En réponse à votre article Elèves
et enseignants réagissent aux propos de Monsieur Claude Izard. Effectivement depuis
20 ans on n'a jamais eu autant d'élèves dans les lycées hôteliers, alors pourquoi la
profession manque-t-elle aussi cruellement de main-d'uvre et surtout de
main-d'uvre qualifiée ?
Accuser les professionnels de se désintéresser de la formation relève du scandale. Et
ce Monsieur le professeur, ce donneur de leçons, pourquoi ne vient-il pas sur le terrain
et ne prend-il pas la place de ces exploiteurs avides ? Peut-être a-t-il conscience qu'il
y perdrait au change avec 15 à 18 heures de travail par jour, voire 7 jours/7 pour
beaucoup avec des risques financiers très importants, le devoir de travailler même
gravement malade contre quelques heures de travail pendant quelques mois et pour une
rémunération assurée ainsi qu'une protection sociale et une retraite.
De plus, il ne se rend même pas compte qu'effectivement c'est en bossant que l'on devient
un vrai "pro".
Pour répondre à l'élève motivé et courageux : des gens motivés dans les courriers et
les entretiens, il y en a à la pelle, mais sur le terrain, c'est le désert. Moins de
bla-bla et plus de résultats. Les leçons on ne devrait se permettre de les donner que
lorsque l'on fait soi-même ses preuves. Que monsieur prenne un restaurant à son compte
(je suis prêt à lui vendre le mien, rendez-vous dans six mois...). Sachez rester humble.
Rêver dans l'utopie c'est possible, la réalité est toute autre. N'oubliez pas le
respect de l'autre et la modestie, évitez les jugements hâtifs, ne démolissez pas sans
être sûr de construire.
G.V. restaurateur à Beaumont-sur-Sarthe
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L'HÔTELLERIE n° 2665 Hebdo 11 Mai 2000