Rubrique animée par Pascale Carbillet.
pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr
Disposant d'une terrasse-restaurant, je m'interroge sur la législation en vigueur concernant l'établissement des prix. Peut-on appliquer un tarif pour la prise en charge du client, ou bien le simple fait d'être en terrasse nous donne-t-il le droit d'appliquer un supplément ? (B.C. de Paris)
La différence de prix pratiquée entre la salle et la terrasse ne dépend pas d'une
réglementation mais de votre politique commerciale.
Depuis le 1er janvier 1987, la législation applicable en matière de fixation des prix
consiste en la liberté. Ce principe a été posé par une ordonnance du 1er décembre
1986.
Mais en contrepartie de cette liberté de fixation des prix, vous avez l'obligation
d'informer clairement votre clientèle des tarifs que vous pratiquez. Vous pouvez donc
très bien décider de majorer vos tarifs pour les prestations que vous offrez en
terrasse. Dans ce cas, il vous faudra alors bien préciser le prix du plat servi en salle
et le prix du plat servi en terrasse. Cette information devra apparaître non seulement
sur vos menus extérieurs, mais aussi sur les cartes que vous remettez à vos clients.
Cette pratique commerciale de majoration des prix, selon le lieu de consommation, est
souvent utilisée par les cafetiers qui pratiquent des tarifs différents entre la salle
et le comptoir, voire même une majoration pour les prestations en terrasse. Un des
justificatifs d'une telle politique se trouve dans la notion de service. En effet, il est
considéré qu'il faut plus de travail pour servir un café en salle qu'au comptoir.
Par contre, ce système de tarification est peu utilisé par les restaurateurs même s'ils
disposent d'une terrasse. Ce qui ne veut pas dire qu'il est interdit. Mais cette politique
commerciale ne risque-t-elle pas d'incommoder vos clients qui peuvent se détourner de
votre établissement ? Ne vaudrait-il pas mieux revaloriser l'ensemble de vos prix en y
incluant cette majoration, pour n'avoir qu'un tarif unique ? C'est à vous de voir.
Jeune
rôtisseur, je viens de m'installer et je voudrais adhérer à la prestigieuse chaîne des
rôtisseurs. Pourriez-vous me communiquer leurs coordonnées ?
(J.M. de Melun)
Vous pouvez contacter cette confrérie aux coordonnées suivantes :
Confrérie de la chaîne des rôtisseurs
7, rue d'Aumale
75009 Paris
Tél. : 01 42 81 30 12
Fax : 01 40 16 81 85
Président : Robert Baty
Je suis
loueur professionnel de chambres et de studios meublés. Je loue un studio à une personne
depuis 2 ans et demi (le bail de ce type de location étant de 1 mois). Depuis peu, ce
locataire a installé, dans son logement, une femme dont le comportement "sans
gêne" perturbe la tranquillité de l'immeuble. Suis-je en mesure de le congédier si
lui ou sa compagne ne respecte pas les règles communes ?
(C.L. de Toulouse)
Congédier votre locataire ou sa compagne en raison de leur comportement "sans
gêne" ne sera pas chose aisée.
En effet, les occupants des hôtels meublés bénéficient d'une protection importante,
parfois comparable à celle d'un locataire d'appartement. La loi du 29 juillet 1998,
relative à la lutte contre l'exclusion, vient de renforcer les droits de ces occupants.
Dorénavant, cette loi permet aux locataires de meublés de bénéficier d'un contrat
écrit d'une durée de 1 an, à condition que ce logement constitue sa résidence
principale et que le bailleur loue, de façon habituelle, plus de 4 meublés.
De plus, le bailleur qui ne souhaite pas, dans cette hypothèse, renouveler le contrat,
doit respecter un délai de préavis de 3 mois et motiver son refus de renouvellement.
Autant de dispositions qui compliquent sérieusement la faculté d'un bailleur de meublés
de se débarrasser d'un locataire indélicat.
C'est la raison pour laquelle il convient d'être modéré et prudent dans vos démarches.
Avant toute chose, tentez de faire comprendre à votre locataire ainsi qu'à sa compagne
qu'ils doivent respecter la tranquillité de chacun. Si la discussion ne suffit pas, comme
cela semble être le cas, vous n'aurez d'autre solution que de donner congé à votre
occupant pour récupérer le studio. Pour éviter tout problème, mieux vaut faire appel
à un huissier qui notifiera à votre locataire son congé. Un préavis de 3 mois étant
ici de rigueur.
Encore faut-il que votre locataire soit de bonne foi et ne conteste pas la validité du
congé. En cas de litige, et même si l'on vous donne raison, certains locataires refusent
de partir. Vous devrez donc attendre l'exécution de la décision d'expulsion, sachant que
la préfecture préfère parfois s'abstenir d'avoir recours à la force publique.
Ça va mieux en le disant L'Umih de l'Aude et la solidaritéDans le numéro du 25 mai 2000, vous écrivez "finalement seul le syndicat
professionnel de l'Aude a un peu oublié ce couple de restaurateurs...". Nous
vous précisons que la gestion de cette crise a été organisée collectivement avec
l'ensemble des organismes publics ou privés, des personnes et des entreprises du secteur
solidaires dans la tourmente, réunis au sein d'un comité auquel nous avons participé
très activement. Les différentes contributions (matérielles ou financières), y compris
la nôtre, ont été centralisées et redistribuées en fonction des besoins de la
manière la plus équitable. |
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L'HÔTELLERIE n° 2677 Hebdo 03 Août 2000