Haute-Loire
L'hôtellerie de la Haute-Loire se porte bien, car elle a su évoluer et se moderniser, même si elle conserve un certain nombre d'établissements hors classement et si d'autres ont disparu à cause des nouvelles normes de sécurité.
L'hôtellerie et la
restauration en Haute-Loire représentent 80 % du chiffre d'affaires générés dans ce
département par le tourisme. Les villages de vacances (10 %), les gîtes (4 %), les
campings (4 %) et les chambres et tables d'hôtes (2 %) ne représentent qu'une
concurrence limitée. C'est ce que révèle l'étude de l'observatoire de l'hôtellerie
lancée par la chambre de commerce et d'industrie du Puy-Yssingeaux, le CDT (Comité
départemental du tourisme) avec le soutien de l'Insee et la CRCIA (Chambre régionale de
commerce et d'industrie d'Auvergne).
Ainsi l'hôtellerie pure génère 97,7 millions de francs de chiffres d'affaires et la
restauration 191,7 millions, une hausse globale de 10 % en cinq ans. La qualité de
l'hébergement a elle aussi progressé grâce aux investissements. En 10 ans, 188,9
millions de francs ont été subventionnés, dont 40,3 MF dans la restauration. Le taux de
confort (équipement sanitaire) flirte avec les 100 % pour les 2 et 3 étoiles, plus
nombreux face à la chute des hôtels non-classés. Ces derniers ne représentent plus que
15 établissements contre 61 il y a dix ans. Globalement, le nombre d'hôtels a diminué
de 18 unités (219 contre 238) pour 2 457 chambres, tandis que les restaurants sont plus
nombreux (285 contre 244). Les 114 établissements non-classés représentent 52 % du
parc, mais seulement 28 % des chambres, tandis que les soixante-trois 2 étoiles (29 % de
l'offre), proposent 45 % des chambres. Les parts de marché sont détenues à 48 % pour
les 2 étoiles, 15 % pour les 3 étoiles, 13 % pour les 1 et 0 étoile et restent à 24 %
pour les non-classés.
Connaître son terroir
Pour l'emploi, le solde est positif. En dix ans, les hôtels restaurants représentent 978
emplois, soit 114 de plus qu'en 1998. La hausse est encore plus sensible dans la
restauration qui fait travailler 901 personnes, soit 341 de plus. Tous les établissements
connaissent une forte pointe d'activité en juillet et en août. Et des taux d'occupation
très variable selon la catégorie et la période de l'année. Les 3 étoiles oscillent
entre 20 et 83 % pour une moyenne annuelle de 44,7 %. Les 2 étoiles frôlent les 80 % en
août, contre à peine plus de 30 % en décembre/janvier. Leur moyenne se situe à 44 %.
Pour les 1 étoile, les TO passent de 30 à 68 %, pour 42,1 % de moyenne. Elle tombe à
21,2 % pour les sans étoiles. "En été, le tourisme marche bien. Je dirais alors
au CDT : de Pâques à fin octobre, allez-y, faites connaître la Haute-Loire à cette
période de l'année", a lancé André Perrier (le Bourbon, à Yssingeaux),
président de la commission tourisme de la CCI, lors de la présentation des chiffres de
l'hôtellerie. "Le problème, c'est qu'en juin, septembre ou octobre, il n'y a pas
toujours l'animation souhaitable pour attirer les touristes, a répondu Jean-Pierre
Marcon, président du CDT. Nous devons faire de la Haute-Loire une véritable
destination touristique et inventer, à nous tous, l'activité nécessaire pour inciter
les visiteurs à venir et à rester."
P. Boyer
"Si nous pouvons garder les clients une nuit ou deux de plus, nous aurons
gagné", a insisté André Perrier, président de la commission du tourisme à la
CCI du Puy-Yssingeaux et hôtelier à Yssingeaux.
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L'HÔTELLERIE n° 2666 Hebdo 18 Mai 2000