Assemblée générale de Maison de la France
Les incertitudes planent toujours du côté de l'Arc Atlantique. Hormis les Anglais et les Allemands, la clientèle étrangère sera néanmoins encore nombreuse à visiter la France cette année.
En ce début d'été 2000, le président de Maison
de la France, Gérard Brémond, préfère jouer les "normands", plutôt que de
tirer des plans sur la comète quant au déroulement de la saison touristique dans
l'Hexagone. "En restant relativement prudent, on peut envisager une saison
touristique au moins de niveau comparable à celui de l'an dernier." Du fait des
intempéries qui ont frappé la France fin 1999 et début 2000, suivies du naufrage de
l'Erika et de la pollution des plages, il est, à ce jour, encore difficile d'établir des
tendances fiables. "D'autant que l'incertitude règne toujours en ce qui concerne
la saison estivale sur la façade atlantique", avoue Gérard Brémond.
Malgré les campagnes publicitaires réalisées en avril et mai derniers pour revaloriser
l'image de l'Arc Atlantique, bon nombre de régions ont en effet enregistré des baisses
sensibles de réservations. A titre d'exemple, les sites Pierres & Vacances implantés
à Port Crouesty affichent - 25 % par rapport à la même période de l'année
précédente. "En revanche, nous remarquons des reports conséquents vers d'autres
zones géographiques notamment vers la Méditerranée et l'Aquitaine", précise
le patron de Maison de la France. Reste que parallèlement à ces événements
particuliers, plusieurs éléments positifs devraient permettre une fois encore à la
France de conserver sa première place au hit-parade des destinations touristiques.
Américains et Canadiens
A commencer par la faiblesse de l'euro par rapport aux autres monnaies étrangères qui constitue un atout certain pour l'industrie touristique française. D'ailleurs, la fréquentation des clientèles canadienne et américaine devrait grimper sensiblement (entre 6 et 9 % pour les Etats-Unis ; environ 5 % pour le Canada). "Les perspectives sont aussi assez encourageantes pour les marchés asiatiques tels que la Chine, Taïwan, Hong-Kong, la Corée ou bien encore le Japon", constate Gérard Brémond.
Pour ce qui est des clientèles européennes, la situation s'avère toutefois moins euphorique. Tandis que les touristes venus de Scandinavie, de Belgique et d'Espagne devraient croître en nombre (de l'ordre de 5 %), les Allemands et les Anglais viendront probablement moins nombreux en France. "Une baisse de fréquentation de 2 à 3 % est fort probable", estime le président de Maison de la France.
Rien n'est cependant encore définitif ! Dans le domaine du tourisme, les comportements
évoluent en effet rapidement. Raison pour laquelle d'ailleurs le Groupement d'Intérêt
Economique (GIE), qui compte aujourd'hui plus de 1 000 partenaires, va procéder à une
réorganisation interne afin de mieux s'adapter à la réalité des marchés. Une
direction marketing/
partenariat va ainsi voir le jour. Une direction informatique et nouvelles technologies
sera en outre créée. Sans oublier la décentralisation de l'opérationnel sur les
bureaux de MDF à l'étranger.
C. Cosson
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L'HÔTELLERIE n° 2672 Hebdo 29 Juin 2000