Vendée
Conséquences de la tempête et de la marée noire, réduction du temps de travail et TVA... Ces sujets sensibles et d'actualité étaient les principaux thèmes de réflexion et de débat proposés aux hôteliers
de Vendée, réunis le lundi 31 janvier en assemblée générale sous la présidence de Joël Giraudeau.
D'abord, c'est avec un grand
plaisir que le président a réuni une bonne centaine de collègues chez l'un des leurs à
Saint-Jean-de-Monts. Les hôtes de la réunion étaient en effet Pierre et Annick Civel,
au restaurant Le Golf où fut servi un déjeuner très convivial en clôture des travaux.
Tout d'abord, le président Giraudeau a retenu deux faits majeurs au bilan de l'action de
sa fédération pour l'année dernière : l'un relevant d'un choix d'organisation de la
profession, l'autre d'un combat. "Premièrement, le départ de la Confédération
fait suite à l'assemblée générale extraordinaire du 15 juin, et l'intégration au
nouvel ensemble de l'UMIH, Union des métiers et industries de l'hôtellerie, première
centrale syndicale au plan national.
Deuxièmement, nous avons mené le combat pour la baisse de la TVA en restauration
traditionnelle : en relève de l'action nationale, la Fédération hôtelière de Vendée
est intervenue de façon répétée auprès des parlementaires vendéens et des médias."
Les élus sollicités n'ont pas rechigné à intercéder en leur faveur : "Dix-sept
lettres des députés et sénateurs sont parvenues à la fédération, précisant la
position favorable de chacun à une baisse de celle-ci. Communiqués de presse, campagne
d'affiches dans les restaurants, participation d'une délégation à la manifestation du
11 octobre ont également marqué l'année."
Préoccupation majeure, les 35 heures
La partie la plus dense de la réunion fut celle des interventions de divers invités dans
un échange très vivant de questions et de réponses. Et le sujet principal fut celui de
la réduction du temps de travail. M. Feutre, qui mène la délégation de l'UMIH, a
décrit les positions des intervenants sociaux, estimant que désormais la balle était
dans le camp de Martine Aubry. Il lui est suggéré de suivre l'exemple pragmatique de son
collègue Claude Gayssot par rapport à la fronde des entreprises de transport routier. On
lui demande de tenir compte du cas de figure de la profession et de ses impondérables.
"35 heures égalent 39 en hôtellerie ? Comme pour les routiers, si le
gouvernement fixe le temps de notre secteur à 39 heures du fait de ses spécificités,
cela signifiera que les CHRD pourront toucher les aides à partir de ce seuil avant 2002
si elles mettent cette durée en application."
La fédération hôtelière épaulera les établissements pour le montage des dossiers
d'indemnisation des établissements ayant souffert d'un préjudice consécutif à la
marée noire de l'Erika. Il est convenu aussi que pour les situations les plus complexes
ou plus spécifiques, la chambre de commerce et d'industrie dispensera ses conseils
techniques.
Tempête
Pour les établissements ayant eu à souffrir de dégâts causés par la tempête de fin
décembre, des représentants de la MAAF - assurance avec laquelle la fédération
hôtelière a signé une convention de partenariat - ont exposé les procédures
exceptionnelles de remboursement mises en uvre au vu du grand nombre de dossiers.
Les professionnels sont par ailleurs rassurés : il leur a été indiqué que les primes
d'assurance de l'année prochaine ne devraient augmenter que sensiblement. Dans le
meilleur des cas, il n'y aurait peut-être même pas de hausse.
Questions diverses
Entre autres informations techniques, il a été indiqué que pour le nouveau classement
Restaurants de tourisme les postulants peuvent faire une déclaration en préfecture sur
papier libre, en l'attente des formulaires officiels. Pour ce qui concerne les démarches
volontaires "qualité" la fédération promet d'envoyer la brochure officielle
à ses adhérents dans les prochaines semaines.
Enfin, tous les professionnels sont mis en garde : le décret de décembre 1998 relatif au
bruit est entré en application. Il oblige les établissements diffusant de la musique
amplifiée à effectuer une étude d'impact. Des limites sont fixées aux sonorisations :
105 décibels en niveau moyen, 120 au niveau de crête.
H. Front
Joël Giraudeau, président.
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L'HÔTELLERIE n° 2653 Hebdo 17 Février 2000