Restaurants de plage
La toute nouvelle Fédération nationale des plages-restaurants (FNPR) organise son premier congrès. Elle regroupe pour l'instant les membres des six syndicats représentant les différents plagistes des principales villes du littoral des Alpes-Maritimes et du Var. "Il est dans notre intérêt de nous unir pour mieux nous défendre. Cette fédération est une force, elle permettra de nous faire entendre", assure Léon Niégo, président de la FNPR et propriétaire du Richelieu à Juan-les-Pins. La structure s'est donnée comme but principal la définition d'un cadre juridique pour créer un véritable statut de "l'exploitant de plage", qui n'existe pas à l'heure actuelle. Un flou juridique qui favorise certains abus. Cette situation ternit l'image d'une profession qui n'en a guère besoin en ce moment, après la publicité faite autour d'établissements à la déontologie douteuse, voire carrément hors la loi. Et les "Chez Francis" n'existent pas seulement en Corse... La FNPR reconnaît que "certains établissements occupent le domaine maritime sans droit ni titre" et que les permis de construire litigieux sont légion. La loi littorale reste souvent ignorée. L'obtention d'un statut "d'exploitant de plage", garantissant le respect de la législation (permis de construire, d'exploitation, respect de l'environnement, du droit du travail...) par celui qui le porte, permettra de mieux assurer la défense des intérêts des professionnels. La confusion actuelle quant aux autorisations d'exercer l'activité de restaurateur sur une plage aboutit à des situations très complexes.
Assainir la profession
Des autorisations de baux, des permis de construire concédés par les mairies sont
parfois refusés par la direction départementale de l'Equipement. L'assainissement de la
profession paraît donc indispensable avant d'entamer des démarches plus offensives. Car
la FNPR envisage par ailleurs l'élaboration d'une "charte de qualité" des
devoirs et respects du restaurateur-plagiste, qui se voudrait le guide de bonne conduite
de la profession. Sur le plan commercial, l'organisme entend développer les prestations
proposées par les établissements membres. "Nous péchons par manque de
dynamisme, or les estivants ont de plus en plus le choix", estime Bernard Opinel,
propriétaire du Midi Plage à Cannes. Plusieurs pistes sont d'ores et déjà explorées
dans le cadre des loisirs de plage et des activités nautiques. Les plages-restaurants se
veulent de véritables lieux de vie, offrant une prestation de loisirs complète allant de
la restauration bien sûr, aux activités sportives et l'organisation de soirées
thématiques. La simultanéité du premier congrès de la FNPR avec le salon Plagexpo,
consacré aux loisirs autour de la plage, contribuera sûrement à développer des
partenariats entre professionnels des loisirs et restaurateurs-plagistes.
L'HÔTELLERIE n° 2633 Hebdo 30 Septembre 1999