Evaux-les-Bains
Après 4 ans de péripéties diverses, le casino d'Evaux dans la Creuse va ouvrir ses portes. Il devrait relancer la fréquentation de la seule station thermale du Limousin.
Il en coûtera exactement
22,13 MF (sans l'achat des bâtiments) à l'Européenne des Casinos pour que soit lancée
sa nouvelle unité. Depuis janvier 1997, l'appel d'offres émis par la municipalité
d'Evaux-les-Bains, petite station thermale creusoise, agitait les investisseurs. Entre la
SARL locale Relax Matic et la Compagnie Européenne, le choix avait été difficile, cette
dernière l'emportant grâce à son expérience du terrain. Elle gère déjà les casinos
de La Roche-Posay, Saint-Nectaire, Quiberon, Andernos, Saint-Honoré, Arcachon, et devrait
donc sans problème pouvoir s'occuper des 1 386 m2 d'Evaux. Ce qui lui permettra de créer
une vingtaine d'emplois, destinés à la bonne marche de la roulette, du black-jack ou des
boules, prévus dans le cahier des charges, et bien entendu des futurs bandits manchots
qui seront implantés 18 mois après l'ouverture, compte tenu des délais habituels.
Thierry Bouteiller, directeur régional de la CEC et premier président de la SA du casino
d'Evaux, a officiellement annoncé le premier tapis pour le 15 novembre prochain. Grâce
à une excellente organisation du travail, menée par les constructeurs, qui ont repris
intégralement le château de Maison Rouge (ancienne école privée vendue par la commune
1,60 MF à la compagnie) pour en faire une structure ultramoderne due au talent du cabinet
d'architectes, Fabre et Speller.
Le tout aura pris quelque temps à voir le jour grâce, notamment, aux démarches
administratives toujours délicates lors du lancement d'un nouvel établissement de jeux.
Un premier refus en juillet 1998 de la commission supérieure aura obligé la révision
d'un cahier des charges déjà drastique, débouchant finalement sur une autorisation
accordée un an plus tard. Le casino devrait dynamiser l'activité de la station et
apporter une nouvelle clientèle qui ne sera pas obligatoirement composée des seuls
curistes.
Un restaurant sera intégré dans le bâtiment, ainsi qu'une salle polyvalente permettant
de produire différents spectacles. Dans cette affaire, tout le monde sera gagnant : la
municipalité, l'Etat, les professionnels locaux (hôteliers et restaurateurs) et même
l'établissement thermal.
Sans compter les salariés, tous recrutés dans le terroir environnant, du barman aux
croupiers, formés sur place. Seule la Compagnie Européenne s'attend à perdre quelques
sous les premiers mois, essuyage de plâtres oblige, pour une perte estimée à 3 ou 4 MF.
Mais l'arrivée des machines à sous devrait vite rétablir les comptes, et faire du
casino creusois une entreprise à haute rentabilité. Premier tour de roulette le 15
novembre.
J.-P. Gourvest
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L'HÔTELLERIE n° 2674 Hebdo 13 Juillet 2000