'Ancienne Auberge et au Saint-Laurent. Nous aurons trois niveaux de prix et proposerons, autour de 100 francs, une cuisine très mobile avec deux entrées, deux plats, fromage ou dessert. Nous aurons également un menu-carte à 160/170 francs et une proposition terre et mer à 230/240 francs. Les tarifs ne sont pas définitivement établis, mais ils seront en harmonie avec ceux que nous pratiquons déjà.

L'H. :
On imagine que vous allez apporter quelques modifications au cadre...

G B. :
Nous disposerons de 160 places (90 à l'intérieur) avec des banquettes, des boiseries conservées mais repatinées de teintes vives, un plancher remis à neuf et une verrière... si nous avons l'autorisation car le site est classé, en plein centre-ville, à côté de l'église Notre-Dame qui date du XVIe siècle, avec un parking et un espace arboré.

L'H. :
Quel est le montant de votre investissement et est-ce une nouvelle "affaire Blanc"?

G B. :
L'enveloppe globale est de 4 MF dont 2 MF pour les travaux. Nous avons obtenu un financement de la Lyonnaise de Banque sur six ans. Ce sera une nouvelle société baptisée GML comme Georges Blanc (70 % des parts), Marcel Périnet (20 % des parts) et Laurent Comba (10 % des parts). Au Saint-Laurent déjà, Marcel Périnet était associé à hauteur de 10 %. Je considère que cet intéressement est une forme de récompense pour des gens qui "tirent la machine" depuis des années.

L'H. :
Vous êtes-vous fixé des objectifs ?

G B. :
Pas vraiment. Si nous arrivions aux mêmes résultats qu'au Saint-Laurent (TM à 210 F, 9 MF de CA avec un résultat de 1,20 MF net d'IS) ou qu'à l'Ancienne Auberge (TM à 245 F, CA de 9 MF), nous pourrions financer un établissement de ce type chaque année. J'ai parlé d'opportunité pour Bourg. Nous avons également en vue trois autres emplacements dans la région, mais il est prématuré d'en parler. Il faut auparavant tester la formule que nous proposerons à Bourg : un restaurant convivial, offrant le meilleur rapport qualité/prix avec une cuisine de mouvement saisonnier (*). Je pense que sur ce créneau ce genre de produit manquait dans cette ville.

(*) Avec une mise en service courant décembre, il sera ensuite ouvert 7j/7 avec une quinzaine de salariés. "Le succès de ces restaurants repose sur le nom du chef en filigrane avec des produits de qualité et une capacité à se renouveler", dit Georges Blanc.


L'HÔTELLERIE n° 2633 Hebdo 30 Septembre 1999

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