Promotelière
Promotelière, créé en 1993 en Auvergne, poursuit sa politique tournée exclusivement vers la défense des indépendants. Des solutions et des conseils ont été proposés récemment aux professionnels au cours d'une réunion.
Promotelière, issu d'une
scission avec la Fédération du Puy-de-Dôme, adhérente de la FNIH, devenue depuis
l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), a enregistré une baisse
de ses effectifs l'an dernier à 220 adhérents. Le syndicat concurrent a "cassé
ses tarifs pour récupérer nos adhérents", a expliqué Louis Cuirot, président
de Promotelière, lors de la dernière assemblée générale à Cournon d'Auvergne. "Maintenant,
nous nous sommes alignés sur leurs prix, grâce à un arrangement passé avec la
Confédération des professionnels indépendants de l'hôtellerie à laquelle nous sommes
affiliés. Elle a accepté un report des cotisations tout en tenant compte de nos
effectifs. La méthode s'est révélée payante. Nous avons déjà retrouvé 56 membres
supplémentaires."
"Nous devons être des chefs d'entreprise plutôt que des petits patrons",
a déclaré Roland Magne, président national de la confédération. Et d'insister :
"Indépendant, oui ! Isolé, non. Le syndicat doit être là pour vous aider à
remplir les fonctions que vous n'avez pas le temps d'effectuer."
Il a aussi abordé quelques-unes des questions qui irritent la profession aujourd'hui. Sur
la réduction du temps de travail, il a cité un restaurant parisien. "Ils sont
passés aux 35 heures. Comment ? Ouvert 7 jours/7 avec une brigade de 23 personnes,
l'établissement ferme maintenant deux jours par semaine et travaille avec 17 salariés."
Eviter les prud'hommes
Bien sûr, en Auvergne, où plus de 80 % des entreprises du secteur ont moins de 20
salariés, voire beaucoup moins, le problème se posera en des termes différents. Et la
charge de travail supplémentaire risque de retomber sur les épaules des chefs
d'entreprise. Pour les autres difficultés, Louis Cuirot a insisté : "Neuf fois
sur dix vous êtes fautifs dans les affaires qui finissent aux prud'hommes. Vous ne suivez
pas les conseils qui vous sont donnés. Et les prud'hommes sont plus terribles qu'une
fermeture administrative. Dans les deux derniers cas que j'ai suivis, les condamnations se
sont élevées à 200 000 francs et 400 000 francs."
La réunion s'est terminée avec des conseils d'Alain Cretin, délégué Auvergne de la
Sacem. Daniel Faure, de la concurrence et de la répression des fraudes, a rappelé les
obligations d'affichage, en insistant qu'il "n'existe pas de crus déclassés.
Tout le surplus de la production est transformé en alcool. Alors faites attention aux
mentions que vous utilisez". Enfin, Stéphane Beaudet, ingénieur acousticien, a
fait le point sur les nouvelles normes acoustiques.
P. Boyer
Roland Magne, président de la Confédération des professionnels indépendants de
l'hôtellerie, aux côtés de Jean Olloix (à gauche) et Louis Cuirot (à droite),
trésorier et président de Promotelière.
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L'HÔTELLERIE n° 2679 Hebdo 17 Août 2000