Lille
Il est toujours le patron du Hochepot au pied du Nouveau siècle de Lille, il est toujours président du Syndicat des restaurateurs de Lille, mais le populaire et dévoué Maurice Coquelet a fait valoir ses droits à la retraite.
Le repreneur du Hochepot
trouvera un fonds de commerce très axé sur la cuisine traditionnelle du Nord et
appréciée comme telle par des touristes avant tout britanniques et nordiques. Maurice ne
badine pas avec
les valeurs de son métier.
Il respecte les grands de la profession comme les restaurateurs qui proposent un ticket
moyen à 120 F, à condition qu'ils ne trompent pas leurs clients. Mais il constate avec
plus de colère que d'amertume que la bataille pour les prix, comme pour la clientèle,
aura été le leitmotiv des années 90. Comme bien d'autres, il a vu ses prix stagner pour
ne pas dire baisser depuis 10 ans, et doit faire face de manière incessante à la
pression économique des tour-opérateurs. Cet heureux grand-père, bougon au cur
tendre qui a bien failli craquer devant les attentions de ses petits-enfants au jour de
son départ, aura connu deux principales vies professionnelles de chef-patron : l'une à
Cambrai, l'autre à Lille. Passionnantes, exaltantes, pas toujours faciles. Une raison de
plus, l'expérience aidant pour défendre les intérêts de ses collègues. Pour les
encourager à écouter les conseils du syndicat face aux pouvoirs publics ou face aux
chausse-trapes de la vie des affaires. Maurice n'a certainement pas fini de
se rendre utile, et c'est tant mieux. Bonne retraite.
A. Simoneau
Tout sauf frimeur, Maurice Coquelet sort parfois le grand jeu pour défendre
l'image du métier.
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L'HÔTELLERIE n° 26723Hebdo 6 juillet 2000