Actualités

Courrier des lecteurs
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Rubrique animée par
Pascale Carbillet.
Exclusivement réservée aux établissements abonnés. pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr

Faut-il l'accord du propriétaire pour donner son fonds en location-gérance ?

J'ai mis mon restaurant en location-gérance depuis trois ans. Mon propriétaire, qui ne s'était pas manifesté jusqu'à présent, veut maintenant utiliser ce motif pour résilier mon bail sans me verser d'indemnité d'éviction. Il invoque pour cela une clause du bail qui prévoit qu'il est interdit de sous-louer sans l'accord et la participation du propriétaire. Est-ce que cette clause m'interdit de mettre mon fonds en location-gérance ? (D.M. de Dijon)

Il ne faut pas confondre la sous-location avec la mise en gérance d'un fonds de commerce. Dans la sous-location, la jouissance ne concerne que les locaux d'exploitation. Cette sous-location peut concerner une partie des locaux ou la totalité. Celui qui consent la sous-location s'appelle le locataire principal, le bénéficiaire de la nouvelle location est le sous-locataire. Il faut savoir que pour les baux commerciaux soumis au décret de 1953, il est en principe interdit de donner son fonds en sous-location sauf avec l'accord exprès du propriétaire des murs.
Dans la location-gérance, la location porte sur la totalité du fonds de commerce, c'est-à-dire le fonds de commerce lui-même et le local. Le gérant libre n'a aucun droit à l'égard du propriétaire de l'immeuble. L'exploitant du fonds de commerce, qui est locataire des murs de son fonds, peut en principe donner celui-ci en gérance sans avoir à obtenir au préalable l'accord de son propriétaire. Mais le bail peut très bien contenir une stipulation qui interdise la mise en location-gérance du fonds, le locataire doit alors obtenir l'accord écrit du bailleur avant toute mise en location-gérance.
Quand le bail contient une clause qui interdit au preneur d'être substitué à une tierce personne dans la jouissance des lieux loués, cette clause est assimilée à une interdiction de donner le fonds en gérance. Il en est de même en présence d'une clause qui interdit formellement au locataire de prêter ou laisser occuper, même de façon temporaire, et sous quelque forme que ce soit, les lieux loués par d'autres personnes.
Dans votre bail, il n'est fait mention que de la sous-location, votre propriétaire ne peut donc utiliser ce prétexte pour résilier votre bail sans verser l'indemnité d'éviction.

Où trouver la licence pour vendre des boissons dans un restaurant ?

Je voudrais savoir à quelle administration je dois m'adresser pour obtenir une licence IV pour un restaurant ? (C.R. de Créteil)

Si vous désirez vous procurer une licence IV, vous devez acheter celles qui sont disponibles sur le marché, car l'administration n'en délivre plus. Mais la licence IV est en fait un titre utilisé par les débits de boissons pour vendre toutes les boissons autorisées.
Dans la mesure où vous êtes un restaurant, vous n'avez peut-être besoin que d'une licence restaurant. Il existe deux sortes de licence pour les restaurants, la petite et la grande licence. Mais attention ! Ces licences ne vous permettent de vendre des boissons qu'à l'occasion et en accompagnement des repas. La petite licence restaurant vous autorise à vendre les boissons appartenant aux deux premiers groupes de boissons, c'est-à-dire les boissons non alcoolisées, les vins, bières, cidres, poirés, crèmes de cassis et jus de fruits ou de légumes fermentés de 1,2 à 3° alcool, vins doux naturels bénéficiant du régime fiscal des vins, hydromel. Quant à la grande licence restaurant, elle vous permet de vendre toutes les catégories de boissons, mais toujours en accompagnement de la nourriture.
En pratique vous devez vous adresser aux services des douanes de votre région, afin d'effectuer une déclaration d'exploitation de votre restaurant. Les douanes vous délivreront un récépissé de déclaration fiscale de petite ou grande licence, en fonction de votre demande. Seule la grande licence donne lieu au paiement d'une redevance. Redevance que vous devez acquitter chaque année.

Notre conseil :
Penser à conserver dans votre établissement, et non chez votre comptable ou à votre domicile, le récépissé remis par les douanes. En effet, vous devez pouvoir remettre ce document à chaque contrôle des douanes dans votre établissement.

_________ Ça va mieux en le disant _________

Services administratifs : accordez vos violons !

Je suis formateur indépendant en hôtellerie-restauration, et depuis maintenant presque deux ans
je suis assailli par les demandes de mise en place des procédures HACCP. La majorité des petites structures collectives dans lesquelles j'interviens apprécie chez moi mon ancienneté d'hôtelier-restaurateur et ma disponibilité pour adapter à chaque établissement des protocoles qui lui soient propres et applicables. Malheureusement, je dois bien avouer qu'intervenant sur toute la France, je rencontre un obstacle majeur : la direction des Services Vétérinaires de chaque département s'octroie un très grand pouvoir d'appréciation de l'arrêté du 29 septembre 1997.
Ainsi, le passage d'un inspecteur vétérinaire oblige à des adaptations ou changements que le suivant pourra refuser catégoriquement. Je ne demande qu'une chose : messieurs de la direction des Services Vétérinaires, mettez-vous d'accord et accordez vos violons !

De nombreux professionnels, de la restauration traditionnelle ou collective, ont un profond respect pour leur clientèle : pour eux, qualité et hygiène ne sont pas forcément contraires à savoir-faire et gastronomie.
Mais, de grâce, ne nous prenez plus pour des girouettes ! Nous sommes prêts à évoluer dans un monde hyper protégé, mais ne changez pas les règles
du jeu tous les quatre matins ! Laissez-nous prouver notre compétence et contenter nos clients !

Pour conclure, je n'oserai qu'une question : combien d'inspecteurs vétérinaires ont déjà mis les pieds dans une cuisine et participé à un service ? Inutile de me donner la réponse, je la connais depuis longtemps.
E.J. de Plouezec

Où trouver L'Annuaire des fournisseurs ?

Je suis à la recherche de la dernière édition de L'Annuaire des hôtels-restaurants-collectivités. Comment puis-je me le procurer ? (D.P. des Comores)

Vous pouvez vous procurer L'Annuaire des fournisseurs version 2000 auprès de La Revue au prix de 60 francs. Sachez que si vous vous abonnez pour un an, vous bénéficierez de 5 numéros de La Revue des hôtels-restaurant-collectivités (bimestriel) plus L'Annuaire de la profession pour le prix de 245 francs.

La Revue
25 rue de la Plaine
75020 Paris
Tél. : 01 46 59 00 00 - Fax : 01 46 59 00 22
e-mail : la-revue@horeca.tm.fr

Un jour de congé en plus si le jour férié tombe pendant les congés payés

La nouvelle convention collective de l'hôtellerie-restauration octroie aux salariés de plus d'un an d'ancienneté deux jours fériés en plus du 1er mai. J'ai donné le 15 août et le 11 novembre à mes salariées. Or l'une d'elles était en congés payés ces jours-ci. Comment cela se passe-t-il ? Suis-je tout de même tenu de lui rémunérer ce jour férié bien qu'elle ait été en congé à cette période ? (D.T. de Paris)

Les congés payés se décomptent en jours ouvrables. Sont réputés jours ouvrables tous les jours de la semaine sauf le jour consacré au repos hebdomadaire (le plus souvent le dimanche) et les jours fériés chômés dans l'entreprise. Lorsque l'employeur donne un jour férié, et si celui-ci est inclus dans la période de congé d'un employé, ce jour férié ne doit donc jamais être considéré comme un jour ouvrable. Ainsi, le congé du salarié sera, au choix de l'employeur ou prolongé d'un jour, ou bien il sera décompté un jour de congé de moins qui pourra être récupéré plus tard. Si l'employeur refuse d'accorder cette journée à laquelle son salarié a droit, il devra l'indemniser et lui octroyer une indemnité. L'employeur doit accorder cette journée supplémentaire même si le jour férié coïncide avec la journée de repos habituelle dans l'entreprise, par exemple le lundi. Par contre, si le jour férié tombe un jour de repos hebdomadaire dans l'entreprise et qui n'est pas ouvrable, l'employeur n'a pas à accorder de journée de repos supplémentaire. Ces dispositions ont été affirmées par une circulaire ministérielle du 27 mai 1937 et confirmées par les décisions de la Cour de cassation du 27 juin 1973 et du 19 février 1986. Par exemple, si un salarié part le lundi 8 novembre pour 6 jours de congés payés et que le jeudi 11 novembre est férié, il reprendra son emploi le mardi 16 novembre et non le lundi 15 novembre.
Si vous fonctionnez selon la méthode des jours ouvrés (c'est-à-dire les jours travaillés dans l'entreprise), vos salariés doivent bénéficier de conditions au moins aussi avantageuses que si le calcul était effectué en jours ouvrables c'est-à-dire que si le jour férié tombe un jour non travaillé dans l'entreprise (mais pas un dimanche), un samedi par exemple, il faudra tout de même octroyer au salarié un jour de congé supplémentaire comme si on calculait selon la méthode des jours ouvrables.


L'HÔTELLERIE n° 2641 Hebdo 25 Novembre 1999

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