Ecole hôtelière de Vannes
Organisme de formation de la CCI, l'école hôtelière de Vannes dispense une vingtaine de formations. Depuis quelques années, l'établissement met l'accent sur le perfectionnement et l'international. Avec pour leitmotiv, l'emploi.
Installée dans les locaux de la chambre de commerce et d'industrie de Vannes, l'école hôtelière dispense des formations depuis 1974. A l'époque, l'établissement se spécialisait dans la restauration et son nom, Cephor, rappellait d'ailleurs ce qu'on y proposait : des cycles de commis de cuisine/restaurant. "Nous répondions en fait à la demande des professionnels, relayée par les élus de la chambre", commente Patricia Eme-Renouard, chargée de développement et responsable de la partie hébergement de l'école hôtelière. "Au fur et à mesure, le nom a évolué en fonction des formations proposées." En 1978, l'établissement devient l'Institut de promotion hôtelière, "un nom qui ne s'est jamais imposé", jusqu'à ce qu'il prenne l'intitulé d'école hôtelière de Vannes en septembre 1998. Une dénomination qui peut, à première vue, faire de l'ombre aux autres écoles professionnelles de la ville. "Mais en fait nous nous entendons très bien et nous travaillons ensemble, notamment lorsqu'il s'agit de composer des jurys d'examen." Aujourd'hui, l'école hôtelière de Vannes propose 22 cycles de formation et a accueilli l'an dernier quelque 840 élèves, encadrés par 10 permanents et 50 vacataires. "Environ 50 % de l'effectif suit des formations longues." L'école hôtelière de Vannes se positionne tout à la fois sur de la formation initiale et continue. "Mais notre spécialité reste le perfectionnement. Nous connaissons un taux de placement à l'issue de nos formations de près de 100 %", précise Patrice Eme-Renouard. Disposant d'un budget de 10 MF, l'école hôtelière investit chaque année 1 MF dans son fonctionnement. Elle dispose dès lors d'outils de travail performants avec 2 restaurants d'application, une crêperie et 2 cuisines d'application, un média-centre, un amphi-cuisine...
Le choix du perfectionnement
L'école propose donc des formations longues et axées notamment sur le perfectionnement.
C'est le cas, par exemple, de l'école de management à la gestion hôtelière, Cephotel.
Cette formation de niveau III "s'adresse surtout à des gens du métier qui ont
besoin d'un plus en gestion ou en management afin de progresser dans leur vie
professionnelle, précise Patricia Eme-Renouard. Ces personnes, d'une moyenne
d'âge de 30 ans, peuvent à l'issue de cette formation occuper des postes de direction ou
d'assistants de direction. Nous souhaitons d'ailleurs faire évoluer cette filière vers
une licence professionnelle, en accord avec l'université de Bretagne-Sud." Autre
exemple de perfectionnement, les seconds de cuisine avec formation à la gestion. "Nous
allons également faire évoluer cette formation vers le stage de chef de cuisine, en
mettant l'accent sur la gestion et le management", renchérit Marc Foucher,
Maître cuisinier de France et responsable de la branche restauration. Ces formations en
perfectionnement concernent également l'hébergement à l'image des assistants
pluricompétents en réception/salle/étages ou des gouvernantes d'hôtel. "Le
formation de gouvernante supporte encore une mauvaise image, mais elle répond à un
enseignement de qualité et oriente vers des postes à responsabilités comme la gestion
des femmes de chambre, celle des achats, de la décoration etc. Ici, nous travaillons avec
le groupe Lucien Barrière, des maisons réputées à Paris, Deauville, Cannes..."
Formations Envergure et Club Med
Se positionnant au plus près du monde du travail, l'école initie aussi divers
partenariats originaux avec des groupes réputés. C'est le cas par exemple avec
Envergure, le Club Méditerranée ou Pierre & Vacances. Les formations spécifiques
Envergure ou Club Med répondent à la même logique. "Au préalable, nous faisons
signer aux candidats un contrat d'embauche. Ils suivent leur formation et ensuite, on leur
propose soit un poste pour Envergure ou une mission pour le Club Med", explique
Patricia Eme-Renouard. Ces modules, adjoint de direction Campanile ou responsable de
réception au Club Med, réunissent 15 candidats lors de chaque session, à raison d'une
par année (d'octobre à mai). "Nous voulons que les recrutements soient
entérinés par les entreprises elles-mêmes. Nous faisons un premier tri et eux viennent
réaliser ensuite des entretiens. Des responsables d'Envergure ou du Club Med
interviennent ensuite pendant les formations pour parler de leur groupe." La
collaboration avec Pierre & Vacances porte sur un brevet professionnel de gouvernante
en apprentissage. "Nous allons réaliser 13 recrutements d'ici juillet",
prévient Patricia Eme-Renouard. Ces formations spécifiques répondent réellement à un
besoin de la part des professionnels mais également des candidats. "Les élèves
sont assez attirés par les groupes. Ils privilégient la sécurité, les plans de
carrière et surtout un peu plus de respect de la convention." D'autres
partenariats devraient voir le jour cette année avec des groupes de renom, aussi bien en
hébergement qu'en restauration.
Ce souci systématique de l'emploi à l'issue des formations se retrouve également dans
l'orientation internationale de l'école. Depuis deux ou trois ans, l'école hôtelière
de Vannes mise beaucoup sur les échanges et partenariats avec l'étranger. "Lorsque
je discute avec un élève, je veux qu'il ait envie de bouger, de partir à l'étranger
pour s'ouvrir à d'autres cultures, pour apprendre diverses langues... le succès est à
ce prix aujourd'hui", selon Patricia Eme-Renouard. Dès lors, Vannes propose des
échanges avec l'Allemagne ou l'Irlande. "Nous allons également bientôt opérer
un partenariat avec la Chine, rappelle Patricia Eme-Renouard. Il va de soi que dans
ce cas, nous axons davantage sur l'aspect professionnel que linguistique."
L'école accueille par ailleurs des professionnels vietnamiens, en attendant peut-être un
jour que les élèves français se rendent au Vietnam.
O. Marie
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L'HÔTELLERIE n° 2657 Hebdo 16 Mars 2000