Rubrique animée par Pascale Carbillet et Cyril
Pouant.
Exclusivement réservée aux établissements abonnés. pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr
Je voudrais proposer ma candidature pour un poste de cuisinier en collectivité chez Eurest. Pourriez-vous me fournir les coordonnées de cette entreprise ? (M.B. de Nantes)
Vous pouvez contacter Eurest aux coordonnées suivantes :
Eurest
189, boulevard Malesherbes
75017 Paris
Tél. : 01 42 12 54 00
Je travaille depuis 1987 dans un restaurant. Depuis le 1er janvier 2000, j'ai le statut d'agent de maîtrise. Or, je souhaite aujourd'hui démissionner. J'aurais donc voulu connaître, à cet effet, la durée du préavis que je dois effectuer. (L.F. de Lens)
Vous avez une qualification d'agent de maîtrise et avez plus de deux années
d'ancienneté dans votre entreprise. Or, la convention collective des
cafés-hôtels-restaurants du 30 avril 1997 pose que dans votre situation, vous devez deux
mois de préavis à votre employeur. Si vous aviez moins de deux années d'ancienneté
dans votre poste, vous ne devriez dans ce cas qu'un mois de préavis à votre employeur.
La convention collective pose les durées de préavis suivantes selon votre situation :
Les cadres de moins de six mois d'ancienneté doivent 1 mois de préavis et trois mois
s'ils ont plus de six mois d'ancienneté.
Les employés, pour leur part doivent huit jours de préavis à leur employeur s'ils ont
moins de six mois d'ancienneté, quinze jours s'ils ont entre six mois et deux ans
d'ancienneté et un mois s'ils ont plus de deux ans d'ancienneté.
Pourriez-vous me dire où se déroule Horest-Carrières ? En effet, je voudrais m'y rendre en tant que demandeur d'emploi. (P.S. de Levallois)
Le 24 et 25 mars auront lieu deux jours de recrutement pour le secteur de l'hôtellerie et de la restauration. Ce n'est pas moins de 50 exposants représentant les grandes enseignes qui se sont mobilisées massivement pour cette première édition d'Horest-Carrières qui se déroulera à Paris à l'espace Eiffel-Branly.
Espace Eiffel-Branly
29 quai Branly
75007 Paris
Nous vous précisons que très prochainement tous les abonnés de L'Hôtellerie recevront une entrée gratuite pour ce salon.
Le comité d'entreprise d'une grande société (que je ne nommerai pas) a effectué une réservation en date du 9 novembre 99 pour 47 personnes pour un week-end de ski de trois jours, du 7 au 9 janvier 2000. A cette occasion, ils m'ont donc versé des arrhes. Le 23 décembre, ils n'étaient plus que 27 personnes à venir, et le 30 décembre ils annulaient purement et simplement ce week-end. A titre de dédommagement, j'ai donc conservé les arrhes qu'ils m'avaient versées. Depuis, ils m'envoient recommandé sur recommandé et me menacent de transmettre le dossier à leur service juridique pour me traîner en justice. Je pense que je suis dans mon droit, d'autant plus que du fait de cette annulation tardive, mon établissement s'est retrouvé quasiment vide. Qu'en pensez-vous ? Suis-je bien en droit de conserver ces arrhes ? (R.J. de Megève)
Oui ! Vous êtes
en droit de conserver ces arrhes. Le régime juridique des arrhes est réglementé par
l'article L 114.1 du Code de la consommation qui prévoit que "sauf stipulation
contraire du contrat, les sommes versées d'avance sont des arrhes, ce qui a pour effet
que chacun des cocontractants peut revenir sur son engagement, le consommateur en perdant
les arrhes, le professionnel en les restituant au double."
Cet article prévoit donc que dans l'hypothèse où le client ne s'exécute pas, le
commerçant peut garder les arrhes en dédommagement. Votre client ayant annulé sa
commande au dernier moment et sans motif valable, il est normal que vous soyez indemnisé
pour le préjudice subi, en montrant que vous n'avez pas pu relouer les chambres à
d'autres clients. Dans votre cas, le principe de garder les arrhes à titre de
dédommagement ne pose pas de problèmes. Il faut juste regarder si le montant des arrhes
que vous avez demandé n'est pas excessif par rapport au prix de la facture totale. C'est
le seul risque que vous encourez, c'est-à-dire qu'un tribunal (si ce comité décide
réellement à transmettre cette affaire devant la justice) diminue le montant des arrhes
que vous avez conservé.
Je cherche un poste de directeur de restaurant ou d'établissement. J'ai 50 ans, et
je fais environ entre 8 à 10 lettres par semaine (grâce à votre journal) pour des
annonces me concernant spécifiquement car j'évite d'écrire à certains gros groupes
connus, que je ne citerai pas, où l'âge maximum ne dépasse pas les 35 ans.
En retour, je ne reçois que 3 ou 4 lettres par mois pour une quarantaine écrites.
Imaginez ma colère, car ces personnes sont averties pas votre journal de répondre aux
demandes. Peut-être n'en ont-ils rien à faire et, surtout, ils ont oublié quand ils
cherchaient eux-mêmes du travail.
Que peut-on faire pour que les employeurs prennent conscience qu'ils ont besoin de nous
autant que nous avons besoin d'eux. Si les affaires tournent, c'est un peu grâce à nous
?
J'ai moi-même été employeur, et en qualité de directeur j'ai été amené à
recruter pour un patron. J'avais au moins du respect pour les candidats, c'est-à-dire
soit un coup de fil, soit un courrier selon le poste recherché.
Il faut rappeler que pour nous, les demandeurs d'emploi, toutes les démarches ne sont
pas gratuites. Que nous devons investir énormément dans les CV, les déplacements, les
timbres, les photos, les enveloppes, les télécopies.
Pour mon compte personnel, j'ai fait en deux mois 3 500 km en déplacement pour une
éventuelle place, que je n'ai pas eue... et malgré cela je continue, car j'aime mon
métier et je finirai ma vie avec. J'espère que le journal pourra avertir son aimable
clientèle de faire un effort auprès des demandeurs d'emploi et de leur répondre.
(B. Benedetti)
Je souhaite reprendre un hôtel deux étoiles. Or, je me suis aperçu que seules 8 chambres sur les 17 que comporte l'établissement sont pourvues de W.-C. Est-ce suffisant pour que l'hôtel soit classé en deux étoiles ? De plus, on m'a prévenu que je risquais fort d'être contrôlé. Qu'en est-il ? (B.J. de Provins)
Vous avez tout à fait le droit, en tant qu'hôtel 2 étoiles, de ne proposer que 8
chambres sur 17 avec des toilettes. En effet, les normes de classement des hôtels,
définies par l'arrêté du 14 février 1986, posent que pour être classé hôtel 2
étoiles, au moins 40 % des chambres doivent disposer de W.-C. particuliers en local
sanitaire clos. Donc, dans votre établissement de 17 chambres, au moins 7 doivent
posséder des W.-C. clos (40 % de 17 font 7). Pour rappel, dans les hôtels une étoile,
au moins 20 % des chambres doivent disposer de W.-C. particuliers en local sanitaire clos.
Dans les 3 étoiles, le pourcentage atteint 80 %. Enfin, les 4 étoiles et plus doivent
avoir des W.-C. particuliers en local sanitaire clos dans chaque chambre.
Par ailleurs, concernant votre seconde question, il est quasiment certain que vous allez
recevoir la visite de la commission de sécurité. En effet, celle-ci est prévenue lors
de chaque reprise de fonds de commerce et passe de façon quasi systématique après le
rachat d'un établissement. Pour cette raison, nous ne saurions trop conseiller à tout
repreneur d'un fonds de commerce d'obtenir que le vendeur atteste par écrit que
l'établissement répond aux normes d'hygiène et de sécurité (une attestation de la
commission de sécurité est d'ailleurs préférable). Ainsi, si on vous oblige par la
suite à faire des travaux pour mettre l'établissement aux normes, vous pourrez vous
retourner contre votre vendeur.
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L'HÔTELLERIE n° 2655 Hebdo 2 Mars 2000