Rubrique animée par Pascale Carbillet.
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J'aimerais savoir si, pour les jours de récupération fériés, on se base du 1er janvier de l'année au 31 décembre ou si on calcule de mai à mai comme pour les congés payés ? (J.A. de Rennes)
Le droit des jours fériés ne s'apprécie pas de la même manière que le droit des congés payés. Les jours fériés sont déterminés en fonction de l'ancienneté du salarié et de la date d'application de la convention collective. La convention collective des CHR du 30 avril 1997 prévoit, pour les établissements permanents, que les salariés comptant un an d'ancienneté dans l'entreprise chez un même employeur bénéficieront, en plus du 1er mai, de 3 jours fériés après 2 ans d'application de la présente convention. La date d'application de cette dernière a été fixée au 8 décembre 1997 (c'est-à-dire 1 jour franc après la publication au JO de l'année d'extension qui la rend obligatoire à toutes les entreprises des CHR). Ainsi, depuis cette date, il vous suffit d'avoir un an d'ancienneté pour bénéficier de ces 3 jours. Ils sont choisis par votre employeur dans le cadre de la période qui s'écoule du 8 décembre au 8 décembre de l'année d'après. Pour l'année en cours, c'est-à-dire du 8 décembre 1999 au 8 décembre 2000, votre employeur peut donc choisir ces jours parmi les 10 jours fériés légaux. Si ces trois jours n'ont pu être pris, la convention collective prévoit qu'ils pourront être compensés, mais c'est seulement dans le cas où l'entreprise ne peut pas fermer ou donner de jours fériés. Ils devront être compensés au plus tard avant le 8 décembre 2000, date à partir de laquelle le droit aux 3 jours fériés court de nouveau. Mais l'employeur a la possibilité, et c'est fortement conseillé, de les donner bien avant.
Je cherche à comprendre le principe, les champs d'application, le pour et
le contre du Yield Management en hôtellerie. Pourriez-vous m'expliquer en quoi cela
consiste ? (I.S. de Paris)
Nous avons été intéressés par l'article concernant le Yield Management dans le
journal n° 2658 de mars 2000. Nous désirerions plus d'informations sur cette méthode ou
ses coordonnées. (R.R. de Genlis)
Le
Yield Management (ou management de rendement en français) est une technique de gestion
qui permet d'augmenter la rentabilité de son entreprise de façon considérable. Le Yield
Management (YM) est la gestion du rendement d'une quantité fixe à vendre afin de
maximiser le profit généré par celle-ci à un instant. Il s'agit en fait d'un vieux
principe appelé la règle des 4 P, qui se décompose de la façon suivante : proposer le
bon Produit, à la bonne Personne, dans la bonne Période, au bon Prix.
Le YM est une méthode de gestion qui a été mise au point par les grandes compagnies
aériennes vers la fin des années 70 lors de la dérégulation du transport, afin de
résister à la concurrence des petites compagnies qui vendaient à prix réduit. Pour
plus d'information sur ce mode de gestion, je vous conseille de vous procurer l'ouvrage Améliorer
le rendement de votre hôtel ou le Yield Management de Stéphane Le Gall, aux
éditions BPI. Dans ce livre, l'auteur vous explique la pratique du Yield Management pour
vous permettre d'améliorer rapidement vos résultats. Vous trouverez des méthodes
mathématiques simples et à la portée de tous pour vous aider à mettre en place
"le management de rendement".
Vous pouvez vous procurer cet ouvrage aux coordonnées suivantes :
Editions BPI
38, rue Mozart
92587 Clichy CEDEX
Tél. : 01 41 40 81 40
Fax : 01 41 40 81 41
Nous recherchons comment pouvoir dépanner nos clients quand nous faisons espèces contre chèque, en vous précisant que cela se produit relativement souvent. Nous avons recherché un article traitant de ce sujet sur votre site et nous n'avons rien trouvé. Pouvez-vous nous guider ? (C.C. de Bastia)
Vous n'avez rien trouvé sur notre site, car cette pratique est illégale. Il est vrai
qu'en pratique il arrive que des commerçants dépannent leurs clients en espèces contre
la remise d'un chèque, mais ils ne réservent ce dépannage qu'à de très bons clients,
et en aucun cas ils ne l'utilisent régulièrement comme vous souhaitez le faire.
En effet, l'article 10 de la loi du 24 janvier 1984, relative à l'activité et au
contrôle des établissements de crédit, interdit à toute autre personne qu'un
établissement de crédit d'effectuer des opérations de banque à titre habituel.
L'article 1 de cette même loi donne la définition des établissements de crédit et des
opérations de banque : "Les établissements de crédit sont des personnes morales
qui effectuent à titre de profession habituelle des opérations de banque. Les
opérations de banque comprennent la réception de fonds du public, les opérations de
crédit, ainsi que la mise à la disposition de la clientèle ou la gestion de moyens de
paiement." Le versement d'espèces contre la remise de chèque constitue de la
gestion de moyen de paiement, opération de banque strictement réservée aux
établissements de crédit. Vous n'avez donc pas le droit d'effectuer ce genre
d'opérations.
J'ai été très intéressé par votre article sur la création du nouveau Syndicat des restaurateurs professionnels paru dans votre journal n° 2669 du 8 juin 2000, par contre je n'ai pas trouvé leurs coordonnées. Pourriez-vous me communiquer leur adresse, car je désire entrer en contact avec cette organisation ? (M.M. de Lyon)
Il est normal que vous n'ayez pas trouvé d'adresse dans l'article, car celle-ci n'est pas encore déterminée dans la mesure où ce syndicat est en train de se créer. C'est le 15 juin que Fernand Mischler et Antoine Westermann ont proposé la création de cette nouvelle organisation professionnelle nationale. Quant à l'adresse de cette nouvelle organisation, il faudra encore patienter jusqu'au 19 juin pour que celle-ci soit fixée. En attendant, vous pouvez adresser vos demandes d'adhésion ou de renseignements complémentaires aux deux associations suivantes qui transmettront vos courriers :
Maîtres Cuisiniers de France
40, rue Blanche - 75009 Paris
Tél. : 01 45 26 99 39 - Fax : 01 45 96 00 15
Chambre syndicale de la Haute Cuisine française
123, rue des dames - 75017 Paris
Tél. : 01 43 87 73 70 - Fax : 01 43 87 68 29
Je travaille actuellement en Grande-Bretagne en tant que Barman depuis 6 mois. Je souhaiterais avoir quelques informations concernant les cotisations pour ma retraite en France. Quelles sont les démarches à effectuer ? (B.C. de Londres)
Travaillant en Grande-Bretagne, vous cotisez déjà pour votre retraite dans ce pays.
Mais si vous souhaitez renforcer votre couverture sociale, vous pouvez adhérer à une
assurance volontaire vieillesse.
Lorsqu'un salarié français est expatrié dans un pays de l'Union européenne, il est
nécessairement soumis à la législation de ce pays. Il verse donc des cotisations
vieillesse au régime obligatoire du pays dans lequel il travaille. Au moment de sa
retraite, la durée de cotisation dans ce pays tiers sera prise en compte pour le calcul
du montant de sa pension. Cependant, le régime du pays dans lequel le salarié travaille
peut être moindre que le régime français, et il peut désirer souscrire une assurance
volontaire vieillesse afin d'améliorer le montant de sa future pension qu'il touchera
plus tard en France. L'assurance volontaire vieillesse va permettre au salarié de
bénéficier des mêmes droits à la retraite que s'il était resté en France et avait
cotisé au régime français. Les cotisations encaissées vont être reversées à la Cnav
(Caisse nationale d'assurance vieillesse) qui mettra à jour le compte individuel de
chaque assuré.
Vous pouvez adhérer à tout moment. Votre adhésion ne vise que les périodes à venir.
Votre affiliation prendra effet le 1er jour du trimestre civil qui suit votre demande.
Toutefois, vous pouvez demander à ce qu'elle commence dès le 1er jour du trimestre civil
au cours duquel vous présentez votre demande. Notez que vous avez la possibilité de
faire un rachat de cotisation pour les périodes non couvertes que vous avez déjà
effectuées à l'étranger.
Pour plus d'informations, vous pouvez vous adresser à la Caisse des Français de
l'Etranger : BP 100 - 77950 Rubelles - Tél. : 01 64 71 70 00
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L'HÔTELLERIE n° 2670 Hebdo 15 Juin 2000