Chaînes volontaires
Le réseau Brit Hôtel ne cesse de poursuivre son développement. En 1999, 4 nouveaux établissements ont rejoint l'enseigne. Son p.-d.g. table sur une trentaine d'hôtels adhérents de Brit Hôtel fin 2000. Avec toujours les indépendants en ligne de mire.
La marque de réseau Brit
Hôtel vient de gonfler sensiblement son nombre d'adhérents. En 1999, 4
hôtels-restaurants ont rejoint le giron de l'enseigne : 30 chambres à Saint-Malo, 46 à
Saint-Brieuc, 44 à Brest et 36 + 16 chambres sur la commune de Lorient, en attendant,
début avril, un hôtel-restaurant de 44 chambres sur Nantes. Avec les 3 établissements
rennais, le réseau compte désormais 8 structures pour un total de 383 chambres (plus de
10 000 chambres louées à l'année par unité). Fin 99, Brit Hôtel dégageait un chiffre
d'affaires d'environ 20 MF. "Avec les nouvelles arrivées, nous devrions faire
cette année un bond en avant et réaliser une centaine de millions de francs de CA",
précise Jean Madoré, président du conseil d'administration de Brit Hôtel, la direction
générale étant assurée par Jean-Virgil Crance. Ce développement conséquent et rapide
devrait se poursuivre à raison de deux unités par mois. "Nous tablons sur une
trentaine d'enseignes d'ici à la fin de l'année, poursuit Jean Madoré. Le monde
d'aujourd'hui n'est pas fait pour les petits." Ce développement,
"qualitatif" tient à ajouter Jean-Virgil Crance, se fera à partir de la
Bretagne. "Ensuite on éclate sur l'ensemble de l'Hexagone. Nous pensons
également à l'Europe et notamment à l'Angleterre."
En augmentant ses effectifs, le réseau Brit Hôtel n'en perd pas pour autant son éthique
et ses spécificités d'origine. Déposée en 1993, cette marque appartient à la Holding
Couedic Madoré (300 MF de CA) dont l'activité principale demeure l'industrie mécanique.
"L'hôtellerie est devenue la seconde branche de la holding. Cette activité suit
une démarche très industrielle", rappelle Jean Madoré. Le développement de
l'enseigne s'organise de deux manières : "Les investissements propres tels que
les achats immobiliers et le développement avec les indépendants sous forme de contrats
de licence. En dehors des grands opérateurs, nous sommes le seul organisme de gestion des
indépendants avec une marque. Brit Hôtel s'affiche sur les établissements".
Une démarche industrielle
Les indépendants forment la clé de voûte sur laquelle repose la stratégie Brit Hôtel.
"Nous regardons étroitement le profil de l'indépendant et de son unité,
précise Jean Madoré. Aujourd'hui les indépendants sont obligés d'adhérer à un
réseau afin de fidéliser la clientèle pour améliorer leur communication. Nous leur
donnons la possibilité de se développer." Et ce par divers moyens mis à leur
disposition comme une centrale de réservations, un service commercial performant, un site
Internet, des moyens informatiques optimisant le remplissage, un démarchage auprès des
TO et des voyagistes, un programme publicitaire, un audit qualité régulier... Grâce à
une charte de qualité sur l'accueil et la restauration, Brit Hôtel permet à ses
adhérents d'optimiser leur établissement. "Notre ambition est d'apporter une
amélioration des progressions de chaque adhérent de 25 % en termes de CA. Nous pouvons
également faire de la formation et disposons d'une habilitation Tourisme." Brit
Hôtel passe des contrats de 3 ans, d'un coût d'environ 50 000 F. "C'est un coût
net, précise J.-V. Crance. Il n'y a pas de surprise." L'enseigne propose
par ailleurs un programme d'investissements afin de renouveler et rénover les
établissements de ses adhérents. "Nous engageons 300 000 F de remise à niveau
tous les ans dans chaque unité", précise Jean Madoré.
Pas de standardisation
Le réseau Brit Hôtel affiche par ailleurs une certaine homogénéité des
établissements. "Mais pas de standardisation", tient à souligner Jean
Madoré. Ces hôtels, généralement deux ou trois étoiles et disposant la plupart du
temps d'un restaurant (sans pour autant qu'il y ait d'exclusivité en la matière, si le
client peut trouver une prestation extérieure à proximité), sont plutôt situés en
périphérie de villes d'une certaine importance, "là où s'arrêtent les hommes
et femmes d'affaires qui représentent quelque 70 % de l'ensemble de notre clientèle".
Pour autant, la clientèle touristique n'est pas négligée, particulièrement dans les
villes de Saint-Malo ou Brest. Jean Madoré le sait : "La partie tourisme va
progresser en modifiant la répartition du chiffre d'affaires." De fait, les
établissements proposent divers services pouvant contenter l'ensemble de la clientèle
(séminaires, cocktails midi ou soir, soirées dansantes, soirées folkloriques pour les
groupes de touristes...).
A l'heure actuelle, les établissements Brit Hôtel de Rennes affichent un CA d'environ 6
MF HT à l'année pour un TO moyen de 70 %. "Il est un peu tôt pour parler des
autres. Mais nos objectifs sont de 4 à 4,2 MF pour les hôtels d'une quarantaine de
chambres. Les TO sont un peu plus faibles qu'à Rennes, mais nous débutons",
affirme Jean Madoré.
O. Marie
Un réseau homogène mais pas "standardisé" tient à préciser Jean
Madoré, président du conseil d'administration de Brit Hôtel.
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L'HÔTELLERIE n° 2653 Hebdo 17 Février 2000