Auvergne
En dix ans, le paysage auvergnat a changé. 179 hôtels ont disparu, dont 100 dans les villes thermales. Le confort s'est amélioré grâce aux investissements. Les restaurants se sont multipliés. Et les emplois sont en hausse.
L'hôtellerie-restauration auvergnate représente 3 308 établissements, 24 050 chambres et plus de 200 000 places assises en restaurant. Ce secteur est fort de 14 389 emplois, salariés et non-salariés, soit une hausse de 11 % en dix ans. Tels sont les éléments de la dernière étude de l'observatoire régional de l'hôtellerie-restauration en liaison avec les chambres de commerce et d'industrie locales et régionales et l'Insee. Les établissements sont répartis équitablement : 51 % en zone rurale et 49 % en ville. Les non-classés restent nombreux avec 675 hôtels (46 % de l'ensemble) mais représentent seulement 25 % des chambres. Les 2 étoiles demeurent majoritaires : 33 % des hôtels et 47 % des chambres. En dix ans (1988-1998), l'Auvergne a perdu 179 établissements, dont 100 dans les villes thermales. "Une bonne partie d'entre eux ont été reconvertis en meublés, ne pouvant plus obéir aux nouvelles règles de sécurité ou satisfaire à un niveau de confort suffisant", souligne Repères Hôtellerie, le document édité par la chambre régionale de commerce et d'industrie d'Auvergne. En parallèle, il y a eu une montée en étoiles. Les 2 étoiles ont augmenté tandis que les 1 étoile ont régressé, diminution partiellement compensée par l'arrivée des sans étoiles (hôtels économiques). Ce mouvement a été soutenu et encouragé par les collectivités locales et les pouvoirs publics qui ont subventionné environ 200 millions de francs d'investissement à hauteur de 40,5 millions de francs sur une période de 5 ans (de 1994 à 1998). Il est vrai que les aides étaient alors réservées aux 2 étoiles minimum, le soutien aux établissements de niveau moindre n'est apparu qu'en 1996-1997.
Créations d'emplois
Du côté de la table, les restaurants se sont multipliés : + 406 en dix ans. "C'est
un phénomène de marché (...) De nouvelles formules sont apparues comme les
établissements à thème, les exotiques, les fast-foods. D'autre part, une nouvelle
implantation peut créer son marché, même dans une zone concurrentielle",
souligne Repères Hôtellerie. C'est donc la restauration qui, logiquement, a fait
progresser l'emploi dans ce secteur d'activité : + 34,5 % contre une baisse de 7 % pour
l'hôtellerie. Et les salariés (9 866 en janvier 1999) ont augmenté plus vite que les
non-salariés (4 532) sur la même période. La tendance se poursuit avec 313 emplois
supplémentaires créés en 1999. A noter aussi que seulement 33 % des hôteliers et 27 %
des restaurateurs ont une formation professionnelle initiale. Pour l'avenir de la
profession, l'Insee et les CCI ont noté que "les cessations définitives ne
cessent de croître pour une moyenne annuelle de 156 cessations tandis que les créations,
pour une moyenne identique, fléchissent. Les reprises suivent une tendance identique. Ces
courbes montrent une tendance préoccupante pour l'avenir quant au renouvellement et à la
transmission des entreprises". Certains préconisent donc de faciliter l'accès
au crédit pour aider à l'installation des jeunes ou pour moderniser l'outil de travail
et le rendre transmissible.
P. Boyer
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Quelques chiffresPuy-de-Dôme : |
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L'HÔTELLERIE n° 2658 Hebdo 23 mars 2000