A Lyon
Les atouts de l'EACH version Bocuse-Pélisson-Lameloise ? Hervé Fleury répond : "Le lieu, car le château du Vivier est unique et permet à l'étudiant un vrai regard sur les métiers d'accueil, de restauration et d'hôtellerie. La taille, car nous sommes et resterons une petite école, même si l'objectif avoué est de rassembler 300 étudiants à l'horizon 2002. Tous les cours sont donnés à un auditoire de 15 (gestion, arts culinaires) à 20 (management hôtelier) élèves... ce qui permet une approche individualisée. Dès la première année, nous prenons en compte le projet de vie professionnel de l'étudiant et à partir de la deuxième année, nous appliquons une modularité des programmes. Le lieu d'implantation, car ce n'est pas innocent qu'elle soit à Lyon, avec des parrains aussi prestigieux que Paul Bocuse et Gérard Pélisson dont la réussite a valeur d'exemple. Un professorat de qualité avec des enseignants qui restent dans une dynamique de compétition (N.D.L.R. : quatre d'entre eux présenteront le concours du MOF cette année dont Pascal Molines, vainqueur de la Coupe du Monde de Pâtisserie ; Alain Le Cossec est déjà MOF cuisine). Le caractère international enfin, qui constitue une vraie richesse et permet une ouverture évidente pour les élèves, quel que soit ensuite le pays où ils exerceront leur métier."
Un Lausanne à la française ?
Est-ce à dire que l'EACH Lyon ambitionne de devenir un "Lausanne à la
française" ? "Nous avons notre place et n'avons aucune vocation à
concurrencer Lausanne, rétorque Hervé Fleury. Tout ce qui se passe actuellement
en France et à l'étranger démontre un évident besoin de professionnalisme. Nous ne
voulons pas essayer d'imiter, mais notre singularité doit nous permettre d'être dans le
peloton de tête des écoles reconnues dans le monde pour la qualité de son enseignement,
de ses étudiants et de ceux qui ont déjà obtenu leur diplôme. Nous avons peaufiné nos
programmes, présenté notre projet aux chefs de la région car il était impensable de
fonctionner sans être en contact avec eux*. Avec l'Ecole de Management d'Ecully (ex-Sup
de Co), nous travaillons sur la construction d'un programme pour l'obtention d'un master
spécialisé en hôtellerie et restauration que nous souhaitons valider à l'automne 2000
et lancer au printemps 2001."
J.-F. Mesplède
* Sous la présidence de Paul Bocuse, un comité des chefs composé de Jacotte Brazier, Alain Alexanian, Georges Blanc, Patrick Henriroux, Jean-Paul Lacombe, Guy Lassausaie, Régis Marcon, Christophe Marguin, Pierre Orsi, Christian Têtedoie, Michel et Pierre Troisgros et Marc Veyrat, se réunit tous les trimestres.
"Nous avons présenté notre projet aux chefs", explique Hervé
Fleury aux côtés de Paul Bocuse
DigestOuverte en 1990 à l'initiative des pouvoirs publics et des autorités régionales,
l'Ecole des arts culinaires et de l'hôtellerie de Lyon a toujours connu de sérieuses
difficultés de fonctionnement jusqu'à sa mise en redressement judiciaire par le TGI de
Lyon en juin 1997. En février 1998, alors que Paul Bocuse était nommé président
d'honneur, sa gestion était confiée à Gérard Pélisson (Accor) et Christian Lameloise
(SHB). |
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L'HÔTELLERIE n° 2649 Hebdo 20 Janvier 2000
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