Alsace
Signe que les Logis en Alsace justifient leur bonne réputation : le nombre d'établissements résiste à "l'écrémage" opéré à l'échelle nationale. Place forte de la chaîne volontaire, le département du Haut-Rhin se stabilise à 140 adhérents, si bien qu'il occupe le deuxième rang en France. Dans le Bas-Rhin, les chiffres s'orientent même à la hausse : + 5 établissements en un an, soit un total de 86 aujourd'hui. La moitié des adhérents de ce département ont investi en 1997 et 1998 pour un montant cumulé de 27,3 millions de francs. Grâce à leur "démarche qualité", les deux associations départementales se sont prémunies contre les dérives. Le Haut-Rhin a démarré l'action il y a trois ans et totalise désormais 40 participants volontaires. La structure bas-rhinoise l'a mis en place en juin dernier. "La démarche est préventive et volontaire. Elle ne se confond donc pas avec le contrôle qualité de la fédération nationale", précise Denise Zindel, animatrice des Logis dans le Bas-Rhin. L'initiative comprend plusieurs étapes. Elle démarre par un audit surprise du cabinet Hôtel Actions. Le rapport privé et confidentiel qui en découle établit un "taux de conformité" aux critères et dresse une liste de points à améliorer. Dans ce but, l'hôtelier-restaurateur reçoit la visite de l'association départementale. Par ailleurs, des problèmes plus généralisés peuvent se résoudre à travers une formation collective. Face aux défauts fréquemment constatés en matière d'accueil téléphonique, une formation payante de trois jours sera organisée l'année prochaine avec la CCI du Bas-Rhin et le Cefppa d'Illkirch (Centre européen de formation et de promotion professionnelle par alternance pour l'industrie hôtelière). Les détails de contrôle en chambre, des petits-déjeuners trop standardisés et l'accueil des enfants constituent les autres points faibles repérés. Les audits dressent en revanche un satisfecit général quant à la qualité de la cuisine, à l'ambiance, au confort des chambres et au rapport qualité/prix, jugé bon dans 88 % des cas. 15 établissements volontaires ont expérimenté la démarche. "Nous espérons à terme y faire adhérer l'ensemble des membres", souligne Denise Zindel. L'opération représente pour le participant un coût de 1 307 francs TTC, soit le quart du montant total, dont le solde est pris en charge par l'association des Logis, la CCI et l'agence de développement touristique du Bas-Rhin.
L'arrivée sur Internet
Les assemblées générales de fin d'année ont fait progresser la
"régionalisation" à travers le concept Logis d'Alsace. "Une région
qui ne compte que deux départements se doit de montrer l'exemple", estime
Christiane Keller, vice-présidente des Logis du Haut-Rhin. Outre le guide régional, les
deux associations départementales tiendront à nouveau un stand commun aux salons du
tourisme de Liège et de Bruxelles en 2000. La Maison de l'Alsace à Paris mettra à
disposition des Logis d'Alsace sa vitrine durant un mois, à un emplacement on ne peut
plus privilégié : les Champs-Elysées. Mais la principale innovation vient des nouvelles
technologies : un site Internet régional verra le jour en mars prochain. Financé par les
deux associations départementales, il réserve un espace texte et trois photos à chaque
adhérent. L'initiative vise à toucher deux types de clientèle : les étrangers et les
jeunes, traditionnel point faible des Logis.
C. Robischon
L'hôtel-restaurant du Cheval Blanc de Michel Zinck à Niedersteinbach figure
parmi les 15 volontaires de la démarche qualité dans le Bas-Rhin.
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L'HÔTELLERIE n° 2646 30 Décembre 1999