Aéroport paralysé
Le samedi 22 avril dernier, pendant plus de 12 heures, l'aéroport international de Nice-Côte d'Azur a été totalement paralysé en raison du brouillard. Une grande révélation apparaît alors pour tous : Le 2e aéroport de France avec 8,7 millions de passagers en 1999, n'est pas équipé pour les atterrissages par tous les temps.
L'explication est logique,
dans le passé ce type de phénomène météorologique sur Nice n'avait jamais vraiment
affecté le trafic aérien donc inutile d'installer un équipement coûteux. Par contre,
la journée du 22 avril a marqué les esprits.
Les responsables du centre départemental de météorologie ont bien confirmé le
caractère exceptionnel du phénomène dû à un brouillard d'advection (mariage d'une
masse d'air chaud humide maritime et d'une eau plus froide provoquant une condensation de
la mer qui se dirige ensuite vers la terre). Mais voilà que le vendredi 12 mai, le
phénomène frappe à nouveau l'aéroport niçois. C'est un nouvel électrochoc et une
réelle inquiétude pour les habitants de la Côte d'Azur et surtout pour les
professionnels du tourisme. On imagine tout de suite les effets désastreux d'un tel
événement intervenant le jour du Grand prix de Monaco par exemple. La question
d'investir dans un équipement permettant l'atterrissage par tous temps est alors posée,
par de nombreux intervenants.
La chambre de commerce et d'industrie des Alpes-Maritimes qui assure la gestion de
l'aéroport niçois par la voie du directeur de l'aéroport, Hervé de Place, estime
nécessaire de rouvrir le dossier tout en précisant qu'il est de la compétence de l'Etat
via la direction générale de l'Aviation civile. Gérard Bomont, au nom de cette
direction de niveau local, souhaite que les compagnies aériennes émettent un avis et que
d'autres experts puissent rendre un rapport circonstancié.
Y a-t-il une piste dans le brouillard
Jean-Pierre Casnat, directeur général d'Air France, ne veut pas s'éloigner du
caractère exceptionnel de ce phénomène avant de préciser qu'un tel investissement est
fort onéreux (plusieurs dizaines de millions de francs) et de poser la question : qui va
payer (le client au bout du compte !) et comment l'amortir ?
Jacques Peyrat, sénateur-maire de Nice, est plus affirmatif en estimant qu'un tel
équipement qui est techniquement possible, doit être réalisé. Et d'ajouter : "Nice
doit accueillir en décembre tous les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Europe et leur
avion doivent pouvoir se poser à Nice quel que soit le climat."
Position proche de celle des responsables hôteliers azuréens qui au nom de leurs
adhérents ne veulent pas prendre le risque que leurs clients soient déroutés sur
d'autres aéroports en cas de brouillard sur Nice avec immanquablement des nuitées
perdues. A signaler aussi que certaines voix se sont élevées pour signaler que
l'aéroport de Nice n'est pas complètement équipé en cas de neige ou de gel,
phénomènes qui restent, eux aussi, rarissimes à ce jour. Par contre, les scientifiques
ayant mis en avant le réchauffement de la planète, les deux derniers épisodes
climatiques liés au brouillard ont toutes les chances de se renouveler. Il y a peut-être
là, une réflexion à mener afin que l'aéroport international de Nice-Côte d'Azur,
véritable poumon économique de la région, reste une valeur sûre dans le paysage
aérien mondial.
C. Roussel
Les responsables du centre départemental de météorologie ont bien confirmé le
caractère exceptionnel du phénomène dû à un brouillard d'advection.Droit de réponse
Concernant l'article intitulé "Vers la fin de l'imbroglio judiciaire pour Le Boléro", paru dans le numéro 2661 du 13 avril 2000."Concernant l'attribution du cahier des charges du casino en 1993, le recours
intenté par Monsieur Michel Lançon, puis sa fille, contre la délibération du conseil
municipal écartant sa candidature et retenant le groupe Tranchant, a été rejeté.
L'action en responsabilité intentée par les mêmes personnes contre la commune de
Valras-Plage a été rejetée. Cela résulte d'un arrêt rendu le 14 mars 2000 par la cour
administrative d'appel de Marseille. |
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L'HÔTELLERIE n° 2668 Hebdo 01 Juin 2000