Baromètre Pannell Kerr Forster
Les touristes sont venus en masse visiter la France. Résultat : les taux d'occupation ont sensiblement grimpé tant à Paris qu'en province. Le tout aboutit à une hausse sensible des RevPar.
Il n'y a rien à faire ! La
France ensorcelle les touristes venus des quatre coins du monde. Au regard des résultats
enregistrés au cours du mois d'avril dernier par le baromètre mensuel du cabinet Pannell
Kerr Forster Consulting France, il semble en effet que l'Hexagone dispose d'une véritable
"potion magique" pour séduire les visiteurs. Les progressions de fréquentation
des hôtels français se révèlent d'ailleurs exceptionnelles durant cette période, à
commencer par celles réalisées par les établissements haut de gamme parisiens. Tous les
segments sans exception, des "Palaces" aux unités "First Class", ont
effectivement vu leur taux d'occupation grimper en avril 2000. Les hausses se sont ainsi
échelonnées de 7,6 % pour les hôtels "Grand Luxe" à 87,4 % d'occupation et
14,2 % pour les "Palaces" à 69,7 %. La moyenne globale s'est au final élevée
à 79,5 % contre 71,4 % un an auparavant (soit +11,4 %).
Beaucoup de touristes donc, qui, soutenus par des monnaies fortes (le dollar américain
notamment), ne se sont pas gênés pour délier les cordons de leur bourse. La recette
moyenne chambre (RMC) est du reste passée de 1 303 francs HT à 1 355 francs, la plus
forte augmentation concernant les "First Class" avec 10,5 %, la plus faible
revenant aux 3 étoiles standard avec seulement + 2,8 %. Reste que tout ceci a abouti à
une hausse sensible du revenu par chambre disponible (RevPar) des hôtels haut de gamme de
la capitale : + 15,8 % à 1 077 francs HT.
Tendance favorable en province
Pour sa part, l'hôtellerie moyenne gamme parisienne n'a pas échappé elle aussi à cette
conjoncture favorable et est parvenue à bien tirer son épingle du jeu. Le taux de
remplissage moyen a ainsi atteint les 83,7 % en avril dernier progressant de 4,6 % par
rapport à l'année précédente. Une arrivée massive de clients qui s'est accompagnée
d'une hausse de la recette moyenne chambre de 6,7 % à 535 francs HT contre 501 francs en
avril 1999. Au bout du compte, le revenu par chambre disponible des établissements 2 et 3
étoiles parisiens s'est évidemment, lui aussi, nettement amélioré, se stabilisant à
448 francs HT, soit + 11,6 %.
En province, PKF Consulting France constate une tendance identique tant au niveau de la
fréquentation qu'en ce qui concerne les dépenses des touristes. A l'exception de la
catégorie 4 étoiles, dont le taux d'occupation est demeuré stable en avril dernier, les
autres établissements provinciaux ont effectivement accueilli bon nombre de clients : +
2,4 % pour les 2 étoiles et + 3,9 % pour les 3 étoiles. Les recettes moyennes chambre
ont suivi le mouvement progressant respectivement de 11,1 % en 4 étoiles, 7,1 % en 3, et
5,3 % en 2 étoiles.
Autant d'éléments favorables qui permettent d'ailleurs aux hôtels de province
d'afficher des revenus par chambre disponible satisfaisants au terme des quatre premiers
mois de l'exercice 2000, puisqu'ils oscillent de 535 francs HT pour le haut de gamme à
267 francs pour les 3 étoiles et 185 francs pour les 2 étoiles.
C. Cosson avec PKF Consulting France
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L'HÔTELLERIE n° 2669 Hebdo 8 Juin 2000