Baromètre mensuel Pannell Kerr Forster
Malgré la tempête du mois de décembre, l'industrie hôtelière française finit l'année en réalisant de belles performances.
Le vent a soufflé. Les
arbres se sont couchés. Les maisons individuelles, les monuments historiques et autres
constructions ont plié. Mais, malgré la tempête, l'hôtellerie française a gardé la
tête haute. Selon les données du baromètre mensuel Pannell Kerr Forster Consulting
France, établies à partir d'un échantillon stable représentant près de 30 000
chambres, le mois de décembre s'est en effet plutôt bien déroulé.
En particulier pour les hôtels haut de gamme de la capitale. Le cabinet spécialisé
relève de fait, au cours du dernier mois de 1999, une progression sensible des taux
d'occupation pour cette catégorie. D'une manière globale, la fréquentation moyenne des
quatre étoiles grimpe ainsi de 5,5 % à 66 % contre 62,5 % un an auparavant. Parmi les
principaux bénéficiaires de cette hausse figurent, bien entendu, les établissements
Grand luxe dont le taux de remplissage est passé de 60,9 % à 72,8 % (+ 19,6%). Les
palaces tirent aussi assez bien leur épingle du jeu en améliorant leur taux d'occupation
de quelque 10,5 % à 53,8 %.
Des niveaux de remplissage d'autant plus intéressants qu'ils s'accompagnent de belles
performances concernant les recettes moyennes chambre (RMC) et le revenu par chambre
disponible (RevPar). A Paris, la RMC moyenne des quatre étoiles a d'ailleurs grimpé de
17 % au terme du mois de décembre pour atteindre 1 320 francs. Le RevPar a pour sa part
bondi de 23,5 % à 871 francs contre 706 francs en décembre 1998.
Baisse d'occupation dans les quatre étoiles de province
L'ambiance est différente du côté du moyenne gamme parisien. Les niveaux de
fréquentation sont effectivement en baisse générale de 5,2 % en dé-
cembre 1999 à 66,9 %. Pannell Kerr Forster Consulting France estime du reste que ce
fléchissement repose en grande partie sur le fait que les hôtels du segment moyenne
gamme ont trop fortement augmenté leurs tarifs durant les fêtes de fin d'année. Le
cabinet note en outre que ces unités ont probablement aussi enregistré des annulations
de réservations à cause des méfaits de la tempête. Il n'empêche que les hôtels
moyenne gamme sont néanmoins parvenus eux aussi à améliorer leur RMC (+ 16,8%) ainsi
que leur RevPar de près de 10 % à 351 francs.
Pour ce qui est des résultats relevés en province au terme du mois de décembre dernier,
ils sont, à l'instar de ceux observés à Paris, dans l'ensemble satisfaisants. A
l'exception des quatre étoiles qui perdent 9 % de taux d'occupation, toutes les autres
catégories progressent. Parallèlement, les RMC s'affichent également toutes en hausse :
+ 22,54 % pour les quatre étoiles, + 10,7 % pour les trois étoiles et 7,5 % pour le haut
de gamme. Même tendance pour les RevPar.
Au regard des données cumulées à la fin décembre 1999, l'année passée aura
finalement été un bon cru pour l'hôtellerie française. D'ailleurs, dans la capitale,
ce sont les palaces et les gros porteurs qui ont seuls constaté des évolutions
négatives de leur RevPar.
Coupe du Monde de Football
Reste que la fermeture partielle du Plaza Athénée a évidemment eu une influence sur le
niveau de fréquentation de ces unités. Quant aux gros porteurs, il leur a été
difficile de compenser les hausses tarifaires réalisées à l'occasion de la Coupe du
Monde de Football en 1998.
En province, on s'en sort en revanche pas mal du tout. A la fin décembre 1999, tous les
clignotants sont quasiment passés au vert. La fréquentation estivale a, semble-t-il,
permis d'égaler les bonnes performances liées à la Coupe du Monde de 1998. Concernant
les RMC, pas de quoi faire la grimace non plus ! Celle des quatre étoiles a grimpé de
8,9 % sur l'année, 4,6 % pour le trois étoiles et 3,3 % pour le deux étoiles. Enfin,
les RevPar sont eux aussi en nette amélioration par rapport à l'année précédente.
C.Cosson avec PKF Consulting France
RappelTaux d'occupation : |
Segments PKF Consulting Francew Palaces : hôtels de prestige bénéficiant de sites
exceptionnels et possédant une offre de service complète. La recette moyenne chambre est
supérieure à 3 000 F HT. |
RectificatifLe bogue de l'an 2000 a frappé la semaine dernière dans nos colonnes. Les données de PKF du mois de novembre 1999 dernier en ont d'ailleurs subi certains méfaits, notamment au niveau de l'hôtellerie de province. La recette moyenne chambre des hôtels trois étoiles n'a évidemment pas franchi le seuil des 574 francs. La RMC réelle de cette catégorie s'est de fait stabilisée à 412 Francs (+4,3%). Même erreur pour les unités deux étoiles dont la RMC a atteint 282 francs contre 270 francs en novembre 1998. Au regard de ces résultats, le RevPar des établissements deux étoiles n'a pas dépassé 232 francs. Quant à celui des trois étoiles, il s'est arrêté à 180 francs (+ 8 %). |
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L'HÔTELLERIE n° 2650 Hebdo 27 Janvier 2000