Alès
Après Nîmes où la chaîne s'est installée presqu'en centre-ville en investissant un ancien hôtel, Première classe est présent depuis début juin à Alès. Avec ses 69 chambres économiques, il donne un volume plus conséquent à l'offre de la sous-préfecture gardoise. Mais son arrivée ne fait pas l'unanimité.
Les professionnels alésiens
de l'hôtellerie n'ont pas vu d'un bon il cette arrivée, considérant, en
particulier, que les 242 chambres déjà existantes étaient largement suffisantes pour
satisfaire une demande pas très importante en dehors de la saison d'été. Ils avaient
d'ailleurs fait part de leur position hostile mêlant inquiétude et colère face à ce
projet plutôt soutenu par la municipalité cévenole.
Au même titre que l'Association de sauvegarde de l'identité de la Prairie, le quartier
périphérique où est implanté le nouvel établissement, ils ont entrepris diverses
démarches. Mais si la CDEC avait émis un avis défavorable, suivant ainsi les opposants,
la décision prise au niveau national a autorisé la construction.
Un premier poste de direction
En l'espace de 4 mois, l'établissement est donc sorti de terre, monté comme c'est à
chaque fois le cas. Et à la fin du gros uvre, Jacqueline Bounkheuth, une directrice
de 26 ans, audoise d'origine a posé ses valises en Cévennes après un périple de
formation qui l'a conduite à Pamiers, Valence, Montélimar, Vitrolles et Douai. Un
parcours qui lui a permis de mieux connaître cette chaîne et d'être prête, ainsi, à
prendre son premier poste de direction. Une tâche dans laquelle elle sera épaulée par
un adjoint venu des Pyrénées-Orientales et une réceptionniste embauchée sur place.
C'est pour l'heure la seule création d'emploi bénéficiant au bassin alésien.
"Durant la première année, je vais sous-traiter l'entretien des chambres à une
société de nettoyage. En juin prochain, j'aurai des données chiffrées pour effectuer
l'embauche propre à l'hôtel", explique cette responsable au parcours un peu
atypique puisqu'après un bac économie et une expérience dans un hôtel indépendant,
elle s'est lancée dans de nouvelles études et a obtenu son BTS hôtellerie par
correspondance.
De mauvaises surprises
Très présente au cours des dernières semaines avant la date fatidique de l'ouverture,
Jacqueline Bounkheuth a notamment suivi de près les finitions puis l'arrivée du mobilier
et de la literie. Une présence qui n'a pas empêché quelques mauvaises surprises comme
celle d'un équipement téléphonique installé la veille de l'ouverture.
Un souci déjà oublié puisque les premières grandes migrations estivales lui ont permis
d'assurer un très bon taux d'occupation. Et pourtant, tout n'était pas encore parfait au
niveau communication. Ainsi, si son établissement figurait bien déjà à la page 16 du
guide 2000 de la chaîne, on ne sait comment joindre l'hôtel. L'établissement alésien a
donc dû compter sur la centrale de réservations ou sur les coups de pouce des voisins de
Nîmes et Bollène, très souvent complets en été.
Mais elle ne semble pas fondamentalement inquiète face à cette situation. "L'essentiel
de notre clientèle, en semaine, est composé de professionnels : des ouvriers et des
commerciaux. J'ai donc bénéficié de l'aide de la CCI pour envoyer un courrier à toutes
les entreprises d'un à neuf salariés du bassin. Par contre je vais m'efforcer de toucher
un autre public le week-end et de profiter de la vocation touristique de cette région."
Aujourd'hui, la ligne téléphonique fonctionne enfin.
Et si ce sont les restaurants alésiens qui profitent de cet afflux nouveau, l'amertume
des concurrents sera peut-être un peu atténuée.
J. Bernard
A ce jour, le poste de réceptionniste est l'unique création d'emploi
bénéficiant
au bassin alésien.
Jacqueline Bounkheuth compte profiter de la vocation touristique
de la région.
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L'HÔTELLERIE n° 2679 Hebdo 17 Août 2000
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