Baromètre mensuel Pannell Kerr Forster
Le mois de janvier s'est avéré excellent pour l'hôtellerie haut de gamme parisienne. Moins fréquentés que l'an passé à la même époque, les hôtels de province ont eux aussi tiré leur épingle du jeu notamment en termes de recettes moyennes par chambre.
L'exercice 1999 s'est achevé
en beauté pour l'industrie hôtelière française. A Paris comme en province, l'activité
s'est effectivement avérée très dynamique dans l'Hexagone enregistrant non seulement de
bons niveaux de fréquentation, mais surtout des recettes moyennes chambre en hausse
sensible (de 3 à 6 %) suivant les catégories observées. Selon les premiers résultats
du mois de janvier dernier, issus du baromètre mensuel du cabinet Pannell Kerr Forster
Consulting (établi à partir d'un échantillon stable d'hôtels classés du 2 au 4
étoiles luxe, représentant près de 30 000 chambres), tout porte à croire que l'année
2000 sera elle aussi un grand cru.
Dans la capitale, le mois de janvier s'est de fait révélé très encourageant pour le
secteur hôtelier, notamment pour le segment haut de gamme. D'ailleurs, le taux
d'occupation moyen des 4 étoiles a grimpé de + 14,9 % atteignant 67,1 % contre 58,4 % en
janvier 1999. Les Palaces ont pour leur part bien tiré leur épingle du jeu améliorant
leur taux de remplissage de 32,2 % à 57,1 %. Viennent ensuite les Gros Porteurs dont la
fréquentation a augmenté de 15,8 %, puis les Hôtels de Charme (+ 10,9 %), le Grand Luxe
(+ 10,4 %) et le First Class (+ 10,2 %). "Ces performances sont dues à
différentes raisons comme le report de séminaires et de congrès par les entreprises qui
souhaitaient bénéficier du label 2000", explique PKF Consulting. Et d'ajouter,
: "Sans oublier la réouverture des chambres en rénovation en janvier 1999 pour
la catégorie des Palaces".
RevPar en hausse de 43,2 % pour le haut de gamme parisien
A noter que parallèlement à cette hausse de clients, le haut de gamme parisien a
également constaté une nette amélioration de sa recette moyenne chambre (RMC) qui s'est
stabilisée à 1 284 francs (+ 11,3 %). Quant au RevPar, il a pulvérisé tous les records
augmentant en moyenne de 27,9 % et de 43,2 % pour les Palaces. Concernant l'hôtellerie
moyenne gamme, la situation s'analyse de manière légèrement différente. A commencer
par le taux d'occupation qui n'est pas parvenu à progresser fortement. Au contraire ! En
moyenne, il a fléchi de 2,3 % passant de 63,6 % en janvier de l'année précédente à
62,2 % en 2000. Reste que derrière ces chiffres se cache une évolution très différente
suivant les catégories d'hôtels étudiées. C'est ainsi que la fréquentation moyenne
des 2 étoiles a chuté de 6,3 % tandis que celle des 3 étoiles standard perdait 3 % et
celle du 3 étoiles supérieur bondissait de 5 % pour atteindre 69,6 %.
Du côté de la recette moyenne chambre, pas de quoi crier victoire ! En attendant, cette
dernière s'est globalement élevée pour le moyen de gamme parisien à 534 francs contre
518 francs en janvier 1999 (soit +3,1 %). Le RevPar (le revenu par chambre disponible
progressant de 0,7 %). Autre élément satisfaisant : la province a elle aussi
bénéficié de l'embellie du secteur.
A l'exception des baisses de fréquentations subies dans les établissements 4 (- 2,5 %)
et 2 étoiles (- 1,8 %), les recettes se sont toutes affichées à la hausse.
Autant d'indices positifs qui conduisent PKF Consulting France à prévoir une activité
des plus fructueuses pour l'hôtellerie française. D'autant que les efforts généraux
entrepris pour les rénovations d'hôtels et l'impact du label 2000 vont séduire la manne
du marché des congrès et séminaires.
C. Cosson avec PKF Consulting France
Rappelsw Taux d'occupation |
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L'HÔTELLERIE n° 2657 Hebdo 16 Mars 2000