Périgueux
En ouvrant une aire ludique de 100 m2, le McDonald's de Trélissac tente de reconquérir les parts de marché conquises par son concurrent direct, Quick, depuis son arrivée sur la zone.
McDonald's et Quick se livrent une bataille féroce à Trélissac, dans la périphérie de Périgueux. Le leader du marché vient d'investir 3 millions de francs pour augmenter sa surface de 165 m2 et passer ainsi à 315 m2. "Dans cette réorganisation, nous avons mis l'accent sur l'aire de jeux en créant un espace bien à part du restaurant sur 100 m2", explique Pascal Bihel, franchisé des deux McDonald's de Périgueux. L'aire de jeux nouvellement créée doit permettre d'attirer les enfants, de fixer des consommateurs qui passent en moyenne près de 45 minutes sur le site et de récupérer ainsi les parts de marché perdues au profit de Quick, depuis son ouverture en juillet dernier. En choisissant de s'installer à 50 mètres des portes de McDonald's, oubliant volontairement deux autres sites possibles avec la zone de Boulazac construite autour du Carrefour et le centre-ville qui ne compte pas d'importants resto-burgers, Quick a aussi marqué sa volonté d'affrontement.
Une saine émulation
C'est en tout cas de cette manière que Pascal Bihel a interprété cette arrivée. "Nous
avions un projet d'extension mais l'arrivée de notre concurrent direct sur la zone nous a
poussés à précipiter un peu les choses. Comme j'avais investi pour l'ouverture de
Marsac en 1997, j'aurais préféré attendre un peu", reconnaît le franchisé
qui a enregistré depuis l'ouverture de Quick une baisse de son activité de 15 à 20 %.
"Avec notre extension qui nous permet d'accueillir 150 personnes en même temps,
notre nouvelle aire de jeux et le Mc-Drive avec ses 120 voitures à l'heure en période de
pointe, nous avons déjà récupéré une partie de l'activité perdue", assure
Pascal Bihel qui emploie 50 personnes à Trélissac pour servir près de 700 clients par
jour.
"Je suis persuadé que Quick n'a pas pris la bonne décision. J'aurais choisi
Boulazac avec sa clientèle et ses opportunités. Mais la concurrence crée une saine
émulation. Nous allons poursuivre nos efforts avec un relookage déjà programmé",
poursuit le franchisé présent sur Trélissac depuis 1993.
Pascal Bihel espère retrouver dès ce début 2000 le niveau atteint avant l'arrivée de
son outsider. De son côté, Quick affiche son optimisme avec des résultats au-dessus des
prévisions faites par sa direction avant l'ouverture. L'établissement emploie 22
personnes en équivalent temps plein et estime sa zone de chalandise à un rayon de 40
kilomètres. La fréquentation de ce resto-burger atteint 4 500 personnes par semaine pour
un ticket moyen de 60 francs. De leur côté, les restaurateurs alentour ne se sentent pas
très concernés par la bataille que se livrent les deux enseignes qui ne sont pas
véritablement considérées comme des concurrents. En revanche, l'arrivée prévue dans
les prochains mois d'enseignes comme Buffalo Grill, Pizza Del Arte, Courte-Paille (en
construction), Maître Kanter pourraient réveiller l'inquiétude des professionnels
locaux.
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L'HÔTELLERIE n° 2649 Hebdo 20 Janvier 2000