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Thonon-les-Bains

Premier concours Logis de France

Une première dans la grande famille des Logis de France. Après une série d'éliminatoires à travers tout le pays, trois lauréats ont été désignés parmi les 21 finalistes régionaux réunis au lycée hôtelier Savoie-Léman à Thonon-les-Bains.

Depuis plusieurs années, le bureau de la Fédération nationale, à l'instigation de Jean Falquet, président de l'association de Haute-Savoie, cherchait à organiser un concours à l'échelle nationale, d'autant que des compétitions semblables existaient depuis longtemps dans plusieurs départements. Mais une organisation de ce genre est complexe : elle exige beaucoup de dévouement et de temps, un encadrement important tant sur le plan culinaire qu'administratif. En s'appuyant justement sur Jean Falquet et son réseau de 173 Logis hauts-savoyards rompus depuis des années à ce genre de compétition, la présidente nationale Renée Ougier a pu mener à bien ce projet ambitieux couronné avec éclat dans le plus ancien lycée hôtelier de France datant de 1912.
Plus de trois mille maîtres d'apprentissage (pour la cuisine et la salle) forment donc cinq mille apprentis. C'est donc non seulement l'avenir des Logis, mais celui de tout un faisceau de métiers liés à l'art de la vie, dont la table, que représente cette forme de compagnonnage. "Le cuisinier n'est pas dans l'homme, il faut l'y faire éclore", a rappelé Jean Falquet tandis que Renée Ougier renchérissait : "Un établissement sans apprentis est une famille sans enfants."

Marc Veyrat comme parrain
Venu en voisin de son nouveau restaurant de Megève, immanquablement coiffé de son feutre noir, Marc Veyrat a présidé le jury. Les plats que devaient préparer les 21 finalistes avaient pour ingrédients de base soit un poisson (cabillaud), soit une volaille fermière, soit du veau, après désignation par tirage au sort. Les candidats ont vraiment rivalisé d'ingéniosité et d'invention dans l'élaboration de leurs recettes, utilisant largement des plantes (fraîches) aromatiques, ce qui a ravi, bien-sûr, Marc Veyrat : l'aboutissement culinaire fut vraiment de haut niveau.
Finalement, dans chacune des trois catégories, ce sont Michaël Loury, représentant le Limousin, (maître d'apprentissage Michel Solignac, Hôtel du Lac à Camps) avec un Cabillaud aux écailles de pommes de terre ; Mathieu Soubre représentant l'Auvergne, (Jean-Yves Andant, Hôtel de la Poste à Pontgibaud) avec une Dodine de poulet fermier, crémeux de lentilles et petite truffade et Stéphane Rivière, représentant la Normandie, (Michel Ruffin, le Clos Saint-Gatien à Saint-Gatien) avec un Carré de veau lardé normand qui furent les grands vainqueurs de cette compétition nationale, première de ce nom.
C. Bannières


Les vingt et un finalistes du premier concours national des apprentis des Logis de France.


Lauréats 1999 : Michaël Loury, Mathieu Soubre et Stéphane Rivière entourant leur parrain Marc Veyrat, entre leprésident Jean Falquet et Dominique Boitel.


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L'HÔTELLERIE n° 2649 Hebdo 20 Janvier 2000

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