Béarn
L'Européenne de Casinos a ouvert à la fin de l'année 1999 son 17e établissement en France permettant aux habitants de Salies-de-Béarn de se réapproprier l'Hôtel du Parc, un magnifique lieu de prestige, classé Monuments historiques.
Il faut en effet aller à
Baden-Baden, au Baden Hof, pour trouver ce type d'hôtel dont le hall, éclairé par une
verrière en forme de nef renversée, permet d'admirer des galeries à l'italienne où
l'on accède par un escalier à double révolution. Mais beaucoup plus près, le Regina de
Biarritz est doté d'un atrium sous verrière, une particularité très caractéristique
de la fin du XIXe siècle.
Pour le troisième groupe français de jeux, l'investissement dans la station thermale -
prévu à l'origine aux environs de 15 millions de francs - se situerait à présent dans
la tranche des 18 à 20 millions de francs, le gros uvre et les contraintes
techniques liés au classement ayant réservé quelques surprises. Cette somme n'aurait
pas dissuadé la concurrence : ce projet avait en effet suscité l'intérêt des
casinotiers dont le groupe Tranchant, présent à Pau, le groupe Barrière, qui exploite
le casino de Biarritz et le groupe Accor.
Situé à l'ouest du jardin public, à proximité de l'établissement de bains et du
centre de congrès, le casino propose pour sa première année d'exercice une salle des
grands jeux (roulette anglaise, black-jack) et une salle de jeux de boule. La roulette
française et le studd poker ont fait leur apparition début mars, annonce le directeur
général Christian Sampietro. Les machines à sous, conformément à la législation,
devront faire l'objet d'une autorisation dont la demande ne peut être déposée qu'après
un délai d'un an de fonctionnement avec les jeux traditionnels.
Une manne économique
Le casino n'est pas le seul établissement de jeux du département mais situé à
équidistance entre Pau et Biarritz, sa situation, au cur d'un bassin de population
de 80 000 habitants, n'en est pas moins stratégique. Ce sera également un lieu
d'animation avec au programme karaoké tous les vendredis soirs, dîners dansants tous les
samedis soirs et thés dansants le dimanche après-midi. Un atout pour cette petite ville
de 5 000 habitants, qui a accueilli 2 641 curistes en 1999. Mais, outre les enjeux
touristiques, l'ouverture d'un casino dans une station représente une manne économique
qui se traduit en emplois (une trentaine à Salies pour commencer) et en revenus : ceux du
loyer - la municipalité est propriétaire de l'établissement - et ceux de la redevance
calculée à partir du produit brut des jeux. A côté du casino, un bar et un restaurant
gastronomique de 60 couverts occupent le rez-de-chaussée de l'hôtel, propriété de la
municipalité. Le chef, Albert Ibert-Jorgi, met en valeur les produits régionaux et de
saison : le menu de midi à 95 francs est modifié chaque jour, tient-il à faire
remarquer. A l'étage, les travaux se poursuivent pour l'aménagement d'une cinquantaine
de chambres classées 3 étoiles, dont l'ouverture est prévue à la fin de l'année.
Cette capacité nouvelle d'hébergement ouvre des perspectives pour la promotion du
tourisme d'affaires, à travers notamment le développement de séminaires résidentiels.
I. Ativissimo
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L'HÔTELLERIE n° 2657 Hebdo 16 Mars 2000