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Au Club hôtelier de Lille

Jean-Marc Grandvergne prend la barre

Le prochain grand chantier du club sera la remise à jour de la convention entre hôteliers et office de tourisme.

L'assemblée générale du Club hôtelier de Lille a élu ce 7 décembre, Jean-Marc Grandvergne (directeur de l'hôtel Alliance) président succédant ainsi à Jacques Houssin (directeur du Carlton), depuis deux ans à la tête du club. Le mode de scrutin a d'ailleurs évolué vers la démocratie directe. Auparavant, le syndicat affilié à la FNIH et le GNR désignaient chacun quatre membres pour former le bureau, les indépendants et les chaînes disposant alternativement de la présidence. Ce dispositif avait été mis en place pour limiter l'influence du groupe Accor, extrêmement puissant à Lille, avec toutes ses marques. Cette fois, les membres du club ont élu directement leurs représentants au bureau. Les deux collèges d'électeurs, indépendants et chaînes, ont été maintenus, chacun disposant de quatre sièges. Les craintes ont toutefois assez largement fait place aux intérêts communs. Le club doit pratiquer une coordination de places face à ses interlocuteurs publics, car si les objectifs sont souvent convergents, la manière de les aborder peut différer et surtout dans chaque domaine, les hôteliers ont des intérêts propres à défendre : la promotion de Lille comme destination de week-end, l'activité congrès, la signalisation, la promotion du tourisme d'affaires, peuvent rapporter du chiffre, mais demandent d'abord des efforts de part et d'autre. De cette présidence, on retiendra surtout le changement de rapport entre les hôteliers et la municipalité de Lille, l'office de tourisme et Lille-Grand Palais, la structure de congrès de la ville. La création d'une taxe de séjour qui rapporte depuis un an quelque deux millions de francs donne aux hôteliers une certaine force de négociation. Un million a été dépensé en frais de signalisation hôtelière, une ancienne revendication enfin réalisée. Le prochain investissement lourd sera la mise en place d'une centrale de réservations disposant d'un site Internet, inspirée de ce qui fonctionne déjà à Aix-en-Provence. " Le club est à présent reconnu. Nous avons appris à parler d'une seule voix. La conjoncture est à présent meilleure, et la hausse de l'occupation le week-end, grâce au tourisme lié à Eurostar ou au musée des Beaux Arts, nous inclinent à l'optimisme. Mais nous devons rester très vigilants, notamment sur la question d'une nouvelle implantation hôtelière ", a conclu le président sortant. Jean-Marc Grandvergne reprend tous ces dossiers. Au premier chef, la remise à jour de la convention entre club hôtelier et office de tourisme, et le contrôle de l'utilisation des fonds levés au titre de la taxe de séjour. Les tarifs congrès, le régime des réservations, les moyens et priorités de la promotion, tout est sujet à débat. La priorité du club reste la recherche de clientèle, en particulier pendant les jours creux, c'est-à-dire en gros la moitié de l'année.
A. Simoneau


Le bureau élu du club. De gauche à droite Dominique Bacquet (Sofitel), Emmanuel Thébaux (Ibis), Claude Viallet (Continental), Frédéric Brouillard (Novotel Lille-centre), Nathalie Decottignies (Bellevue), le nouveau président Jean-Marc Grandvergne (Alliance), Danielle Lhermie (Brueghel), et Jacques Houssin (Carlton) président sortant.

Davantage de chambres ?

Le Club hôtelier de Lille compte de l'ordre de 2 500 chambres sur plus de 4 000 classées dans la métropole nordiste. Entre la gestion de congrès de Lille Grand Palais et les hôteliers subsiste un débat apparemment sans fin. Faut-il construire des chambres d'hôtel pour faire venir des congrès ou attendre que le marché des congrès se développe pour investir dans l'hôtellerie ? La pression des élus se fait insistante, mais les investisseurs reculent, alors que différents projets ont été étudiés, en trois ou quatre étoiles. Pour les membres du club, le marché du quatre étoiles reste relativement modeste. Les quelque 250 chambres disponibles se remplissent à 60 % environ avec un prix moyen enfin à peu près correct, mais très loin des 800 à 1 000 francs nécessaires pour investir.
Pour satisfaire la clientèle congrès, en limitant les risques, la classe trois étoiles semblerait plus indiquée. Les trois étoiles de centre-ville en particulier se portent bien. Aujourd'hui, le cœur de la clientèle se situe encore à deux étoiles avec en particulier une excellente performance des gros porteurs Ibis. On comprend que les projets se succèdent
sans aboutir.


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L'HÔTELLERIE n° 2658 Hebdo 23 mars 2000

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