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L'union des vins fait la force de la Loire

Deux des quatre conseils interprofessionnels des vins de Loire, Anjou-Saumur et Touraine, se regrouperont dès le 1er janvier 2000. Par cette union (les autres suivront en 2001), les professionnels entendent promouvoir plus efficacement les vins de Loire sous le nom de Noble terroir de France.

Pris dans leur ensemble, les vins de Loire occupent la troisième place des vignobles AOC de l'Hexagone. Une situation confortable et pourtant, "nous n'avons pas l'image d'un grand vignoble, déplore Edouard Cabasse, directeur du comité Loire. Unis, nous serons plus forts". Les vins de Loire sont en fait représentés par quatre conseils interprofessionnels : celui des vins du Centre, de Touraine, d'Anjou-Saumur et bien entendu des vins de Nantes. Ces quatre comités sont d'ailleurs à l'origine de la création, voici un an, du comité Loire. Ce dernier a pour fonction de travailler sur la qualité. "Nous orientons les recherches dans un sens homogène, en collaboration avec l'INRA, l'INAO, etc." Le comité Loire tient par ailleurs un rôle d'observatoire économique mettant à disposition les statistiques nécessaires en matière de prix, de marchés, de volumes... Enfin, la structure assure la promotion des vins de Loire en France comme à l'étranger.
Afin justement d'accroître la notoriété des vins de Loire, les conseils interprofessionnels des vins d'Anjou-Saumur et de
Touraine vont se regrouper dès le 1er janvier 2000. "Les autres comités suivront, assure E. Cabasse. Nantes nous rejoindra probablement en janvier 2001 et les vins du Centre à la fin de cette même année." D'ores et déjà, ce premier regroupement représente une production de 1,5 million d'hectolitres, 30 000 ha, 56 appellations, 6 000 exploitants vinicoles et "un chiffre d'affaires de l'ordre de 2 à 3 milliards". Ce regroupement sera symbolisé, au travers de la communication, par une fleur de lys et une appellation commune, Noble terroir de France.
"Nous souhaitons nous donner une image et des moyens communs. Nous voulons faire parler les appellations avec un air de famille." Pour autant, le comité n'entend pas par cette union "gommer" les menetou-salon, sancerre, bourgueil ou autre muscadet. "Notre priorité est bien de mettre en avant toutes les appellations."
O. Marie

L'HÔTELLERIE n° 2644 16 Décembre 1999