Gard
Devant les nombreuses plaintes émanant de ses adhérents, le Syndicat départemental du Gard (Umih) vient d'obtenir la fermeture de plusieurs établissements locaux. La vigilance face au paracommercialisme reste de mise pour le président Bernard Taligrot.
Pour justifier la vague de fermetures administratives qui a défrayé la chronique à la fin de l'année dernière, Bernard Taligrot déclare d'emblée : "Nous avions décidé de frapper un grand coup et de marquer les esprits avant les fêtes de fin d'année." Traditionnellement, dans le Gard comme ailleurs, les professionnels sont directement concurrencés par des offres commerciales portant sur l'organisation de soirées dansantes ou de réveillons émanant d'associations "aux origines douteuses et dont les ambitions sont avant tout lucratives". Au nom de l'Umih, Bernard Taligrot ne décolère pas contre la recrudescence de ces pratiques anticommerciales qui pénalisent lourdement hôteliers et restaurateurs. Sur le seul premier semestre 99, ce sont au total une dizaine d'établissements qui ont vu leurs portes fermées sous décision administrative. "Les bonnes relations que nous entretenons avec l'administration et les pouvoirs publics nous ont permis de stopper les cas les plus flagrants", précise-t-il. C'est sur la base de plusieurs plaintes que se sont fondées les investigations avec dans un premier temps une phase discrète de contrôle qui a permis, durant la saison estivale, d'identifier les protagonistes et de mettre en lumière les faits délictueux. Ce n'est qu'au mois de novembre dernier que l'opération s'est achevée avec un dépôt de plainte devant le tribunal administratif, l'Umih s'étant constituée partie civile en vue de l'obtention de dommages et intérêts.
Enrayer le mal
Exploitation illicite d'un restaurant sans licence à Barjac, fermeture d'une table
d'hôtes à Saint-Jean-de-Champclos, repas préparé par une association à Beauvoisin,
chambre d'hôtes et restaurant à Lassalle, fermeture d'un restaurant-discothèque à
Aigues-Mortes... L'ensemble de ces établissements n'avait pu fournir la moindre
autorisation justifiant ces activités. "Nous sommes déterminés à enrayer le
mal à la source. Mais devant l'ampleur de la tâche, nous misons plus que jamais sur la
collaboration active de la DGCCRF et des forces de gendarmerie pour nous appuyer dans
notre combat. Il est inadmissible que nos adhérents réalisent des investissements
coûteux en termes d'accueil et d'amélioration de leurs prestations et que parallèlement
certains margoulins ne soient là que pour faire du fric", s'insurge une nouvelle
fois l'élu départemental. Cette volonté d'affirmer la présence et le soutien de l'Umih
dans la lutte contre la concurrence déloyale devrait trouver dans les mois qui viennent
de nouveaux développements. "Nous portons actuellement notre attention sur
l'activité de certaines manades qui organisent des manifestations en toute illégalité,
ou dans le même ordre d'idées en direction des salles polyvalentes qui franchissent
allégrement les limites acceptables en matière de restauration dans des conditions
d'hygiène et de sécurité déplorables, ce que nous ne pouvons plus tolérer",
conclut le président.
Réélection de Bernard Taligrot à la présidence du syndicatRéunis en assemblée générale à Beaucaire, les membres du syndicat
départemental du Gard (Umih) ont suivi avec attention la lecture du rapport d'activité
d'un bureau mobilisé contre le paracommercialisme et la concurrence déloyale. |
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L'HÔTELLERIE n° 2663 Hebdo 27 Avril 2000