France
Dossier réalisé par Claire Cosson
Accor grossit à vue d'il
L'année 1999 est un cru qui fera date dans l'histoire du groupe français. Jamais
l'entreprise fondée par Gérard Pélisson et Paul Dubrule n'a autant fait parler d'elle
auparavant. Et ce sur tous les fronts ! Dès le mois de janvier, Accor conclut ainsi la
signature d'une alliance stratégique avec la compagnie aérienne Air France.
Après les airs, le groupe s'attaque au rail en février en finalisant un protocole avec SNCF
Participations portant sur l'acquisition de 65 % du capital de Frantour. Au terme de
cette opération, Accor reprend les activités suivantes de Frantour : les 30 hôtels (4
500 chambres) en propriété, location ou franchise, les 86 agences de voyages sous
enseigne Frantour ou Sud-Ouest Voyages et le tour-opérating avec 7 sociétés situées en
France et en Europe.
Accor reprend les hôtels Frantour.
En avril, la filiale spécialisée dans les casinos de la compagnie bénéficie d'une
promesse de vente pour l'achat des casinos de Bénodet et Perros-Guirec. Une bonne
nouvelle sachant que depuis le mois de mars 1999, Accor Casinos a étendu son réseau en
exploitant le casino Dragonara à Malte. Associé à deux fonds d'investissements
américains, Colony et Blackstone, Accor reprend le pôle hôtelier de la CGIS,
filiale de Vivendi. A cette occasion, l'opérateur français met la main sur 52
établissements (3 160 chambres) sous les marques Demeure Hotels et Libertel.
A peine remis de la période estivale, Accor et le Comité national olympique et sportif
français signent début septembre une convention de partenariat dans le cadre de la
préparation olympique et du soutien de l'équipe de France lors des Jeux de Sydney
en 2000. Un mois plus tard, la compagnie dirigée par Jean-Marc Espalioux remporte les
appels d'offres pour les futurs casinos de Carnac, Briançon et Dinant (Belgique).
Par ailleurs, elle rachète les casinos de Besançon et des Sables-d'Olonne.
Pas de trêve des confiseurs à l'approche des fêtes de fin d'année. Accor cède ainsi
en novembre sa participation de 50 % dans Europcar International. Le groupe
français s'associe en outre au réseau d'agences de voyages Selectour pour former
un pôle de distribution de voyages pesant 14 milliards de francs de volume d'affaires. Le
23 novembre, il inaugure aussi son premier Suitehôtel à Lille aéroport.
Suitehôtel : la dernière innovation Accor.
Réuni en assemblée générale extraordinaire le 15 décembre, Accor entérine également la fusion-absorption de Participations SA (groupe Lameloise) et les apports des actifs hôteliers de la Société d'exploitation et d'investissements hôteliers. 35 unités supplémentaires, dont 23 déjà exploitées en franchise sous enseigne Accor, viennent ainsi grossir le parc du géant hôtelier. Les actionnaires du groupe votent également en faveur de la division par 5 du nominal de l'action Accor. Pas une minute de répit ! Trois jours avant Noël, Accor s'engage aux côtés d'Eurotunnel sur l'implantation de trois hôtels (Etap Hôtel, Ibis et Suitehôtel) sur le site international du tunnel sous la Manche.
Alp'Azur Hôtels poursuit sa croissance
Implanté à la mer (dans le golfe de Saint-Tropez) et à la montagne (Courchevel 1850,
Avoriaz et la Tania), le groupe français n'en finit pas de grandir. Depuis qu'il s'est
"branché" sur l'hôtellerie et la restauration, René Guth, ingénieur
électricien de formation et patron d'Alp'Azur Hôtels, vit en effet à "100 000
volts". Résultat : en moins de dix-huit ans, cet entrepreneur a bâti une société
hôtelière conséquente qui emploie quelque 350 employés et réalise un chiffre
d'affaires de 94 millions de francs en 1998. Reste que l'an dernier, Alp'Azur Hôtels a
une nouvelle fois accru ses parts de marché. Le groupe a de fait ouvert deux nouveaux
établissements à Port-Grimaud et Méribel. Sans compter le rachat des murs du Byblos à
Courchevel et celui de la compagnie aérienne Savoie Airlines. A noter également
qu'Alp'Azur Hôtels envisageait d'entrer au second marché de la Bourse de Paris. Associé
à Indosuez et au Crédit Agricole, 10 % à 15 % du capital de la société pourrait être
porté prochainement sur le marché.
L'Amérique entre en force à Méribel
L'Antarès, le Chalet et le Montvallon passent sous le contrôle d'un groupe financier
américain. Ce dernier choisit par ailleurs le Club Med pour gérer ces trois
établissements haut de gamme.
Barrière ouvre un hôtel à Paris
L'année 1999 est un bon cru pour le groupe Lucien Barrière. Deux mois à peine après
avoir acquis le casino de La Rochelle et obtenu le renouvellement de la concession du
casino de l'établissement thermal et de l'activité hôtelière à Enghien-les-Bains, sa
filiale la Société des Hôtels et Casinos de Deauville (SHCD) reprend 100 % des titres
de la société Hotelux. Barrière met en fait la main sur les fonds de commerce du
restaurant Mosaïc, la résidence hôtelière Le Carré d'Or et la galerie marchande
situés au 46, avenue George V à Paris. Une acquisition qui tombe à pic pour le groupe
familial, qui devait pour prendre une réelle dimension internationale, s'installer dans
la capitale.
Le George V : une rénovation totale.
Best Western France accélère son développement
Affiliée au troisième réseau mondial d'hôteliers indépendants (3 800 hôtels dans 79
pays), la chaîne coopérative française enregistre un vif succès dans l'Hexagone. A tel
point d'ailleurs qu'elle accueille quelque 21 nouveaux adhérents au cours de l'année
1999. Parmi les derniers arrivés figurent notamment des établissements tels le Best
Western Soleil et Jardin dans le village de Solaize, le Best Western Le Florimont aux
pieds des Alpes, le Best Western Calicéa dans les Landes, le Best Western Hôtel
d'Angleterre à Bourges, le Best Western Montgomery à Pontorson... La chaîne aborde au
final l'année 2000 avec 189 unités.
Brit Hôtel grandit
L'enseigne bretonne (deux étoiles), créée par la holding SA Coeudic-Madoré, acquiert
un troisième établissement sur Rennes. Le groupe affiche désormais des ambitions
régionales voire nationales. Ce développement s'effectuerait en parallèle via des
rachats d'hôtels et des contrats de marque.
Châteaux et Hôtels Indépendants se remet au goût du jour
Avec l'arrivée du grand chef Alain Ducasse, la chaîne volontaire Châteaux et Hôtels
Indépendants devait immanquablement prendre un nouveau visage. A l'occasion de la sortie
du guide 1999, les choses prennent forme. Le groupement, fondé en 1975, change de nom et
s'appelle désormais Châteaux et Hôtels de France. Un nom qui veut symboliser "le
raffinement et l'art de vivre à la française" tout en "valorisant
l'authenticité et le terroir" des 487 maisons adhérant à la chaîne. Au cours de
l'année 1999, Châteaux et Hôtels de France signe par ailleurs un partenariat avec le
loueur de voitures Europcar.
Choice France conforte ses positions hexagonales
La concentration des grands réseaux hôteliers à travers l'Hexagone n'effraie pas outre
mesure Choice France. Au contraire ! Désormais situé à la troisième place du hit
parade des chaînes intégrées françaises, derrière Accor et Envergure, avec 130
unités, le réseau demeure très optimiste quant à son développement futur. A tel point
d'ailleurs que Bertil Charbonnier, patron de Choice France, estime la progression de sa
chaîne pour l'an 2000 entre 20 et 30 établissements supplémentaires. A noter qu'il
maintient en outre son objectif de 200 à 250 hôtels d'ici 2007. A fin octobre 1999, la
chaîne avait ainsi d'ores et déjà accueilli 13 nouvelles unités dont 1 Clarion, 5
Quality et 7 Comfort.
Citôtel entre dans l'âge adulte
Créée voilà quatre ans, l'association d'hôteliers indépendants 2 ou 3 étoiles de
centre-ville accueille son centième adhérent au cours du premier trimestre 1999. Mieux
encore ! Elle se hisse à la dixième place des chaînes volontaires en France selon
l'étude annuelle de Coach Omnium.
Elysées West Hotels explose
La chaîne volontaire finit 1999 en beauté, frôlant la barre des 80 adhérents. Son
chiffre d'affaires grimpe lui d'environ 25 % grâce à un service commercial renforcé,
une représentation en Amérique du Sud et des actions commerciales d'envergure. Elysées
West Hotels ouvre en outre une filiale à Toulouse où elle se voit confier la centrale de
réservations de l'office de tourisme.
Envergure rachète Hôtels & Compagnie
Discrète par nature, la filiale hôtelière de la Société du Louvre donne un grand coup
d'accélérateur à son développement. Grâce à l'acquisition d'Hôtels & Compagnie
(Balladins, Nuit d'Hôtel, Climat de France, Tradition de France) pour un montant
avoisinant les 50 millions de francs, Envergure parvient en effet dans l'Hexagone, sur le
créneau économique, à tailler les croupières de son principal concurrent Accor.
L'entreprise, présidée par Frantz Taittinger, compte désormais 830 unités
économiques. Ce qui ne l'empêche pas de poursuivre sa croissance en Europe. Sur ce point
précis, Envergure inaugure en 1999 sa première unité en Pologne.
Climat de France/Balladins aujourd'hui propriété du groupe Envergure.
Esprit de France voit le jour
L'association Esprit de France est créée le 15 avril 1999 à Paris. Enseigne
développée à l'origine par Esprit de France SA, filiale hôtelière de la famille
Paluel-Marmont, cette chaîne volontaire a pris forme non pour des raisons mercantiles,
mais à la demande des clients. Elle réunit une cinquantaine d'indépendants (56 dans le
guide 2000) qui possèdent tous des maisons de caractère où l'on accueille les clients
avec sincérité. Quatre personnalités animent ce nouveau réseau parmi lesquelles
figurent Philippe Savry, président des Hôtels Particuliers, Jean-Jacques Vallée
propriétaire du Château de Goville, Pierre Traversac patron des Grandes Etapes
Françaises et Christophe Paluel-Marmont, président d'Esprit de France SA. A noter que ce
réseau met l'accent sur les activités culturelles et artistiques. Raison pour laquelle
d'ailleurs Esprit de France accueille en son sein des membres associés, Poîlane, le
Domaine de Cheverny, la Fondation Courtin...
Château d'Esclimont Grandes Etapes Françaises et Esprit de France.
Four Seasons prend pied à Paris
Après deux ans de travaux, qui ont coûté la bagatelle de 750 millions de francs, le
Four Seasons Hotel George V ouvre ses portes le 18 décembre 1999. Propriété du prince
Al Waleed d'Arabie Saoudite, l'établissement flambant neuf comprend 245 chambres dont 61
suites, 30 d'entre elles bénéficiant d'une terrasse ou d'un balcon. Sans oublier, le
restaurant Le Cinq, La Galerie, le Bar, 9 salons équipés pour séminaires et
conférences, un centre de fitness et Spa, un centre d'affaires, une cave à vins enfouie
dans une ancienne carrière dont les pierres ont servi à la construction de l'Arc de
Triomphe... Un véritable palace !
Le dernier né des Hôtels & Résidences Leroy ouvre ses
portes Rive Gauche
Après plusieurs années de fermeture, le groupe des Hôtels & Résidences Leroy remet
sur orbite l'Hôtel Pont Royal, situé Rive Gauche à Paris, au numéro 5 de la rue
Montalembert. Cette nouvelle adresse de charme, confiée à Jean-Michel Lathuillère,
comprend 63 chambres, 12 suites ainsi qu'un restaurant baptisé les Antiquaires.
Hôtels Unis s'implante en province
Après avoir regroupé quelque cinquante hôtels indépendants trois et quatre étoiles
dans la capitale (soit 2 060 chambres), la chaîne volontaire cherche à essaimer au
cur des grandes métropoles françaises. Mieux ! Son jeune patron, François Delors,
table tout simplement sur 100 établissements d'ici la fin 2000. Les villes prioritaires
sont évidemment Nice, Marseille, Lyon, Toulouse ou bien encore Bordeaux, Lille,
Strasbourg et Nantes.
Lancement des Hôtels Vermeils
Jacques Douté, hôtelier à la retraite, lance le concept et la charte des Hôtels
Vermeils. "Il s'agit d'une marque hôtelière nouvelle", selon
l'inventeur "les adhérents s'engageant à consentir une réduction sur les prix
affichés aux plus de 60 ans ou aux possesseurs de la carte du même nom". Brevet
et marque ont bien sûr été déposés à l'INPI.
L'Hôtel Guy Louis de Boucheron change de mains
L'établissement parisien quatre étoiles, géré par Alain-Philippe Feutré, est repris
par la société Jeb Investissements. Cette acquisition est réalisée pour un montant de
24 622 646,74 francs. Présidée par Jean-Paul Besnard, biologiste de profession, Jeb
Investissements envisageait de gros travaux de rénovation pour remettre sur pied cette
unité. L'hôtel devrait de fait fermer ses portes au public dès le mois de janvier 2000.
Création des Hôtels du Centre-Ville
Une nouvelle chaîne hôtelière voit le jour, sous l'enseigne, Les Hôtels du
Centre-Ville. 16 hôtels-restaurants deux et trois étoiles se sont en effet regroupés en
1999 pour développer ce nouveau label thématique. Parmi ces derniers figurent : Le
Cottage Hôtel d'Aix-les-Bains, Le Central à Châlon-sur-Saône, Le France à Chambéry,
Le Terminus Reine à Chaumont, Le Frantour Arverne à Clermont-Ferrand, Le Jacquemart à
Dijon, l'Hôtel du Palais à Evian-les-Bains, Le Napoléon à Fontainebleau, Le Rex Hôtel
à Lorient, Le Graslin à Nantes, Le Saint-Christophe à Neufchâteau, Le Grand Hôtel à
Poitiers, Le Terminus du Forez à Saint-Etienne, Le Cathédrale à Strasbourg et le
Bretagne à Vannes.
Inter Hôtel passe la vitesse supérieure
La chaîne volontaire, présidée par Jean Lavergne et orchestrée par Jean-Pierre
Mansoux, n'a pas dit son dernier mot à travers l'Hexagone. En 1999, Inter Hôtel signe en
effet un accord avec le groupe Hélan pour faire chambre commune auquel s'ajoute un
partenariat commercial avec les Etapes Touristiques Corses. Une démarche qui vise bien
sûr à asseoir la notoriété de l'enseigne et affiner son maillage national. 220
établissements étaient ainsi prévus pour l'an 2000.
Le Meurice ferme pour achever sa rénovation
"Fermé pour cause de travaux..." Voilà bien un panneau que Dominique Borri,
directeur général de l'hôtel Meurice à Paris (propriété du groupe Audley), ne
souhaitait pas afficher sur la façade de son établissement. Le lourd chantier engagé
sur le splendide édifice de la rue de Rivoli en a hélas décidé autrement. Depuis le 18
mars 1999, le rideau de fer est bel et bien tiré. La réouverture du palace, prévue pour
la fin du mois décembre dernier, devrait finalement avoir lieu au cours du printemps
2000. Rien ne sert donc de courir, mais il faut partir à point !
Le Normandy Hôtel change de mains
Propriété de la famille David depuis plusieurs décennies, le Normandy Hôtel, situé
rue de l'Echelle dans le Ie arrondissement de Paris, atterrit dans les mains de la
société Gestimo Finances (présidée par M. Machefert). Le fonds de commerce de cet
établissement aurait été cédé pour environ 110 millions de francs.
Normandy Hôtel à Paris : une des dernières ventes de 1999.
Logis de France fête ses 50 ans
A cette occasion, la chaîne réalise un congrès national d'envergure. Elle prend
également des décisions importantes : gratuité du guide, ouverture de la centrale de
réservations à l'ensemble des hôteliers, participation à la Semaine du Goût...
Lone Star rachète des hôtels Vidéotel
Le fonds de pension américain Lone Star acquiert dix unités Vidéotel soit une capacité
de 1 000 chambres. Il s'agit notamment des unités implantées à la porte d'Ivry, Rungis,
Amiens, Fresnes, Nancy, Hennin, Calais, Cergy-Pontoise, Le Mans...
P'tit Déj Hôtel joue la carte de l'acier
Jean Lavergne et son fils Laurent ouvrent un premier hôtel économique "pas
ordinaire" aux portes d'Aurillac. Cet établissement, doté de 30 chambres de 12 m2
minimum, est monté comme un véritable mécano géant. La structure est en effet
réalisée à partir de profilés en acier galvanisé. Les éléments étant rassemblés
avec des vis autoperforantes. Ce prototype a vu le jour grâce notamment à des études
menées par les responsables d'Usinor qui cherchaient de nouveaux débouchés valorisants
pour l'acier. Sans compter sur l'appui d'EDF qui de son côté a proposé l'énergie
électrique avec des consommations réduites.
Euro Marquise Conception, société qui commercialise ce nouveau concept, a d'ores et
déjà conclu deux affaires dont l'une à Tulle et l'autre à Mâcon. A terme, P'tit Déj
Hôtel vise une centaine d'unités similaires en France.
Relais de Paris fait son entrée dans la capitale
Après avoir géré Timhôtel, Jean-Marc Galabert, le patron d'A 7 Management, crée sa
propre enseigne deux-trois étoiles dans la capitale. Baptisée Les Relais de Paris, la
chaîne, qui affiche modernité et certaines caractéristiques des hôtels indépendants,
compte dès le printemps 1999 dix établissements (quelque 450 chambres). Mais le jeune
patron n'entend évidemment pas s'arrêter en si bon chemin. Il table tout bonnement sur
20 unités d'ici la fin 2000.
Sol Melia s'implante en force à Paris
Le groupe espagnol (260 hôtels répartis dans 26 pays) Sol Melia parvient finalement à
s'installer dans la capitale à la fin de l'année 1999. La première chaîne ibérique
reprend en effet dix hôtels au fonds de pension américain Lone Star. Il s'agit de
l'Alexander, du Royal Alma, du Madeleine Palace, du Colbert, du Blanche Fontaine, de La
Villa Fontaine, du François, du Malte Opéra, du Saxe et de l'Adagio Boulogne. Profitant
de ces nouvelles acquisitions, Sol Melia développe une nouvelle gamme d'établissements :
les Boutiques hôtels. Ce label, qui s'apparente à celui développé par les grands
groupes hôteliers internationaux comme Accor avec Sofitel Demeure Hotels, Sheraton avec
The Luxury Collection... est ainsi apposé à quatre hôtels parisiens (les quatre
étoiles).
C'est avec la reprise de 10 établissements parisiens que l'espagnol Sol Melia
entre dans Paris.
Relais & Châteaux se met en ordre de bataille pour l'an
2000
La guerre bat son plein dans l'hôtellerie de luxe. Mais la plus belle chaîne du monde,
qui regroupe 427 maisons, résiste bien aux attaques des concurrents. Elle a su en effet
adapter ses structures aux besoins du moment. En 1999, Relais & Châteaux étoffe
ainsi son état-major en recrutant deux nouveaux directeurs : Jacques-Olivier Chauvin
(marketing et commercial) et Frédéric Laroche (développement et relations avec les
adhérents). Parallèlement, la chaîne met en place de nouveaux accès téléphoniques à
la centrale de réservations et modifie son organisation commerciale dans le monde. Le
nouveau système de réservations REZsolutions, via NetRez, monte en puissance. Autant de
nouveaux éléments qui n'empêchent pas le groupement de conserver ses racines en
éditant L'âme et l'Esprit Relais & Châteaux. A noter que la chaîne prend
aussi la décision de "booster" les Relais Gourmands.
Relais du Silence multiplie les partenariats
De plus en plus rigoureuse dans la sélection des candidats (7 exclusions pour
insuffisance qualitative), les Relais du Silence jouent à fond la carte de la qualité
avec quelque 40 contrôles effectués l'an passé. Par ailleurs, ils ont créé trois
nouvelles formules de chèques-cadeaux. Sans oublier la mise en place d'une campagne
publicitaire de 2 millions de francs durant les mois de mars et avril. Le réseau a en
outre développé deux nouveaux partenariats avec Sixt et Esso.
Mövenpick Hotels & Resorts s'installe à ParisLe groupe hôtelier suisse ouvre un bureau de représentation pour la France et la Belgique dans la capitale. Francis Bertrand, 35 ans, diplômé de l'école hôtelière de Strasbourg, en assure la direction. |
Le club Med rachète Jet ToursLe monde du tourisme français n'échappe pas au phénomène de concentration industrielle. En témoigne la reprise du troisième voyagiste français Jet Tours par le Club Méditerranée pour un montant de 485 millions de francs. Une opération qui donne le ton pour les années à venir. Les entreprises touristiques doivent en effet se renforcer pour parvenir à affronter la concurrence mondiale et européenne. |
Parcs d'attractions Astérix peut déplacer "des montagnes"Ils sont fous ces Gaulois ! En attendant, le royaume d'Astérix et d'Obélix en a séduit plus d'un l'année dernière. La saison 1999 a été en effet excellente pour le parc d'attractions français qui a accueilli plus de 2 millions de visiteurs. Et mieux encore. Ces derniers sont parvenus à délier les cordons de leur bourse en dépensant en moyenne 207 francs contre 200 francs un an plus tôt. De bonnes nouvelles pour Olivier de Bosredon, président du parc Astérix, qui souhaite désormais conforter l'image du parc en accélérant sa croissance externe. Après avoir repris l'aquarium de Saint-Malo et le musée Grévin, il s'intéresse ainsi maintenant à d'autres horizons notamment à des parcs à thème en Europe (Grande-Bretagne, Pays-Bas, Belgique...). A noter par ailleurs que l'ouverture de l'hôtel (100 chambres) Les 3 Hiboux, sur le site de Plailly (Oise), a enregistré un beau succès en 1999. A tel point que le patron d'Astérix envisage déjà l'extension de ce dernier. Autant d'éléments positifs qui doivent contenter le nouvel actionnaire de référence du groupe à savoir la Caisse des Dépôts, qui, via C3D, possède 20 % des parts. |
Parc d'attractions Mickey aborde le IIIe millénaire avec le sourireMalgré le paiement des premières redevances à sa maison mère et la montée en
puissance des remboursements de la dette des sociétés financières, Euro Disney SCA,
société d'exploitation de Disneyland Paris, réalise une bonne marge opérationnelle en
1999 : 197,1 millions d'euros (+ 11,7 %). Et par là même limite la baisse de son
résultat net à 155 millions de francs. Des performances liées en grande partie à une
activité hôtelière excellente et à la hausse des dépenses des visiteurs. Les hôtels
du site ont en effet fait un véritable tabac l'an passé affichant un taux d'occupation
moyen de 82,6 %. Mieux encore ! La dépense moyenne par chambre a elle aussi bondi de 2 %
à 1 163 francs. © Disney |
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L'HÔTELLERIE n° 2647 Hebdo 6 Janvier 2000