Hôteliers-restaurateurs du Puy-de-Dôme
Les hôteliers-restaurateurs du Puy-de- Dôme sont inquiets face aux questions de TVA, de paracommercialisme mais aussi face à la réduction du temps de travail et au problème de personnel. Ils n'en baissent pas pour autant les bras et restent combatifs.
La période est difficile pour les hôteliers-restaurateurs. Aux problèmes récurrents, comme la TVA, le paracommercialisme, s'ajoutent la loi Aubry et la pénurie de personnel. "Nous manquons de main-d'uvre, les contraintes de notre profession ne la rendent pas attractive malgré un potentiel énorme", a souligné Maurice Roche, président de la Fédération départementale des syndicats hôteliers du Puy-de-Dôme, lors de l'assemblée générale. "C'est comme si on voulait finir de tuer les petites entreprises", avait lancé Jean Leclerc en dressant le rapport moral de la fédération. "Nous n'allons pas baisser les bras. Nous continuerons à nous battre. Une diminution des charges et une application de la réduction du temps de travail basée sur la flexibilité pourraient apporter un ballon d'oxygène", a affirmé haut et fort le président. Il est vrai que la fédération se montre combative et qu'elle n'hésite pas à frapper aux bonnes portes, comme le montre le bilan de l'an dernier. Les titres restaurant ne sont plus "encaissés" par les grandes surfaces suite aux démarches menées auprès de la commission des titres restaurant. Une action en justice est en cours contre le paracommercialisme exercé par une association de loisirs des PTT. D'autres questions sont encore en suspens. "Nous devons trouver comment appliquer les mêmes règles pour ceux qui exercent des activités similaires", a rappelé Jean Leclerc parlant des bars d'ambiance et des discothèques.
Internet et Vulcania
Le nouveau restaurant d'entreprise de Michelin, qui vient d'ouvrir dans le centre de Clermont, a suscité des craintes chez les professionnels qui cherchent à répondre à cette concurrence. D'autant que les taux de TVA ne sont pas les mêmes : 5,5 % pour la restauration collective et 19,6 % pour le secteur concurrentiel...
Mais la fédération se tourne aussi vers l'avenir. "Je lance une mise en garde pour tous ceux qui sont tentés par Internet, a remarqué Jean Leclerc, soyez attentifs aux détails, sinon cela peut revenir cher." Il a reconnu "un penchant" pour ce mode de communication et d'avoir créé son site : "C'est vrai que cela attire des clients. Je fais 92 connexions en moyenne par jour." Enfin, sujet incontournable dans toutes les réunions professionnelles en Auvergne : Vulcania. Tous souhaitent des retombées positives pour la clientèle.
P. Boyer
Jean Leclerc, secrétaire général ; Maurice Roche, président du Puy-de- Dôme, et
Jean-Louis Gelos, président national de l'hôtellerie saisonnière.
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L'HÔTELLERIE n° 2672 Hebdo 29 Juin 2000