Saluons l'initiative
originale de la famille Mingella, bien connue à Marseille et en Amérique, pour son
Miramar installé sur le Vieux Port.
D'abord, le site n'est pas banalement intitulé miramar.fr mais bouillabaisse.com ce qui
suscite une curiosité accrue de la part de l'internaute. Cet cuménisme pour le
plat phare de la cuisine provençale ne pourra qu'être apprécié à sa juste valeur par
tous les thuriféraires de la recette et les chefs qui la proposent à leur carte.
Eclectique, le site bouillabaisse.com ne se contente pas de consacrer plusieurs pages à
la recette de la bouillabaisse du Miramar, d'ailleurs fort instructive. Avis à tous les
amateurs. Sur bouillabaisse.com, on trouvera également des liens avec les sites de Gault
et Millau, de Maxim's, de Bernard Loiseau, d'Alain Ducasse, de la Tour d'Argent, de Guy
Savoy. Peut-être un peu "too much" quand même, pour la catégorie du Miramar.
Mais on est à Marseille.
Et puisque dans l'antique Phocée, on aime bien les histoires, l'internaute flâneur se
détendra avec les meilleures anecdotes du patron sur les aventures qui arrivent à tout
restaurateur digne de ce nom.
Le "debriefing" d'un serveur, en particulier, est digne de Marcel Pagnol. Côté
promotion de l'établissement, le site est classique et bien conçu : la carte est
complète des entrées aux desserts et les illustrations sont une invite au péché de
gourmandise. Mais pourquoi diable ne pas indiquer les prix ? Le client virtuel se doute
bien que l'établissement n'a rien d'une cantine à vocation sociale et serait davantage
sécurisé s'il savait à quoi s'en tenir. De toute façon, il n'est pas trop tard pour
remédier à cette lacune. D'autant que le "masque" de réservation, facile
d'utilisation, peut se révéler un outil marketing non négligeable. Notamment pour les
étrangers. Mais il serait surprenant qu'un Américain réserve sans connaître les prix
de la carte et des vins.
Dernière remarque : il y a beaucoup trop de photos qui ralentissent excessivement le
temps de consultation. Ne pas oublier que les télécoms facturent !
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L'HÔTELLERIE n° 2653 Hebdo 17 Février 2000