CFA Michel Servet à Lille
A entendre le proviseur, tout
n'a pas été facile pour cette promotion 97-99, et l'équipe pédagogique qui a connu
"de grands moments de découragement", mais n'a "jamais renoncé
à appliquer toutes les règles de conduite et de travail" qu'elle s'était
fixée, malgré des incidents "parfois graves". Les résultats n'en sont que
plus probants, et mettent en valeur des qualités personnelles de volonté et de
ténacité dans la difficulté autant qu'un cursus d'étude alterné plébiscité par les
professionnels à Lille comme ailleurs. Danièle Deleval, présidente du Syndicat des CHR
et les disciples d'Escoffier ont apporté félicitations et encouragements aux jeunes
diplômés. L'équipe du CFA a d'ailleurs symboliquement laissé les maîtres
d'apprentissage remettre eux-mêmes leurs diplômes aux majors de chaque spécialité.
Lætitia Leignel, apprentie au Comfort Inn Primevère de Bondues, est major en CAP
cuisine, Tony Kowalsky, apprenti à la Chaumière de Beuvry-La-Forêt, est major en
service et commercialisation. En BEP, sortent en tête Emilie Messiaen en cuisine,
apprentie chez Traiteur Leveaux à Marcq-en-Baroeul et David Nicolas, apprenti en service
à La Patte d'Oie à Bondues. En BAC Pro, Arnaud Verfaille l'emporte en organisation et
production, après un apprentissage aux Grillons de Neuville-en-Ferrain. Cédric Villain,
major en BAC Pro service et commercialisation, poursuit une scolarité en BTS force de
vente. Une enquête de septembre dernier, à laquelle 80 % des lauréats ont répondu,
montrait un taux de placement professionnel de 60 % des diplômés, à 70 % en région.
Parmi les non insérés, bon nombre poursuivent leurs études au-delà. "Nous
gardons le soutien de la profession", commente Héléna Martins, coordinatrice
pédagogique. Les maîtres d'apprentissage et les enseignants se réunissent au minimum
trois fois par an et s'efforcent de progresser ensemble. Le fait marquant de cette
coopération aura été la mise en forme d'un nouveau livret d'apprentissage adapté aux
nécessités du moment. Reste que quelques années après, le taux d'évasion hors de la
profession est de l'ordre de 50 %. Ce qui peut vouloir dire dans un sens négatif que la
profession est trop peu attractive, ou au sens positif que cette formation et une
première expérience se revendent très bien ailleurs.
A. Simoneau
Les maîtres d'apprentissage et les disciples d'Escoffier entourent les majors de
promotion.
L'HÔTELLERIE n° 2643 Hebdo 9 Décembre 1999