La Baule
Le groupe Lucien Barrière s'apprête à réaliser son investissement le plus important (plus de 170 MF), et ce dans son fief historique de La Baule. Trop à l'étroit dans sa configuration actuelle, le casino va déménager pour revivre, en front de mer, sur un site de 6 600 m2. Ouverture prévue au printemps 2002.
Depuis François André, le
groupe Lucien Barrière, présent par ailleurs à Deauville, Cannes, Dinard, Paris et aux
Seychelles, demeure fidèle à la station balnéaire de La Baule en Loire-Atlantique. Dans
son fief historique, le groupe décline ici un resort complet comprenant quatre hôtels,
un centre de thalassothérapie, un golf, un complexe tennistique, un centre de congrès et
un casino. C'est justement ce dernier qui se retrouve sous les feux de l'actualité. Le
casino ne répond plus à la demande. Trop à l'étroit dans sa configuration actuelle,
son déménagement a donc été annoncé. Le chantier devrait démarrer en septembre
prochain pour une ouverture prévue au printemps 2002. Pour autant, même si le projet
semble certain d'aboutir, les différents instigateurs restent prudents, le permis de
construire n'ayant pas encore été déposé.
Construit en 1992, le casino ne bénéficie tout d'abord pas d'une situation géographique
idéale. Situé à l'extrémité du remblai de La Baule, dans un quartier résidentiel
haut de gamme cerné par des hôtels luxueux, l'établissement de jeux demeure à l'écart
des avenues les plus fréquentées et notamment de celle du général de Gaulle, axe
principal de la station balnéaire. Compte tenu de cette situation, le casino se coupe
d'une bonne partie de la clientèle locale et de passage, de plus en plus attirée par les
jeux. Le succès et surtout la démocratisation des machines à sous incitent de fait à
un recentrage vers un quartier disons plus populaire.
Une surface trop exiguë
Outre cet environnement géographique inadéquat, les responsables du groupe déplorent
par ailleurs le manque de parkings à proximité et s'interrogent surtout sur
l'infrastructure jugée bien trop étroite face à l'engouement de la clientèle. Depuis
1992, le casino de La Baule enregistre en effet une progression annuelle moyenne
supérieure à 16,50 %. Le produit brut des jeux est quant à lui passé en quatre ans de
42 à 85 MF. Les surfaces exploitables s'avèrent non seulement trop exiguës, mais
également non modulables et non extensibles. Une contrainte qui empêche l'organisation
d'animations désormais inhérentes aux casinos à savoir une brasserie, une salle de
gala...
Confrontés à l'ensemble de ces données, les responsables du groupe Lucien Barrière
optent pour un déménagement du casino. Le nouvel établissement de jeux devrait voir le
jour plus à l'est, au niveau de l'avenue du général de Gaulle, au cur de
l'activité beauloise. Elaboré en partenariat avec la société de promotion Lang qui
possède d'ailleurs une partie des terrains, le projet vise non seulement à la création
d'un casino mais également d'une centaine de logements, d'une résidence hôtelière 4
étoiles d'une cinquantaine de chambres et de trois parkings souterrains. L'ensemble
devrait occuper un bâtiment d'une dizaine d'étages situé en front de mer et
volontairement en retrait afin de laisser la place à une large esplanade agrémentée de
verdure. La façade s'ouvrant sur le remblai sera élaborée dans un style balnéaire
néoclassique "beaulois".
L'entrée principale du casino fera donc face à la mer et sera bordée également de deux
grandes terrasses panoramiques. D'une superficie couvrant quelque 6 600 m2,
l'établissement proposera une large palette d'activités en plus d'une salle de machines
à sous de 950 m2 (le double d'aujourd'hui). Plus qu'un simple établissement de jeu, il
s'agit d'en faire un véritable espace de divertissement et de loisir avec théâtre,
brasserie-salon de thé, restaurant, salle de spectacle, cabaret... Les concepteurs
parlent d'un outil sur mesure évolutif.
Ce projet d'envergure nécessite l'investissement "le plus important réalisé
dans le groupe, devant Cannes et Deauville, avec une rentabilité à long terme".
Le montant est évalué à plus de 170 MF. Il devrait générer quelque 50 emplois directs
la première année et une centaine la seconde.
O. Marie
Construit en 1992, le casino ne bénéficie pas d'une situation géographique
idéale. Le nouvel établissement devrait se rapprocher du centre actif de la ville, tout
en donnant sur la mer.
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L'HÔTELLERIE n° 2662 Hebdo 20 Avril 2000