Alsace
Une initiative appartient
déjà au registre du concret : le recensement des spécialités. Associant la
fédération aux comités départementaux du tourisme du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, elle a
déjà abouti à la sélection des plats génériques alsaciens, "à savoir ceux
réalisés partout dans la région et reconnus comme étant alsaciens". L'étape
en cours consiste à dresser la liste des spécialités locales. Il restera ensuite à
mener à bien une opération délicate : choisir les restaurateurs qui figureront dans le
guide des spécialités distribué aux touristes. La sortie de ce document est espérée
avant la fin de l'année. En parallèle, la Fédération des chefs de cuisine
restaurateurs d'Alsace a élaboré une charte sur la traçabilité et les conditions
d'élaboration des produits, afin d'en garantir le caractère sain. Elle souhaite y
associer un maximum d'agriculteurs. Mais elle ne veut pas limiter la surveillance aux
seuls fournisseurs : pour "donner un sens concret à l'appellation de cuisinier de
métier", elle demandera à ses adhérents de respecter un certain nombre de
"valeurs", et de se soumettre au contrôle de l'organisme agréé Alsace
Qualité. Le dispositif devrait se mettre en place avant la fin de l'année. Ces
initiatives ont été présentées lors de l'assemblée générale de ce printemps, qui a
également fourni l'occasion d'un passage de témoin : Michel Lorentz a, comme prévu,
cédé la présidence de l'association à Jean Seyler. Le chiffre de 170 adhérents à la
fédération régionale témoigne d'un certain intérêt des cuisiniers-restaurateurs,
même si les chevilles ouvrières aimeraient que le noyau des adhérents
"actifs" grossisse. La Fédération alsacienne, qui se distingue par son logo
reproduisant une toque, rencontre ici le problème général des mouvements
professionnels. Mais l'intérêt déborde le strict cadre des professionnels pour gagner
le grand public. La fédération a pu tirer cette conclusion des chiffres de consultation
de son site Internet. Celui-ci a suscité 5 000 visites virtuelles en six mois, et la
fréquence des consultations augmente de mois en mois. Selon la société Repères
conceptrice du site, "l'objectif de 10 000 à 20 000 visites mensuelles n'est pas
surréaliste à terme. A ce seuil, le site intéressera des annonceurs publicitaires".
C. Robischon
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L'HÔTELLERIE n° 2670 Hebdo 15 Juin 2000