Bernard Loiseau SA
Le groupe Bernard Loiseau a réalisé une bonne "recette" en 1999. Alors qu'il s'apprête à ouvrir son troisième restaurant parisien, il envisage maintenant de s'intéresser au secteur de l'hôtellerie.
Bernard Loiseau SA a bel et
bien pris son "envol" l'an passé. Le groupe, coté sur le second marché depuis
décembre 1998, a réalisé un bon exercice 1999 avec un chiffre d'affaires consolidé de
l'entreprise en progression de 39,7 % : 52,1 millions de francs (dont 23,9 millions pour
la Côte d'Or, 10,4 millions pour Tante Louise et 4,3 millions pour Tante Marguerite).
Mieux encore : le résultat d'exploitation a lui aussi grimpé de 36,5 % à 8,6 millions
de francs (1,31 million d'euros). Quant au bénéfice net de la compagnie, il s'est
élevé à 5 millions de francs, soit une hausse de 0,6 % par rapport à l'exercice
précédent. Des performances encourageantes qui résultent, d'une part, des efforts
importants d'amélioration de la rentabilité, et en particulier de La Côte d'Or à
Saulieu qui a vu son chiffre d'affaires augmenter de 9,1 % (23,9 millions de francs)
tandis que sa marge brute passait à 67,8 %. "Notre souhait est d'atteindre à
court terme 50 millions F HT à Saulieu", a d'ailleurs précisé Bernard Loiseau.
La société, détenue à 54 % par la famille Loiseau, a d'autre part également boosté
son développement.
Après avoir acquis le restaurant Tante Louise à Paris voilà bientôt deux ans, il a
racheté l'année dernière un autre établissement parisien, le Marius, rebaptisé Tante
Marguerite et vient de reprendre, pour un montant de 4,5 millions de francs, La Table de
Pierre, qui après des travaux deviendra Tante Jeanne.
Hausse sensible de l'activité au premier trimestre 2000
Forte de ces adresses, l'entreprise table d'ores et déjà sur un chiffre d'affaires en
hausse de 27,6 % pour cette année soit plus de 66 millions de francs.
Au terme du premier trimestre de cette année, l'activité s'avère déjà en augmentation
sensible. A Saulieu, le nombre de repas et celui des chambres louées ont respectivement
progressé de 7 % et 5,3 %. Quant aux établissements parisiens, ils récoltent eux aussi
les fruits de la notoriété toujours grandissante du chef avec + 7 % de couverts.
Dans ce contexte, Bernard Loiseau paraît fin prêt pour étoffer le nombre de ses
restaurants parisiens. Reste qu'il n'exclut pas de diversifier ses activités. La gestion
du personnel dans le secteur de la restauration s'apparentant de plus en plus à un
véritable casse-tête chinois, le chef et son épouse, Dominique Loiseau, envisagent de
renforcer leurs positions dans l'hôtellerie. "D'autant que l'imposition fiscale
pour un hôtel est plus avantageuse qu'en restauration. Sans oublier, en outre, que
gérant un établissement Relais & Châteaux de 33 chambres, nous avons une solide
expérience de ce milieu", souligne Dominique Loiseau.
A ce jour, aucun projet n'est encore arrêté et les hôtels développés par Bernard
Loiseau SA ne comprendraient pas de toute façon d'unités de restauration. Si des
opportunités se présentaient, Bernard Loiseau SA pourrait évidemment faire appel au
marché. L'hôtellerie nécessite en effet des investissements beaucoup plus lourds que la
restauration.
C. Cosson
Bernard Loiseau paraît fin prêt pour étoffer le nombre de ses restaurants
parisiens.
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L'HÔTELLERIE n° 2663 Hebdo 27 Avril 2000