AG de l'industrie hôtelière du Gers
L'assemblée générale de l'industrie hôtelière du Gers a insisté sur la revalorisation urgente de l'offre touristique dans le département. Son président, Philippe Piton, a officialisé sa démission.
L'hôtellerie gersoise doit réagir et redorer son blason. C'est ce qu'il ressort de l'assemblée générale de l'industrie hôtelière du Gers qui s'est tenue lundi 13 mars dernier à Auch. Le département connaît une progression lente mais confirmée de sa clientèle en quête de séjours de qualité. Selon José Luis Pereira, directeur du comité départemental du tourisme, le Gers a accueilli l'an dernier 750 000 touristes qui ont généré 5,66 millions de nuitées (+ 1 % par rapport à 1998). Les hébergements marchands homologués (19 008 lits sur 50 000 lits touristiques) constituent 42 % de l'offre totale, parmi lesquels 81 hôtels ayant enregistré 306 000 nuitées. La clientèle étrangère (13 %) constitue une part importante des nuitées, réparties surtout sur des établissements de catégorie 3 et 4 étoiles trop peu nombreux. En revanche, l'hôtellerie de plein air est celle qui progresse le plus avec 4 % d'augmentation en 1999. "Le département veut devenir une référence de qualité. (...) Il faut pour cela vitaliser et dynamiser nos entreprises."
Moderniser le parc hôtelier
Coprésidé par Simone Sampietro et Michel Espié en remplacement de Philippe Piton,
président démissionnaire, la nouvelle équipe dirigeante met ainsi l'accent sur "le
manque d'initiative de l'hôtellerie-restauration rurale". Le développement de
l'hôtellerie de charme et de caractère pour une clientèle exigeante, la valorisation de
la gastronomie et la modernisation du parc hôtelier existant font partie des priorités
du syndicat qui veut engager un contact plus étroit avec ses adhérents et reconquérir
le terrain. L'amélioration du taux de pénétration (56 %, 279 adhérents) serait la
meilleure solution pour rééquilibrer les comptes financiers déficitaires (- 21 599 F).
Ils s'expliquent surtout par la petite taille des entreprises adhérentes qui ne peuvent
pas supporter de grosses cotisations et l'investissement coûteux pour des campagnes
promotionnelles.
L'événementiel génère aussi une forte activité dans le Gers. Tous les professionnels
du tourisme doivent faire face à des pics de fréquentation records lors des férias de
Vic-Fezensac, le festival Tempo Latino, le festival de jazz de Marciac, et autres grandes
manifestations populaires fédératrices.
De nouvelles demandes touristiques
L'adaptation à ces nouvelles demandes touristiques doit passer par "la
définition de nouveaux critères de qualité, des aides plus adaptées à l'hôtellerie
et à la restauration, des audits, pour que le tourisme dans le Gers devienne un secteur
économique à part entière", précise Robert Castin, président du CDT, assuré
du soutien de Dominique Bragato, président de la CCI. "Les axes les plus
prometteurs de ce développement passeront par la formation, l'information, l'accès aux
compétences externes, le partenariat."
La notoriété du Gers, département rural par excellence, passe aussi par la mise en
valeur des produits du terroir. "De la fourche à la fourchette", le
consommateur veut être rassuré.
Pour cela un logo Excellence Gers a été conçu pour fédérer l'ensemble de la filière
soumise à des critères de qualité. Dans le même temps, Jean-Louis Carponcin de
l'Isle-Jourdain, qui remplace Michel Espié à la présidence de la section cafetiers, ne
veut plus que le Gers détienne le triste record des accidents graves de la route, surtout
la nuit chez les jeunes. Une charte professionnelle des exploitants de discothèques a
été signée récemment avec la préfecture pour "lutter contre l'alcoolisme,
participer au respect de l'ordre et de la tranquillité du public, lutter contre l'alcool
au volant et le recul de l'insécurité routière."
Le nouveau schéma d'aménagement départemental 2000/2006, en cohérence avec le schéma
régional et le contrat de plan Etat-Région, devrait accélérer la mise en uvre de
toutes ces démarches pour valoriser, qualifier et promouvoir l'offre touristique,
organiser et animer le territoire autour d'elle. Car l'un des plus beaux atouts du Gers
demeure son environnement qui répond à un tourisme nature de plus en plus recherché par
une population urbaine.
Coprésidé par Simone Sampietro et Michel Espié, la nouvelle équipe dirigeante
met ainsi l'accent sur "le manque d'initiative de l'hôtellerie-restauration
rurale".
Dans une lettre ouverte datée du 13 mars 2000 à l'attention d'André Daguin, Philippe Piton a officialisé sa démission de la présidence de l'industrie hôtelière du Gers, motivée par "une opposition uniquement dirigée contre les nouveaux statuts de l'Umih (anciennement FNIH) adoptés le 23 novembre 1999". Selon le restaurateur, ils sont "une erreur stratégique" et induisent la structure syndicale nationale à devenir "plus que jamais divisée et désunie, reposant sur le quantitatif". Et d'ajouter que "la véritable union se fera le jour où les actions de la fédération seront plus efficaces et fortes par rapport à la politique gouvernementale". Philippe Piton insiste sur le fait qu'il ne s'agit en rien de querelles internes et locales survenues au sein de la fédération départementale du Gers. |
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L'HÔTELLERIE n° 2661 Hebdo 13 Avril 2000