AG de la Fédération des métiers de l'hôtellerie du Lot-et-Garonne
L'assemblée générale de la Fédération des métiers de l'hôtellerie du Lot-et-Garonne, qui s'est tenue à Bon Encontre en mai dernier sous la présidence d'André Daguin, a permis de faire le point sur quelques gros dossiers d'actualité. Les participants ont pu découvrir la stratégie de communication du prochain schéma de développement touristique, lequel devrait être adopté le 6 juillet.
Abordé d'entrée par Annick Cros, chef du service juridique de l'Umih, le décret antibruit du 15 décembre 1998, relatif aux prescriptions applicables aux établissements recevant du public et diffusant de la musique amplifiée, n'a pas manqué de susciter questions et interrogations. La date butoir approche. En effet, fin décembre au plus tard, tous les professionnels concernés devront avoir bouclé l'étude d'impact. A ce sujet, Eric Mariottat, président de la Fédération des métiers de l'hôtellerie du Lot-et-Garonne, a rappelé l'existence d'un document type établit au niveau du département et de l'Aquitaine. Toutefois, comme l'a relevé André Daguin : "C'est du râleur d'à côté que viendra le péril et non pas de l'administration." Les faits lui donnent malheureusement raison. Poursuivant sur les problèmes urgents à régler, le président de l'Umih a une fois de plus insisté sur la nécessité de baisser le temps de travail, au risque de ne plus trouver de personnel. "Où vont nos salariés ? Dans les restaurants collectifs ! S'ils sont paresseux, ils s'arrêtent là. S'ils sont courageux, ils font ça et le reste. Ils multiplient par deux leurs revenus et ils sont perdus pour vous". Enfin autre gros dossier étudié : la nouvelle classification des restaurants qui, sous le nom de Pyramide de la qualité, comprend 3 échelons : les Restaurants de Tourisme, les Restaurateurs de France (label) et au sommet les Cuisineries Gourmandes (certification). Si le premier échelon s'avère incontournable - il est obtenu après avoir signalé à la préfecture, au plus tard en octobre, que son établissement correspond aux normes de classement, les contrôles se faisant a posteriori -, le label Restaurateurs de France attribué au terme d'un audit effectué par des sociétés indépendantes et sous le contrôle de la CCI, ne va pas de soi, en particulier en raison de son coût : 1 950 F HT par contrôle. Toutefois, Eric Mariottat a indiqué que la délégation au tourisme pourrait prendre en charge le coût de ce contrôle à raison de 10 restaurants par an et par département.
Fabriqué chez nous... Lot-et-Garonne/Sud-Ouest
Point d'orgue de l'après-midi, l'intervention du directeur du comité départemental
du tourisme du Lot-et-Garonne qui a livré en primeur la stratégie de communication
inscrite dans le futur schéma de développement touristique. "Nous sommes partis
d'un constat, a expliqué Didier Benedetti, le Lot-et-Garonne est un patchwork. La
population est hétérogène, la géographie écartelée entre différents pays, les
productions sont extrêmement variées. Il fallait définir une stratégie
fédératrice." Dans le sillage des débats sur la traçabilité des produits et
au vu du succès des appellations d'origine contrôlée, une marque déposée a été
créée. L'estampille "Fabriqué chez nous", suivie automatiquement de
Lot-et-Garonne/Sud-Ouest, pourra être utilisée à souhait. Le challenge est ambitieux
puisqu'il s'agit de faire en sorte que tous les habitants, toutes les professions (et non
pas seulement le secteur du tourisme), s'approprient cette signature. Ce n'est pas
seulement une brochure hôtelière par exemple qui pourra annoncer "Fabriqué chez
nous", ce pourra être le producteur de pruneaux, le viticulteur, ou même le
laboratoire UPSA d'Agen, pourquoi pas ! Pour Eric Mariottat, cette nouvelle stratégie de
communication est tout à fait séduisante. "Ce qui compte, c'est de faire plaisir
aux touristes. Les gens ici acceptent volontiers de travailler ensemble. Nous, nous
travaillons aussi bien avec les gîtes ruraux qu'avec les campings. Lorsqu'il s'agit de
nous associer à des opérations mettant en valeur soit les produits du terroir, comme
pour les Toqués de la fraise, soit les atouts culturels ou touristiques à travers la
Fête de la Musique ou les premières Journées du loisir, qui ont été organisées en
mai dernier par le CDT, nous sommes toujours partants. Ce qui compte, c'est
l'unité." Et l'efficacité, comme en témoignent les conventions de partenariat
signées à l'issue de l'assemblée générale avec 30 fournisseurs (la Sacem incluse), et
qui accordent aux 234 adhérents du syndicat des réductions appréciables.
B. Ducasse
Didier Soule, OT Agen, et Eric Mariottat, président de la Fédération des
métiers de l'hôtellerie du Lot-et-Garonne.
Le Poids du tourisme en Lot et Garonne* 5,5 millions de nuitées |
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L'HÔTELLERIE n° 2671 Hebdo 22 Juin 2000