Alpes-Maritimes
Jean-Pierre Cordero,
président du Syndicat des hôteliers de Nice-Côte d'Azur, en appelait il y a quelques
mois au ministère de l'Intérieur pour que les effectifs de la police nationale
augmentent : "Comment concevoir que des effectifs de police restent stables sur
toute une année, alors que nos hôtels ne désemplissent pas en été ? Comment assurer
la sécurité des vacanciers dans les rues de la ville dans ces conditions ? C'est l'image
de la Côte d'Azur qui est en jeu." Il n'en était pas à son coup d'essai. En
1996, la dernière lettre du président du syndicat, adressée au préfet, était restée
sans réponse... et sans effet.
L'automne dernier enfin, ces requêtes ont trouvé de l'écho puisque les effectifs de la
police nationale ont augmenté de 3,5 %. 71 nouveaux postes de police ont été créés
pour les Alpes-Maritimes, dont 36 sur Nice. "Il s'agit d'un renfort intéressant,
commente le préfet Jean-René Garnier. Il y avait longtemps que ce département, le
deuxième de France au niveau des crimes et délits, n'avait connu pareille augmentation
d'effectifs. Cet effort exceptionnel s'inscrit dans la volonté du gouvernement de
renforcer les effectifs de police dans les vingt-six départements les plus criminogènes."
De son côté, Jean-Pierre Cordero reste beaucoup plus réservé. "Toute
augmentation d'effectif est bonne à prendre mais il faut reconnaître que
l'administration sait manier les statistiques et que les commentaires sont souvent
approximatifs. Si on retrouve effectivement ce renfort sur le terrain, ce sera bien."
Le président du syndicat hôtelier a décidé de se laisser un peu de temps pour observer
et voir l'efficacité des renforts policiers sur le terrain. "Si nous ne sommes
pas satisfaits, je reprendrai le chemin des revendications", prévient
Jean-Pierre Cordero.
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L'HÔTELLERIE n° 2649 Hebdo 20 Janvier 2000
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