Baromètre mensuel Pannell Kerr Forster
Qu'il s'agisse du haut de gamme parisien ou bien encore des quatre étoiles de province, le segment a réalisé de bonnes performances au cours du mois de février dernier. A contrario, le moyenne gamme a souffert en termes d'occupation notamment dans la capitale.
Février 2000 ne fera certes
pas mémoire dans les annales de l'hôtellerie française. Reste que d'après le
baromètre mensuel de Pannell Kerr Forster Consulting France, qui s'établit à partir
d'un échantillon stable d'hôtels classés du 2 étoiles au 4 étoiles luxe représentant
plus de 3 000 chambres, l'activité hôtelière s'est avérée soutenue au cours du mois
en question notamment dans le haut de gamme.
Dans la capitale, les établissements 4 étoiles ont ainsi vu leur taux d'occupation
grimper pour atteindre 63,7 % en moyenne. A l'exception de la catégorie des Gros Porteurs
(- 2,8 %), tous les autres segments haut de gamme ont amélioré, de manière sensible,
leur niveau de fréquentation au cours du mois de février dernier. A commencer par le
Grand Luxe avec 69,1 % (+ 7,2 %), les Hôtels de Charme à 60 % (+ 21,7 %) et les Palaces
(la réouverture de la pleine capacité du Plaza Athénée expliquant cette hausse
spectaculaire (+37,2 %). Autre élément positif sur le créneau haut de gamme parisien,
les recettes moyennes chambre (RMC) ont elles aussi eu le vent en poupe. Elles ont
d'ailleurs purement et simplement augmenté de +9,8 % à 1 235 francs HT. Les Palaces se
sont stabilisés à 3 535 francs tandis que le Grand Luxe dépassait les 1 598 francs. De
leur côté, les Hôtels de Charme ont assez bien tiré leur épingle du jeu parvenant à
réaliser une RMC de 1 870 francs. Quant aux Gros Porteurs et First Class, ils ont eux
respectivement frôlé les 802 francs et 1 112 francs.
Autant de performances encourageantes que le moyenne gamme parisien n'a pas réussi à
égaler. En termes d'occupation, les 2 et 3 étoiles de la capitale ont tous plongé en
février 2000 : - 1,2 % pour les 3 étoiles et - 4,6 % pour les 2 étoiles. Résultat, la
moyenne générale s'est élevée à 62,1 %, soit un fléchissement de 2,8 % par rapport
à l'année précédente. Une tendance à la baisse qui s'est également confirmée au
niveau des recettes moyennes chambre. Si le RefPar global de la moyenne gamme parisienne a
légèrement régressé à 304 francs HT, il a chuté de façon plus importante pour
certains segments.
A telle enseigne du reste que les 3 étoiles supérieur ont perdu - 8,4 % à 451 francs.
Au final, seuls les 3 étoiles standard et 2 étoiles ont constaté une progression de
leurs revenus par chambre disponible (RevPar) : + 5 % et + 3,2 %.
Du côté de la province, le cabinet Pannell Kerr Forster Consulting France révèle que
l'activité hôtelière a été satisfaisante compte tenu de la saison.
RevPar en hausse
Les taux de remplissage sont ainsi en nette amélioration pour les segments 4 étoiles et
3 étoiles dont les taux d'occupation ont bondi respectivement de 9 % (55,6 %) et 5,3 %
(55,3 %). Les unités 2 étoiles n'ont en revanche pas profité de cette tendance positive
perdant 1,7 % de fréquentation à 60 %.
Concernant les niveaux des recettes moyennes chambre, le mois de février 2000 s'est
plutôt bien déroulé. Le 4 étoiles a ainsi franchi la barre des 800 francs de prix
moyen atteignant très précisément les 815 francs HT. Les 3 étoiles de province se sont
pour leur part distingués en affichant 446 francs de RMC contre 302 francs pour les
établissements deux étoiles.
Au regard du revenu par chambre disponible, le début de l'année 2000 a finalement
surtout profité au haut de gamme, avec pour les hôtels parisiens une hausse de 37,1 %
pour les Palaces ou encore + 27,3 % pour les Hôtels de Charme. Mais le 4 étoiles de
province a également tenu la distance puisqu'il a vu son RevPar bondir de 14,4 %. Des
faits qui laissent augurer un cru 2000 intéressant.
C. Cosson avec PKF Consulting France
Les segments PKF Consulting Francew Les Palaces |
Vos commentaires : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts
L'HÔTELLERIE n° 2662 Hebdo 20 Avril 2000