Gruissan (Aude)
Les casinos, en France, et surtout dans le sud languedocien, ont le vent en poupe. Celui de Gruissan, près de Narbonne, l'un des plus jeunes à avoir clôturé ses comptes au 31 octobre dernier, réalise une saison qualifiée d'excellente.
Le casino, situé au cur du complexe du Phoebus, a dépassé son prévisionnel et enregistre un produit brut des jeux de 47,50 MF (dont 85 % pour les 49 machines à sous). Une progression de + 20 % par rapport à l'exercice précédent. Mais selon Daniel Reyné, p.-d.g., ce résultat probant est dû aussi en bonne partie au développement des activités connexes, telles que le pub, la discothèque, le restaurant.
Un CA de 52 MF
Et demain, selon toute vraisemblance, un hôtel de qualité, assorti d'une trentaine de
bandits-manchots supplémentaires. Ces deux réalisations figurent parmi les projets les
plus sûrs de l'an 2000.
Le casino de Gruissan fait partie du groupe la Société française de casinos qui
exploite également les casinos du Mont-Dore et de La Bourboule (63).
Si l'on ajoute les autres activités du casino de Gruissan, le chiffre d'affaires avoisine
les 52 MF, ce qui donne un gain de 1,2 à 1,50 MF pour la commune. Les perspectives sont
donc très encourageantes, avec un parc de machines à sous et un hôtel de 50 chambres 2
étoiles NN, "mais assurant les prestations d'un 3 étoiles", qui
nécessite un investissement de 11 MF. D'autant plus que le casino envisage aussi de
réaliser un "village languedocien" avec piscine, voies piétonnes et surtout 65
à 75 appartements de 3 et 4 pièces, mis à la vente.
De surcroît, le casinotier souhaite obtenir l'autorisation d'exploiter un casino à
Port-la-Nouvelle, la station voisine (6 km au sud par le rivage, mais 30 par la route !)
qui en avait possédé un du reste, plusieurs années avant la création de celui de
Gruissan.
Ce nouvel établissement de jeux s'installerait dans l'immeuble de La Réserve en front de
mer et en front de port, où la SA du casino de Port-la-Nouvelle gère déjà une boîte
de nuit. La société a déposé une demande d'autorisation d'exploitation auprès de la
Commission des jeux. Il s'agit notamment de roulettes et de black-jack, ainsi que d'un
volant de machines à sous de 50 à 70 unités. Ce n'est qu'au cours du premier trimestre
2000 que le groupe saura si le ministère de l'Intérieur donne son feu vert.
Partouche dans le capital
L'entrée, à hauteur de 50 %, du groupe Partouche, numéro 1 des casinotiers en France,
dans le capital de la Société française des casinos, pourrait lui donner plus de poids
auprès des autorités de tutelle.
"Pour nous, estime Daniel Reyné, le double challenge de l'an 2000 sera
l'ouverture de l'hôtel à Gruissan et le lancement de Port-la-Nouvelle."
Par ailleurs, l'établissement gruissanais a célébré le cinquième anniversaire des
bandits-manchots. Du 13 novembre au 5 décembre dernier, la clientèle a pu participer à
une tombola gratuite avec, comme premier lot, une New Beetle, la nouvelle Coccinelle.
Ce phénomène se vérifie aussi dans l'Hérault où le casino de Valras vient d'obtenir
21 machines à sous supplémentaires, ce qui porte son parc à 70. Un supplément qui
devrait lui permettre d'enregistrer une hausse de 30 % de son produit jeux alors que pour
cette année, l'établissement valrassien connaît déjà une progression de 20 % du
produit brut des jeux s'élevant à 55,70 MF. Tandis que le casino de Sète, qui va créer
100 places de parking, s'apprête à demander 30 machines à sous supplémentaires !
Manifestement, tout va bien pour les casinos de l'ouest languedocien !
A. Desplas
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L'HÔTELLERIE n° 2650 Hebdo 27 Janvier 2000